Mike

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MIKE

Je m'appel Mike, j'ai 16 ans. J'habite avec mes parents à Petit-Quevilly, une petite ville en périphérie de Rouen. Historiquement elle est connue il parait mais pour être très honnête, je ne m'y suis jamais vraiment intéressé. Je sais juste qu'on l'appel la ville aux cents cloches et que les anglais y ont brûlé Jeanne D'arc.

Je vais au collège Alexis Carrel à Rouen et ma vie ne tourne qu'autour de ma famille, mes potes et le base-ball, bref rien ne me différencie d'un autre ado.

Mais ce soir je sens comme un malaise, mes parents sont assis dans le canapé en face de moi. Je me balance bêtement d'un pied sur l'autre au milieu du salon :

« - Nous devons te parler Mike ! »

Mon père, Jean, de qui je tiens ma chevelure noire et ma grande taille, est assis au bord du coussin, il regarde ses mains et cherche ses mots. Pendant que Jeanne, ma mère, à qui je dois mes yeux verts, est calée au fond du canapé, fuyant mon regard :

« - Voila, commence mon père. J'ai eu une augmentation... »

Mon père travail dans le milieu fluviale, il construit des bateaux je crois, j'avoue que je ne me suis jamais trop posé la question, je continu de le regarder incrédule, je ne comprends pas en quoi ça me concerne, ni ou il veut en venir :

« - Cette augmentation, continu t'il, inclut une mutation.

- Quoi ?! C'est hors de question je ne partirais pas d'ici.

- Cette mutation est une chance pour nous Mike, une superbe opportunité pour ma carrière. Et puis ce n'est que temporaire...

- Et ou tu compte nous emmener ?

- A Chicago, aux Etats Unis.

- Ha ouais carrément !!! Mais enfin papa, je ne parle pas un mot d'anglais, et puis que fais tu de la famille ici ? et de mes amis ?

- Tu t'en feras de nouveaux, tente de me rassurer ma mère, et puis tu iras dans un lycée Français.

- Je fais ça pour nous...

- Tu fais ça pour toi, uniquement pour toi et ta carrière.

- Tu es injuste Mike ! s'exclame mon père, je te demande deux ans, c'est quand même pas la fin du monde ! »

Mon père me fixe, très autoritaire, mais je ne lâche rien, je suis en colère et je veux qu'il le sache. Il ne peut pas chambouler ma vie à son bon vouloir :

« - C'est MON monde que tu me demande d'abandonner derrière moi. »

Je fonce dans l'entrée, attrape mon blouson et claque la porte derrière moi. Il fait nuit et je ne sais absolument pas ou aller mais je m'en fous, je ne veux pas rester une minute de plus avec lui et son air suffisant. Il n'a pas le droit de me faire ça.

Je marche vite, je ne veux pas qu'il me rattrape, je manque en passant de percuter Eric, un voisin :

« - Bah alors ? Ca ne va pas Mike ?

- Laisse-moi tranquille !!! »

Je pense avoir été clair, il est sympa ce gars mais franchement, là, ce n'est pas le moment. Malgré mon ton glacial, je m'aperçois qu'il me suit :

les loupsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant