les loups

Karine

KARINE

 Allez courage. J'essuie mes mains moites sur mon jean, je respire un grand coup. 

La sonnette retenti dans la maison. Je jette un coup d'œil derrière moi, j'aperçois Maddy qui me fait le signe de sonner de nouveau, Je n'en ai pas le temps un homme ouvre la porte :

« - Bonjour monsieur, vous êtes bien le père de Mike ? »

Je lui pose la question par politesse parce que la ressemblance est tellement frappante qu'elle est inutile :

« - Oui, et vous êtes ?

- Je m'appel Karine, monsieur. Je suis une amie de Mike. Je voulais savoir si vous aviez des nouvelles. Ca fait une semaine qu'il est là-bas, Je voulais savoir comment il allait.

- A ton avis ? Comment tu pense qu'il va ? »

Il est glacial cet homme, il me fait vraiment peur. Physiquement ils se ressemblent mais pour le reste, rien à voir :

« - Justement, je m'inquiète pour lui.

- Tu t'inquiète ? C'est quand il a rejoint tes petits copains que tu aurais du t'inquiéter. »

Il commence à hausser le ton, je n'aime pas ça du tout. Je me tire c'est bon :

« - Attends ! »

Une femme vient de le rejoindre :

« - Je suis la mère de Mike. »

Cette douceur dans ces yeux, je sais maintenant de qui il les tient :

« - Nous attendons l'autorisation pour le voir, nous avons quelques nouvelles par le biais de son avocat mais c'est tout. »

Elle a les traits tirés et les yeux cernés, elle doit être épuisée. J'ai de la peine pour elle. Quand je vois déjà comme ça me consume de ne pas le voir, de ne pas être avec lui, j'imagine sa mère. 

Je suis malheureuse parce que je l'aime, il faut bien l'avouer, je suis dingue de ce garçon. Quand on m'a dit qu'il avait été arrêté j'ai cru devenir folle, je savais que je ne le verrais pas tout de suite et j'ai éclaté en sanglots. Il me manque tellement, je n'ai dit à personne ce que je ressentais, j'ai peur de paraître stupide. Un mec comme lui, comment pourrait il être attiré par une fille quelconque comme moi, il faut que je sois réaliste. Mais oui je suis amoureuse de lui, passionnément et je veux être là pour lui, même comme une amie :

« - L'autorisation devrait arrivée d'ici peu. Veux-tu que l'on te prévienne ? Et nous accompagner? 

-  Oui madame j'aimerais beaucoup.

- Mais Jeanne ?! T'es dingue ? C'est leur faute tout ça et toi tu...

- Cette petite n'y est pour rien d'accord ? Mike va avoir besoin de tout le monde à ses côtés. Se détester les uns les autres ne nous avancera à rien. »

Je suis étonnée qu'elle tienne tête à son mari, je n'aurais jamais osé compter sur son soutient, Mike me répétait souvent qu'elle s'effaçait devant lui. Il faut croire que l'instinct maternel donne des forces insoupçonnées. Je suis heureuse qu'elle m'ait proposé de les accompagner:

« - Donne-moi ton numéro de téléphone. »

Elle me tend un carnet ou je lui note mon prénom et mon numéro :

« - Merci madame, vraiment. »

Elle me sourit :

« - Merci a vous aussi monsieur.