Jacques

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JACQUES

Depuis que Carole a débarquée dans notre classe, je suis obnubilé par cette fille. Le coup de foudre quoi. Nous sommes proche elle et moi, très proche même, si vous voyez ce que je veux dire, mais nous ne sommes pas un couple, enfin pour elle, parce que pour moi, c'est sérieux, même si je sais qu'elle voit d'autres gars. 

Je ferais n'importe quoi pour elle. C'est bizarre, elle est en retard ce matin, elle m'a pourtant dit qu'elle venait, elle devrait être là depuis longtemps.

Je soupire de soulagement en la voyant entrer dans la classe. Je lui fais signe, elle s'assoit à côté de moi. J'ai hâte de lui annoncer:

"- Alors?

- J'ai fais exactement ce que tu m'as demandé. 

- Tu es sur...que c'est terminé? 

- Mais évidemment, tu me prends pour un con ou quoi?

 Sans m'en rendre compte j'ai haussé le ton, Carole me regarde énervée:

"- Tu arrêtes ça tout de suite. Tu te prends pour qui là?"

Je croise les bras sur la poitrine:

"- C'est pas la peine de t'excité comme ça,  je me suis occupé de lui, il ne nous emmerdera plus." 

Je ne me sens pas très bien, qu'est-ce qu'il fait chaud ici.

Il faut que je sorte, ça ne va pas. Je crois que je vais faire une crise, merde! Je me lève, mais elle me retient par le bras. Elle me chuchote à l'oreille:

"- Je ne te lâche pas tant que je n'ai pas vérifier par moi même. "

J'ai le cœur qui palpite, qui s'emballe. ma respiration devient rapide et sifflante. Il faut absolument que j'aille aux toilettes:

"- Je...je lui ai tirer dessus...il est mort j'te dis. Quand je suis parti il baignait dans son sang."

Elle prend son portable, je dois sortir, mais elle ne me lâche pas. Je vois son regard noircir en se tournant vers moi, ...il décroche, c'est impossible!!! 

Quand elle raccroche, elle me jette un regard empli de pitié:

« - Tu es tellement abruti que tu n'es même pas foutu de flingué le bon gars. »

Quoi ? Mais non ce n'est pas possible. Mais sur qui j'ai tiré alors? Je sens la panique m'envahir, je dois prendre une dose maintenant, sinon je vais crever la...devant toute la classe. Déjà, tout le monde nous regarde. J'ai du mal à tenir debout. Carole me lâche enfin, je titube vers la porte:

« - T'es vraiment un bon à rien !!! »

 Je longe le couloir en me tenant au mur et me dirige vers les toilettes. 

J'ouvre un des cabinets et me laisse tomber sur la cuvette. Je sors de ma poche un sachet transparent, merde, j'ai à peine de quoi calmer les tremblements, je ne tiendrais pas longtemps avec ça. Je dois rentrer chez moi. Je sniff le peu que j'ai, histoire de me soulager au moins un peu. Je retrouve un minimum de lucidité, suffisamment pour quitter ce foutu bahut. Je fonce directement chez moi. 

Devant la porte, les tremblements ont repris, je me débat avec mon trousseau de clés. J'arrive enfin à entrer et monte directement dans ma chambre. De mon tiroir à chaussettes, je sors un sachet de poudre et une seringue. Je redescend à la cuisine, il me faut une cuillère et un briquet. Heureusement que mes parents sont au boulot, je ne sais pas quelle excuse j'aurais donné à ma mère pour expliquer mon état. Je me laisse tomber dans le canapé. Je n'arrive pas à faire le mélange dans la cuillère, mes mains tremblent trop, fais chier. Je suis en train d'en foutre partout. Bon pis merde.  Je prends un dessous de verre et y verse un petit tas de poudre. Je retourne à la cuisine y chercher une paille. J'ai du mal à marcher, j'ai des crampes dans le ventre et la tête qui va explosée. 

les loupsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant