Je me sens tellement bien près de lui, tout à l'heure près du lac c'était juste génial. Je peux encore le sentir contre moi, ses mains fermes me ceinturant les hanches et ce brasier qui me dévorait tout entière. J'avais envie de lui, vraiment. Et je sais que lui aussi, je le sens encore contre ma cuisse. C'est nouveau pour moi, jamais je ne me suis laisser approchée comme ça, si vite et surtout si franchement, d'habitude ça me ferait plutôt fuir, je suis d'un naturel sauvage. Mais avec lui, il est si beau, tendre et cette fêlure que je ressens chez lui, je donnerais cher pour en connaitre la raison :
« - Ca va ? Me demande-t-il."
Je ne m'étais même pas rendu compte que j'étais en train de le dévisager:
"- Oui, oui. »
Je passe les mains sur mes joues brûlantes, ne sachant pas si je les dois au feu de bois ou à celui qui me brûle le creux du ventre. Je reste collé contre lui, je sens ses doigts joués dans ma nuque, tout mon corps est en tension, chaque parcelle de ma peau attend le contact de la sienne, jamais un homme ne m'avait fait me sentir si charnelle. Je sais que si il n'avait pas arrêter tout à l'heure je me serais donnée à lui, moi qui m'étais toujours donné un point d'honneur à donner ma virginité à l'homme de ma vie, j'étais prête à la donné à un total inconnu, à un garçon que je connais depuis quelques jours, j'ai du mal à comprendre cette attraction qu'il a sur moi, ça ne me ressemble tellement pas.
La nuit est tombée depuis longtemps quand épuisés, nous rejoignons les tentes. Les garçons surveilleront le feu à tour de rôle. Caroline se love dans son duvet, un sourire béat sur les lèvres. je l'envie de vivre cette histoire avec Sébastien sans se prendre la tête. Je suis contente qu'elle s'endorme vite, sans me poser de questions, parce que j'ai un peu honte quand même, que penserait elle penser de moi? Que je suis une fille facile? Je passe une très mauvaise nuit, mon cerveau marche à cent à l'heure, des que je pense à lui, c'est une véritable torture qui s'éveille entre mes jambes, et c'est encore pire quand je l'entend, toute les deux heures, prendre la relève près du feu. Je crois que je ne me suis jamais inventé autant de fantasmes que cette nuit là. Quand je sombre enfin dans le sommeil, j'entend déjà le piaillement des oiseaux annonçant le levé du jour.
Quelques heures plus tard, je suis réveillé par une bonne odeur de café. Caroline et les garçons sont réunis autour du feu ou chauffe une casserole, d'où s'échappe cette délicieuse odeur. Mike est attentionné avec moi, il me parle avec douceur et me frôle à chaque occasion, me prend la main, m'embrasse sur la joue.
Moi qui doit avoir les yeux bouffis par le manque de sommeil, lui pas du tout, je le trouve toujours aussi beau, à le voir si frais, personne n'imaginerait qu'il vient de passer une nuit quasi-blanche.
Après un petit déjeuné et une toilette rapide, le camp est rangé, nettoyé et les chevaux sellés, prés pour le retour. Je suis tiraillée entre deux sentiments, d'un côté j'ai hâte de rentrer chez moi, de me retrouver seule pour pouvoir enfin me remettre à réfléchir, car quand il est prés de moi, je ne pense qu'à lui et au besoin que je ressens d'être dans ses bras et d'un autre côté je voudrais prolongé éternellement ce moment prés de lui.
Nous atteignons le haras en fin d'après midi, j'entends mon téléphone sonné, ça y est j'ai enfin du réseau. Je répond donc au message de ma mère me demandant à quelle heure je vais rentrer. Après avoir remit mon téléphone dans mon sac, je vois Mike me faire signe de le rejoindre:
« - Pendant qu'ils chargent la voiture, tu m'aides à ramener les chevaux dans les box ? »
Je prends deux chevaux en longe et le suit jusqu'aux écuries.
Mike les débarrasse de leurs selles, pendant que je ramène une ration de foin pour chacun. Je l'observe, me régale de chacun de ses gestes, chacun de ses muscles qui bougent avec souplesse sous son tee-shirt. Il referme la porte du dernier box et je me dirige vers la sortie, mais juste avant il me retient et me ramène dans la semi-obscurité de la grange. Mon cœur bat sourdement dans ma poitrine. Il me colle doucement contre le mur et s'empare de mes lèvres. Surprise, je reste les bras ballants quelques secondes avant de me lancer à l'exploration de son corps, j'ai tellement eu envie de ce moment depuis notre premier baiser que je savoure chaque seconde passé entre ses bras. Quand il relâche son étreinte, il reste collé contre moi, ses lèvres frôlant les miennes:
"- Je croyais que tu voulais qu'on apprenne a ses connaitre? Lui dis-je.
- Prendre notre temps n'empêche pas que l'on soit ensemble."
Je n'osais pas espérer qu'il prononce ces mots, je suis sur un nuage:
"- Je dois rester encore un peu pour m'occuper des chevaux. Ta mère accepterait que tu dîne chez moi ce soir ? Je te ramènerais.
- Je ne sais pas, il faut que je lui demande. »
Il glisse son adresse et son numéro de téléphone dans ma poche :
« - Alors je vais croiser les doigts. Je voudrais profiter encore un peu de ce week-end."
Je fond totalement, il m'embrasse de nouveau avant de me laisser rejoindre Caroline et Sébastien qui m'attendent dans la voiture. Si ma mère refuse je crois que je vais la haïr.
Quand on arrive à Darnétal, je me précipite pour lui demander l'autorisation de manger avec lui. Elle hésite un peu, bla bla bla on est dimanche demain tu as cours, bla bla bla je ne t'ai pas vu du week-end tu pourrais rester un peu avec moi... mais devant mon regard suppliant, elle fini par comprendre l'importance que cette soirée à pour moi et cède.
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les loups
RomanceJ'ai 16 ans et ma vie est sur le point de basculer. Ma petite vie tranquille que je prenais pour acquise va être mise à mal. Entre amour, parents et potes il n'est pas toujours facile de trouver sa place.