Partie sans titre 6

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MIKE

Ca fait plusieurs jours maintenant que j'ai quitté la maison. 

Je ne vais plus au collège, plusieurs de mes anciens potes ont tenté de me joindre, peut être pour comprendre pourquoi je ne venais plus, peut être pas, de toute façon je les envois toujours sur la messagerie. Ce n'est pas très sympa de ma part mais je ne veux rien leur dire, personne ne sait ou je me trouve et c'est aussi bien. La seule personne avec qui je corresponds un peu c'est ma mère, je ne pouvais pas la laisser sans nouvelles. 

Comme il me l'avait promis mon père a signalé ma disparition le lendemain de mon départ. Ma mère m'a expliqué s'être disputer avec lui mais elle admet aussi le comprendre, elle non plus n'a pas envie de me laisser là tout seul si longtemps mais elle accepterait pour moi. Elle me promets de tout faire pour le faire céder si je rentre, mais je sais trop bien que mon père ne laisse aucune place aux négociations. Je dois obéir, point.

J'ai eu beau dire le contraire à mon père, quand avec les loups, on aperçois une voiture de police et bah on se planque. Ils sont évidemment au courant que je suis avec eux. Ca m'ennuis de voir mes potes aux aguets comme ça tout le temps, je les ai mit dans une drôle de situation, même si ils m'affirment qu'ils s'en fichent et qu'ils sont contents que je sois parmi eux. 

Carole m'a harceler de coup de téléphone, elle a mit du temps à comprendre que je ne voulais plus la revoir, elle m'a dit que ça l'excitait de me savoir en « cavale » elle a vraiment quelque chose qui ne tourne pas rond là-haut cette meuf. 

Karine m'a posé des questions sur elle, je lui ai rapidement expliqué, bon d'accord ça ne pouvait être que rapide quand on voit le temps que ça à durer, mais j'ai évité de préciser que c'était ma première fois, je ne sais pas pourquoi, je pense que devant elle je ne veux pas passer pour un nul, c'est con mais je me sens beau quand elle me regarde, J'ai l'impression qu'elle est jalouse de Carole, je me trompe peut être mais ses regards, ses gestes, elle cherche toujours un contact avec moi. Quand on sort en boite si une fille s'approche d'un peu trop prés, elle s'arrange pour la faire déguerpir. Je ne veux pas m'emballer trop vite et en tirer des conclusions, je l'ai fait avec Carole et résultat elle s'est bien foutue de moi. 

Bref, tout ça pour dire que ça va malgré tout.

Mais à force d'être toujours sur ses gardes et bien un jour on est moins vigilant, on relâche la pression, ça ne dure parfois qu'une seconde mais ce relâchement  peut-être bienfaiteur pour les nerfs le problème, c'est que ce relâchement  et bien...il se paye.

Il fait un soleil magnifique aujourd'hui, on en profite, ces journées se font rares en novembre. Alors on est parti se balader. 

Thomas me tend une cigarette et je m'arrête pour fouiller mes poches à la recherche de mon briquet. C'est la que je l'entends, cette voiture qui se gare juste à côté de nous :

« - Bonjour ! Petit contrôle de routine. »

Je me fige littéralement, je lance un regard paniqué vers Thomas. J'entends les voix de Joé et de Kevin qui, partis un peu en avant, reviennent sur leurs pas :

« - Qu'est-ce qui se passe ? Demande Joé. »

Un des quatre policiers présents dans la voiture s'approche de lui :

« - Je peux voir votre carte d'identité ? »

En fouillant dans son portefeuille, je vois Joé froncé les sourcils vers Thomas :

les loupsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant