Karine a attendu deux jours avant de me rappeler, deux jours pendant lesquels j'ai tourné comme un lion en cage. Ma "vrai" rencontre avec Ben a été aussi intimidante autant pour lui que pour moi.Je lui ai été présenté comme un ami, je n'ai pas voulu le brusquer, il devait d'abord apprendre à me connaitre avant de chambouler le plan de famille qu'il pensait être le sien. C'est un petit garçon adorable et très intelligent, il s'est passé une véritable connexion entre lui et moi. Je passe plusieurs fois par semaine pour le voir, j'attend toujours, par respect, que David soit absent. J'ai maintenant une petite maison à moi et j'ai hâte de pouvoir y emmener mon fils, mais pour le moment c'est en présence de sa mère uniquement que nous nous apprivoisons. D'ailleurs parlons en de sa mère, nous retrouvons elle et moi cette complicité qui nous unissait, cette relation si spéciale que tous nos copains nous enviaient. On rit des mêmes choses, on fini les phrases de l'autre, on se comprend sans dire un mot...je sais ce que vous vous dites, que ce sont les belles phrases qu'on lit dans les romans d'amour à l'eau de rose style arlequin, mais là, nous sommes dans la vrai vie et je sais que Karine est la deuxième partie de mon cœur, mon âme sœur, un double de moi même, ce que je ressens quand elle est à mes côtés je n'ai l'ai jamais ressenti avec personne. Elle garde une distance malgré tout, je pense que c'est par rapport à David, je comprend mais ça m'énerve. J'ai aussi trouvé un nouveau boulot, je suis traducteur d'anglais, je bosse pour de grosses sociétés et de temps en temps pour le bureau du tourisme pour la ville de Rouen, j'encadre des groupes de touristes étrangers, je découvre moi même cette ville et ses monuments qu'en plus de vingt ans je ne m'étais pas donné la peine de regarder. Ça paye bien et surtout fini les voyages, je peux vraiment faire des projets.
Les semaines ont passées, je suis super content, car je peux vous dire que Ben m'appel enfin papa et que c'est avec un réel plaisir qu'il investi sa chambre chez moi une semaine sur deux. Karine a acceptée la garde partagée, je sais quel sacrifice ça a été pour elle, je l'aime encore plus pour ça. Mes parents l'ont apprit il y a peu de temps, je reverrais toujours leurs têtes. Je les avais inviter à passer chez moi, Karine et Ben étaient installés dans le canapé à mes côtés. je n'ai pas eu besoin de dire quoi que ce soit, quand ma mère a vu Ben elle a éclatée en sanglots. J'ai prit mon fils par les épaules:
"- Ben, je te présente Jeanne, ta grand-mère."
L'étreinte qu'ils ont partager et les larmes de ma mère resteront à jamais ancré dans ma mémoire:
"- Pourquoi n'avoir rien dit? A t'elle demandé à Karine.
- Cela aurait changer quelque chose?
- Tout, ça aurait tout changé. Tu n'aurais pas eu à vivre ça toute seule, Mike serait resté pour assumer, Jean serait parti seul, tu serais parti avec nous, enfin je n'en sais rien mais oui ça aurait tout changé... »
Elle s'assoie auprès de Karine et lui prend la main:
"- Je suis vraiment navrée, dit elle, je sais que tout ce que je peux dire aujourd'hui n'effacera rien aux quatre ans que tu as passé à élever seule cet enfant, mais je veux que tu saches que maintenant nous sommes aussi ta famille."
Karine était tellement émue qu'elle n'a pas pu retenir ses larmes, je dois avouer que pour moi aussi ça a été difficile. Je suis resté digne, mais il n'aurait pas fallu qu'on me demande de parler, je pense que ma voix serait partie dans les aiguës. Mon père a été distant mais je sais qu'il est touché, il n'en fait jamais trop, juste le strict nécessaire mais je sais quand il est content, il a ébouriffé les cheveux de Ben et nous a présenter ses excuses, autant dire que de la part de "papy Jean" c'est à marquer d'une pierre blanche. Je propose des cafés à tout le monde et part dans la cuisine, Karine me rejoint:
VOUS LISEZ
les loups
RomanceJ'ai 16 ans et ma vie est sur le point de basculer. Ma petite vie tranquille que je prenais pour acquise va être mise à mal. Entre amour, parents et potes il n'est pas toujours facile de trouver sa place.