Je me demande comment va Sébastien, mon père m'a demander de rentrer pour qu'on en parle, je n'aime pas ça du tout. Il refuse que j'aille le voir avant qu'on ai parler. Je profite d'être en taxi pour prévenir mon entraîneur que je ne reviendrai pas pour le tournois, Jennifer et Sébastien ont besoin de moi. Quand j'arrive chez mes parents, Caroline est avec eux dans le salon. Je suis étonné de la voir ici, j'aurais plutôt penser qu'elle ne voudrait pas lâcher Sébastien:
"- Caroline? Qu'est ce que tu fais ici?
- Sébastien veut repartir à Chicago, dit elle en venant se blottir dans mes bras."
Qu'est ce qu'elle raconte? Pourquoi voudrait-il repartir?
"- Sébastien est paralysé, lâche ma mère."
Quoi? Merde ce n'est pas possible. Bien sur cette possibilité m'avait traversé l'esprit mais je l'avait rapidement rejeté, on pense toujours que ça n'arrive qu'aux autres, ou dans des films mélo-dramatique mais pas à nous, pas à 19 ans:
"- Il veut rentrer chez lui, continue t'elle.
- Mais pourquoi? Je ne vois pas le rapport."
Et c'est vrai, il n'était pas heureux là-bas, c'est bien pour ça qu'il nous a suivi en France. Son père ne lui accorde aucune attention, il n'a pas de frères et sœurs, il est tout seul là-bas:
"- Il ne veut plus me voir, souffle caroline.
- Il ne le pense pas, dis-je pour la rassurer. Et papa? Il en dit quoi?
- Il lui laisse la semaine de réflexion, sinon il préviendra son père."
La nouvelle est dure à encaisser, quelque part je peux le comprendre, dans le même cas je pense que mon premier réflexe serait de vouloir être avec les miens, mais je ne veux pas qu'il s'en aille, personne ne prendra soin de lui à Chicago, rester seul ne va pas arranger les choses...au contraire. Je vais aller lui parler, mais je vais le laisser tranquille pour aujourd'hui, qu'il pense à tout ça à tête reposée.
Le lendemain après-midi, lundi, je me rends à l'hôpital. J'apprend par une charmante infirmière que son état est stable, c'est déjà ça. Un silence pesant m'accueille quand j'entre. La télévision est éteinte, il fixe l'extérieur par la fenêtre. Il ne daigne même pas me regarder. Je n'ai pas la prétention d'être un héro mais quand même, après tout ce que l'on a traverser pour le retrouver, un simple merci ou même un bonjour, ça ferait plaisir. Au lieu de ça, il m'ignore royalement. Très bien, je m'adosse contre le mur face à lui, les mains dans les poches et j'attend...quoi je ne sais pas exactement mais j'attend. Au bout de quelques minutes, je le voit me jeter de rapides coup d'œil, je le connais bien et il est déstabilisé, il fini par craquer:
"- Va t'en Mike, je ne veux voir personne.
- Ha ça y est? tu te décide à ouvrir la bouche? On peut savoir ce qu'il t'arrive?
- Ton père ne t'a rien dit?
- Je ne te parle pas de tes jambes, mais de ton envie de rentrer.
- Là-bas je n'ennuierais personne.
- Ça c'est sur ton père va te mettre dans une clinique et ensuite dans un bel appart avec du personnel de soin à disposition. Tu ne le dérangeras pas, parce que tu ne le verras pas.
- Et alors ? Qu'est ce que ça peut faire. »
Je sais qu'il est blessé mais il sait que j'ai raison. Son père est un homme important, carriériste, son fils n'est rien d'autre qu'un dommage collatérale dans sa ligne de vie. tant que sa mère était là, c'est elle qui le gérait mais depuis son décès il y a plusieurs années, Sébastien est devenu un boulet. Je m'assois prés de lui :
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les loups
RomanceJ'ai 16 ans et ma vie est sur le point de basculer. Ma petite vie tranquille que je prenais pour acquise va être mise à mal. Entre amour, parents et potes il n'est pas toujours facile de trouver sa place.