My baby shot me down

2. Hésitation

Laila ne savait pas quoi faire. Elle ne connaissait pas ce dénommé Drago Malefoy. Comment pouvait-elle lui faire confiance ? Et pire encore : l'accompagner elle ne savait où dans un soit disant monde magique où vivent des sorciers. L'idée l'effrayait. Mais d'un autre côté, elle en rêvait. Et puis, même si elle n'osait pas encore se l'avouer, ce garçon la fascinait. Elle avait en vain essayé de comprendre ses brusques changements d'attitudes de la veille, un mélange de douceur et de méchanceté. Comme pourrait agir un bon cœur durement blessé, c'était-elle dit.  Mais bon, trêve de réflexions : elle devait se décider. Il ne lui restait que deux heures... Autant y aller de suite, elle improvisera au moment venu.

La jeune fille était en retard, mais elle ne se pressa pas. "si j'arrive en retard, peut-être sera-t-il déjà parti..." pensait-elle.

Elle partit, prit les étroits sentiers, passa à travers quelques forêts, franchit de petits cours d'eau. Elle arrivait à peine quand une voix la fit sursauter :

"Te voilà enfin.

- Tu m'as attendue ?

- Bien-sûr, sinon je ne serais plus là, ricana-t-il puis il ajouta avec beaucoup plus de sérieux : tu t'es décidée ?

- Hé bien... Je... J'aimerai en savoir plus sur là où tu veux m'emmener.

- Je ne vois pas ce que ça change. C'est comme ton monde de Moldus. Sauf que là bas, les gens pratiquent la magie. Il y a des villes, des campagnes. Des rues, des maisons. Pleins de petites boutiques intéressantes, des bars, des bâtiments administratifs, etc... Je ne sais pas ce que je peux te dire de plus.

- Les gens sont gentils ?

Le sourire narquois fit sa première apparition de la journée :

- Je te le répète : c'est la même chose que dans ton monde. Il y a des gens bons, autant qu'il y en a de mauvais.

- Et toi ?

Voyant son incompréhension elle ajouta : Tu es quelqu'un de bon ou de mauvais ?

Une ombre passa sur le visage de Malefoy. Il détourna le regard quelques instants puis souri à nouveau :

- Il n'y a que toi qui saura me juger. J'espère que tu le feras bien. Maintenant, si tu es toujours d'accord : viens avec moi."

Il tendit sa main vers elle. Laila recula un instant, elle réfléchit. Il faudrait être fou... pensa-t-elle, mais après tout, qu'ai-je a y perdre ? Rien ne me retient ici. Elle fit un pas vers lui, prit sa main ; à la seconde où ses doigts touchèrent sa peau, ils disparurent.