28. Se fondre dans la masse

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- Hé Drago !

L'interpellé se tourna vers l'origine de la voix et vit une tignasse de cheveux roux foncer vers lui, emplissant ses narines d'une douce odeur de vanille.

- Weaslette ! S'exclama-t-il en reconnaissant Ginny. Qu'est-ce qu'il t'arrive ?
- Tu n'as pas vu Laila ?
- Non pourquoi ?
- Quand on s'est réveillé ce matin, elle n'était plus dans son lit et...
- Elle n'était pas non plus avec vous dans la grande salle pour le petit déjeuner...
- C'est exact et maintenant je viens d'apprendre qu'elle est sortie en furie du cours du Professeur Flitwick, qui le pauvre est encore sous l'émotion, et personne ne l'a vue depuis...
- Quoi ?! Qu'est-ce qu'il s'est passé ?
- Apparemment elle n'avait pas fait son devoir sur le sortilège du Chatouillis donc le professeur à retiré des points à Gryffondor. Du coup forcément les autres élèves étaient en colère et ça l'a énervée... Elle a dit en sortant « Il y a des choses beaucoup plus grave dans la vie que de perdre des points pour sa maison » un truc comme ça... Tu sais à quoi elle faisait allusion ?
- Je n'en ai pas la moindre idée... Mais en tout cas, merci Ginny. Je vais me mettre à sa recherche, si j'ai du nouveau je te tiendrai au courant !
- Je ferai de même.

La rouquine s'en alla, agréablement surprise que son ancien ennemi l'ait remercié et qu'il l'ait pour la première fois appelé par son prénom, et non par cet affreux surnom « Weaslette ». Au moins, il ne m'appelle pas Weasmoche comme mon frère, ricana-t-elle.

Drago de son côté, ne s'était même pas rendu compte de ces détails : il était obsédé par son envie de retrouver Laila. « Il y a des choses beaucoup plus grave dans la vie que perdre des points pour sa maison... » Qu'entendait-elle par là ? se disait-il. Peut-être faisait-elle allusion à la mort de ses parents ? C'est possible... Mais depuis quand arrêtait-elle de travailler ? Surtout pour les cours de Sortilèges ! C'est sa matière préférée avec celle des soins aux créatures magiques ! Il faut vraiment que j'envoie un hibou à mère pour qu'elle apprenne le comportement étrange de Laila. Peut-être qu'elle pourra faire quelque chose...

Alors qu'il était profondément plongé dans ses pensées, il percuta quelqu'un sans s'en rendre compte et ne réagit seulement que quand la voix de la personne en question l'interpella :

- Tu viens de marcher sur mes chaussures. Tu n'aimerais pas devoir m'en payer une nouvelle paire tout de même ?

Qui était cette fille qui osait lui parler sur ce ton à lui, Drago Malefoy ? Il se retourna brusquement vers l'intéressée, prêt à répliquer de manière cinglante, mais les mots ne sortirent pas de sa bouche lorsque son regard croisa les yeux ambrés de la jolie brune qui se tenait en face de lui, le sourire jusqu'aux oreilles :

- LAILA ! S'exclama-t-il en la serrant fort dans ses bras. Tu es là ! Tu vas bien ! Comme je suis content de te voir !

La jeune fille ne répondit pas. Elle se laissait emporter par le bien que lui procurait ses retrouvailles avec le garçon. Il lui avait manqué ; elle avait eut tord de l'ignorer ainsi, surtout lui.

- Comment tu te sens ? Tu as récupéré ? Pourquoi tu m'évitais comme ça ? Et tu n'as pas faim ? Tu n'as rien avalé depuis hier matin si ? Et... attends... C'est quoi cette histoire avec le professeur Flitwick ? Pourquoi tu as quitté son cours comme ça ? Il y a quelque chose qui ne va pas ?

- Eeeeh ooooh doucement les questions là, rit-elle.

Mais son rire était forcé. Elle s'était crispée à partir de sa troisième question « Pourquoi tu m'évitais comme ça ? » Elle songea à son bras : elle ne pouvait rien lui dire. La peur la gagna peu à peu mais elle respira un bon coup : Il fallait qu'elle paraisse heureuse et sûre d'elle :

My baby shot me downOù les histoires vivent. Découvrez maintenant