53. La naissance de la fin

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Les faibles rayons de soleil traversaient la seule chambre encore chaleureuse du manoir du Wiltshire, caressant le visage de Laila qui émergeait d'un profond sommeil. Toujours les yeux fermés, son esprit se réveillait peu à peu, faisant apparaître des images de fuite, de sortilèges, de ténèbres... Elles fronça les sourcils pendant quelques minutes, tentant de se souvenir de ce qu'il s'était produit la veille, mais elle était encore trop endormie pour y parvenir. Tout son corps était engourdi, aucun muscle ne lui répondait. Mais soudain les images devinrent plus claires et plus nombreuses, les souvenirs fusèrent dans son esprit : la salle sur demande, les mange-mort, la mort de Dumbledore, Rogue, Bellatrix, la marque des Ténèbres, Fenrir, Harry, Drago... Brusquement elle ouvrit les yeux et commença à se redresser. Le bas de son corps était allongé dans un vaste lit aux couleurs rouge et doré, et les murs de la pièce arboraient des couleurs chaleureuses. Elle était chez elle, dans sa chambre au manoir des Malefoy. La jeune Gryffondor prit un temps avant de comprendre qu'une main s'était posée sur son épaule et l'avait doucement repoussée contre le matelas du grand lit à baldaquin. Elle tourna la tête et vit alors à sa droite le beau visage de Narcissa Malefoy, ses longs cheveux blonds couvrant ses épaules, qui la regardait de son doux regard azuré. Les deux femmes se regardèrent un long moment en silence, le sourire aux lèvres, jusqu'à ce que la sorcière blonde décide de prendre la parole :

- Comment te sens-tu ?

- Épuisée...

- Tu as dormi une journée entière...

- Une journée ?!! Mais... Oh non... Il faut vite que j'aille voir le Maître, il va être encore plus mécontent contre moi si je reste encore ici à me prélasser !

- Non Laila recouche-toi. Le maître est absent pour la semaine, il n'est pas au courant de tout ce qu'il s'est produit hier ne t'en fait pas. Pour l'instant, tout ce que tu dois faire c'est te reposer, tu le mérites bien.

La jeune fille céda et se rallongea dans le matelas moelleux. Elle ferma les yeux un instant, mais son ventre se mit à gronder bruyamment.

- Il faut que tu manges, déclara Narcissa. Je vais demander à un elfe de t'apporter des plats.

- Non, non, ce n'est pas la peine. Je peux y aller.

Elle s'était redressée en disant ça et était déjà debout hors du lit avant que la mère de Drago n'ait pu protester. Pourtant, à peine se tenait-elle droite qu'une douleur lancinante lui parcouru le dos et elle se retrouva toute cambrée, portant inconsciemment les mains à son ventre. A son contact, elle le trouva anormalement rond et c'est en voyant les yeux écarquillés de Narcissa qu'elle comprit : son sortilège d'illusion n'était plus fonctionnel. Alors que la maîtresse des lieux allait ouvrir la bouche, Laila la devança :

- Excusez-moi de ne pas vous en avoir parlé plus tôt...

- Mais... mais... C'est impossible ! Qui est le père ?

La jeune fille prit son temps pour répondre, ne sachant comment elle encaisserait la nouvelle. Mais à présent il n'y avait pas de retour en arrière et elle ne pouvait pas lui mentir, pas à elle.

- Vous allez être grand-mère Madame Malefoy, annonça-t-elle avec un sourire timide.

La femme la regarda avec la plus grande incompréhension dans son regard. Elle ? Grand-mère ? Non ! Elle était encore beaucoup trop jeune ! Et pourtant, alors que sa fierté prenait un coup, une autre part d'elle se réjouissait de la nouvelle au plus au point. Elle se laissa doucement envahir par ce sentiment de bonheur et prit soudainement la jeune fille dans ses bras.

- Oh Laila ! Quelle formidable nouvelle !

Des larmes d'émotions baignaient à présent ses yeux alors qu'elle s'écartait de la jeune fille pour contempler son visage. Mais rapidement, les traits de la sorcière se refermèrent et son regard s'assombrit :

My baby shot me downOù les histoires vivent. Découvrez maintenant