My baby shot me down

24. Maître ?

Laila avait passé une nuit agitée à l'infirmerie. Ses rêves avaient été troublés par les paroles de Voldemort ou encore celles de Dumbledore. Elle ne cessait d'y penser. Le matin, elle put quitter le refuge de Madame Pomfresh et reprendre une vie à peu près normale. Accompagnée de Drago qui était venu la chercher, elle se dirigea vers la grande salle pour prendre son petit déjeuner. Tous les regards se posèrent sur elle : évidement, toute l'école est au courant de ce qu'il m'est arrivé ! grogna-t-elle dans sa tête. Elle continua d'avancer, faisant comme si de rien n'était malgré que ses joues prenaient une légère teinte rose, et alla s'assoir parmi ses camarades de Gryffondor.

- Laila ! s'exclama la rousse. Comment te sens-tu ?

- Un peu fatiguée mais ça peut aller.

- Tu devrais manger pour reprendre des forces, conseilla Hermione. Le jeudi est une journée chargée !

La jeune fille hocha la tête et observa les différents aliments présents dans son assiette. Elle n'avait aucun appétit et n'avait pas envie de discuter. Elle ne contredit donc pas Hermione sur sa "journée chargée", même si elle savait parfaitement qu'elle avait une bonne marge de temps libre durant l'après-midi. Ses amis remarquèrent son manque d'enthousiasme peu commun, mais se rassurèrent en se disant qu'après tout, cela ne faisait pas bien longtemps qu'elle s'était réveillée. Ils ne se doutaient pas que les pensées de la jeune fille étaient tournées vers le Seigneur des Ténèbres... Une fois qu'ils eurent terminés, tous quittèrent la salle et se rendirent dans leurs salles de cours respectives.

Durant les heures qui suivirent, Laila n'arriva pas à se concentrer, ce qui apporta de nombreux points en moins pour Gryffondor à cause de son manque d'attention, et de ce fait la colère de ses camarades de classe. Mais elle était beaucoup trop tracassée par les évènements à venir que par ce que ces voisins de table pouvaient penser d'elle. Il ne lui restait plus que que quelques heures avant de devoir rejoindre le mage noir. D'ailleurs, où devait-elle le rejoindre ? Et à qu'elle heure exactement ? Il n'avait rien précisé... Tu devrais plutôt te concentrer sur ce que tu vas lui dire plutôt que de déjà songer à comment tu vas le retrouver ! s'exclama une petite voix à l'intérieur d'elle même. Une douleur aigüe se fit alors ressentir au bout de ses doigts : elle ne s'était pas rendue compte qu'avec toutes ses réflexions, elle s'était rongé les ongles jusqu'au sang...

Une fois la matinée de cours terminée, elle retourna dans la grande salle. Ron se vantait d'avoir répondu à une question du professeur Flitwik avant Hermione et tous riaient de ses réjouissances exagérées. Laila s'assit sans un mot, n'adressant aucun regard à ses camarades. Elle apportait à nouveau un très grand intérêt à son assiette - cette fois-ci vide - en face d'elle, mais ses yeux semblaient perdus dans son esprit confus.

- Tu ne manges pas Lay ? Demanda Harry inquiet.

- Hein ? Quoi ? Ah ! Euh... Non je n'ai pas très faim.

Ses amis la regardèrent en ouvrant grand les yeux.

- Tout va bien Laila ? Persista Hermione.
- oui oui ! Ne vous inquiétez pas ! C'est juste que les médicaments que m'a donné Madame Pomfresh me barbouillent un peu et puis je suis fatiguée... Je vais y aller.

Sur ces mots elle se leva et se dirigea vers la porte pour sortir, mais une main froide attrapa son poignet :

- Laila tu te sens bien ? Demanda Drago.
- Ah ! Euh.. Oui je t'assure !
- J'ai vu que tu n'avais rien mangé et où tu vas comme ça ?
- oui je n'ai pas faim et hum... je vais dehors.
- je viens avec toi.
- non non ! Je dois... parler à Hagrid ! C'est pour quelque chose d'important !

Il la regarda d'un air soupçonneux puis deserra son poignet en soupirant. Il allait dire quelque chose, mais elle fila immédiatement, ne supportant plus d'avoir à affronter son regard à chaque mensonge qu'elle lui faisait. Une fois la porte fermée, elle partie en courant dans le parc, se dirigeant vers le bord du lac. La petite louve l'avait rejointe. Elle restèrent un moment assises face à la belle étendue bleue-grisâtre que l'endroit leur offrait, puis Laila décida de prendre la parole :