My baby shot me down

5. Le mage noir

Drago avait ramené Laila vers la fin de la soirée. Cela faisait maintenant deux jours qu'il lui avait fait montré la ville des sorciers. Elle avait été charmée par le monde qu'elle venait de découvrir : elle l'avait trouvé fascinant. Les boutiques de baguettes magiques, de chaudrons, de livres, de balais,d'objets anciens : l'univers de la magie l'avait transportée comme un véritable conte pour enfants. Bien-sûr, le magasin qu'elle avait préféré était celui des animaux fantastiques. Elle en a vu de toutes les couleurs, de toutes les formes, de toutes les tailles !Pour les apprentis sorciers : Hiboux, rats, grenouilles, chats ; mais il y avait aussi toute sorte d'animaux qu'elle n'avait encore jamais vu. Elle aurait bien ramené une de ses petites boules de poils étranges que l'ont peut cacher dans sa poche, mais elle n'avait pas un sous sur elle, et hors de question de demander à Drago ! Elle n'aimait pas embêter les gens en leur demandant des services, par contre elle aimait beaucoup pouvoir rendre service aux gens. Une qualité ou un défaut ? Elle ne savait pas vraiment...

Assise sous l'arbuste au bord du Lac-Sans-Fond, la jeune fille écrivait dans son journal ; elle racontait la visite chez les sorciers, son ressenti, son point de vu sur Drago Malefoy...Drago. Le jeune blondinet aux humeurs changeantes. Elle l'appréciait beaucoup à présent. Elle aimait parler avec lui, elle adorait écouter les histoires qu'il lui racontait au sujet de la magie. Il était vraiment gentil avec elle et à aucun moment il ne lui avait mal parlé. Pendant tout le temps qu'ils avaient passé ensemble chez lui, il avait fait en sorte qu'elle se sente bien, qu'elle ne soit pas effrayée par tout le monde qui s'animait autour d'elle, et il y était très bien parvenu. Elle se sentait en sécurité auprès de lui. Cependant, elle restait encore méfiante. Il restait toujours pour elle, le garçon nonchalant sorti de nulle part, qui lui avait jeté son serpent à la figure pour voir ce qu'elle allait en faire.Mais, il l'avait quand même défendu à deux reprises... Elle ne savait pas trop ce qu'elle devait penser. Et puis, il y avait aussi l'inscription à Poudlard, l'école de sorcellerie. Le garçon insistait pour qu'elle prenne le train avec lui à la rentrée. Dans le fond, elle ne pouvait rêver mieux. Mais elle avait peur de ne pas être à la hauteur... Et si Drago se trompait ? Si en réalité elle n'était pas une sorcière, que son comportement avec les serpents, ses rêves, sont uniquement dus au hasard ? Le garçon lui avait dit qu'il parlerait au directeur de l'école à son sujet, pour savoir si elle pouvait être admise, malgré son âge avancé. S'il acceptait, elle ne pourrait que dire oui. Mais avant elle devait parler de ses inquiétudes avec Drago. Elle avait aussi du abordé le sujet avec ses parents. A sa grande surprise, son père n'était pas inconscient de l'existence de la magie. Il n'avait pourtant pas voulu en dire plus. C'était plutôt sa mère à présent qui le prenait pour des fous. Elle était contre le fait que sa fille aille à Poudlard, mais son père l'a finalement convaincu que c'était ce qu'il y avait de mieux pour elle.

Soudainement, un « POUM »se fit entendre près d'elle. Elle ne se retourna pas. Elle savait que c'était lui. Elle se contenta de fermer son cahier et de le ranger dans son petit sac. Le garçon s'assit à côté d'elle et murmura, avec un grand sourire aux lèvres : « Laila Luponi, j'ai l'honneur de vous annoncer que vous êtes admise à l'école de magie Poudlard. ». La jeune fille n'en cru pas ses oreilles, elle ne put contenir sa joie et sauta au cou de Drago, qui l'entraîna dans sa chute sur l'herbe douce. Allongé sur le sol, le garçon se mit à rire. Il fut très vite accompagné par le rire de la jeune fille, dont la tête reposait contre son torse. Après quelques minutes passées ainsi, le jeune homme se redressa et demanda : « contente ? »

Laila regardait Drago dans le fond de ses yeux, elle était désormais elle aussi assise à côté de lui. Elle hocha la tête avec un grand sourire, Drago souri à son tour et passa son bras autour des épaules de Laila. Elle laissa reposer sa tête sur lui et ils observèrent ensemble le paysage. Le soleil du mois d'août illuminait le Lac-Sans-Fond, comme s'il était une mine de diamants.La rentrée approchait vite, il ne lui restait qu'un peu moins d'un mois. Il fallait qu'elle parle à Drago de ses craintes... Elle ne savait pas comment s'y prendre : elle se confie rarement à des gens. C'était d'ailleurs bien pour cela qu'elle possédait un journal, c'était son moyen à elle de se confier, de déballer tout ce qu'elle avait sur le cœur.