Laila était à genou dans la mousse et les feuilles mortes du sol de la forêt interdite. Les rayons de soleil parvenaient désormais à percer l'épaisse croûte feuillue au dessus de sa tête, baignant la clairière dans la quelle elle se trouvait d'une lumière chaleureuse, comme pour tenter de la réconforter. Eden était venue s'assoir près d'elle, mais la brune ne faisait plus attention à rien. Elle fixait d'un œil embrumé de larmes qui ne voulaient pas couler, la marque sur son avant-bras. Tous les mange-mort, ainsi que Voldemort, étaient partis quelques instant après que ce dernier lui ai souhaité la bienvenue parmi eux, la laissant seule dans son désespoir.
- Eden... se lamenta-t-elle enfin. Qu'est-ce que j'ai fait ?
Elle avait envie de s'arracher l'affreuse marque qui rendait maintenant son bras si laid. Avec un cri de rage et de chaudes larmes au bord des yeux, elle brandit ses ongles pointus vers son bras gauche et s'apprêtait à réaliser son geste, quand à sa grande surprise, une main compatissante se posa soudainement sur son épaule. D'un geste paniqué elle retroussa vivement sa manche pour éviter que la personne, quel-qu'elle soit, ne découvre le nouveau secret pesant qu'elle devait maintenant garder et se retourna. Elle fut alors plus que réjouie de reconnaître le visage de Narcissa Malefoy et ses longs cheveux blonds retombant le long de ses épaules, qui lui montrait un triste sourire compatissant. Elle se détendit.
La sorcière vint s'accroupir en face de la jeune fille et de ses mains délicates, elle lui remonta la manche pour laisser à nouveau paraître la marque des mange-mort.
- Tu n'as pas à la cacher en ma présence Laila.
Son ton était calme et maternel. A peine eut-elle terminé sa phrase,que la brune éclata en sanglot, se jetant dans les bras de la femme.Après un moment passé ainsi, Laila s'écarta et demanda avec peine :
- Qu'est-ce que je vais devenir ?
- Ne t'inquiètes pas ma fille. Tout ira bien. J'étais là, avec eux. J'ai tout vu, tout entendu. Tu as été très courageuse. Je te suis infiniment reconnaissante pour ce que tu as fait pour nous. Je veillerai sur toi avec Lucius, tu fais partie de la famille. Et puis, tu es une grande sorcière : tu es forte, courageuse, sage... Tu as toutes les qualités pour accomplir de grandes choses. Et tu accompliras de grandes choses. Ce qui te différencie du maître, c'est l'amour. Ne l'oublie jamais. Le maître ne croit pas en l'amour, c'est là qu'est sa faiblesse. Écoute ton cœur, il te dira toujours quels choix sont les bons. Maintenant, sois forte et relève-toi.
La jeune fille obéit, s'écarta de la sorcière et se leva en séchant ses larmes du revers de sa manche droite. Elle était touchée qu'elle l'ai appelée « ma fille » et ses paroles lui avaient fait chaud au cœur. Elle aussi considérait Narcissa comme sa mère : elle avait toujours été là pour la soutenir dans les moments difficiles. Elle était entrain de rabaisser à nouveau sa manche gauche, quand Narcissa l'arrêta :
- Laisse la apparente pour le moment. Il faut que tu la vois, tu dois t'y habituer. Elle fait partie de toi désormais.
Laila observa attentivement la marque sur son bras, puis hocha la tête.
- Qu'est-ce que je dois faire ? Demanda-t-elle d'une fois plus assurée.
- Tu sais Laila, je me suis toujours dite que les sorciers de grandes familles, les sang-pur, ne devraient pas à être soumis à qui que ce soit. Nous sommes les seuls maître de ce que nous sommes. Chaque sorcier, si c'est un vrai, devrait savoir qu'il doit défendre ses valeurs, qu'il doit se battre pour ce qu'il pense être juste. Même si cela signifie qu'il doit mener le combat seul. Un sorcier doit être fort. L'avantage que tu as, c'est qu'une Luponi ne combat jamais seule : il y a toujours quelqu'un qui l'accompagne dans chacune des batailles.
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My baby shot me down
FanfictionIl avait 17ans, elle en avait 16. Ils chevauchaient des balais magiques. Il était vêtu de noir, elle de blanc. Il voulait toujours gagner, mais sans elle il n'était rien. Cette histoire se passe à Poudlard, dans l'univers magique de J.K. Rowling, à...