L'heure de la vérité.
Cette course n'était pas censée être dangereuse ! Comment a-t-il pu tomber d'un pont ? Est-ce arrivé le long de la rivière Watauga ? Les infirmiers l'ont-ils emmené en ambulance avant que j'aie pu atteindre cette partie du parcours ? Mais je n'ai pas entendu de sirènes ni vu de voiture de police passer...
Un souvenir s'impose dans mon esprit. Des sirènes hurlent pendant une nuit d'orage. Guildarz, un ami de longue date à ma mère, frappe à ma porte et m'annonce qu'il est mort.
Je conduis le plus vite possible jusqu'à Nashville, accélérant quand les feux passent au jaune et freinant à peine aux arrêts.
Je n'ai jamais pu dire au revoir à Sting. Jamais pu lui dire que je l'aimais une dernière fois avant qu'il ne parte.
Quand il est parti de chez moi pour rentrer chez lui, ce dernier soir, le soir où nous nous sommes réconciliés, il tombait une pluie torrentielle. Il a vu une voiture faire une embardée et tomber dans un fossé, s'est arrêté immédiatement et, au moment où il se précipitait pour porter secours au conducteur, un vieil homme, une autre voiture est sortie de la route et l'a frappé. Dans son éloge funèbre, Lector a fait remarquer que son frère était mort exactement comme il l'aurait souhaité : en aidant quelqu'un d'autre./flashback/
En ce dernier soir, Sting et moi nous sommes arrêtés un moment dans l'entrée, chez moi.
Un peu plus loin, dans le salon, Nick regardait la Série mondiale à la télé. Le match était bruyant et la pluie, assourdissante, alors j'avais du mal à entendre ce que disait mon amoureux.
- Je passe te prendre demain pour t'emmener à l'école, m'a-t-il répété en m'embrassant pour la centième fois au moins, ce soir-là.
Je savais que jamais je ne pourrais me lasser de ses baisers. Ses yeux bleus rayonnaient de bonheur quand il m'a promis de m'acheter un chai latte avant de venir me chercher le lendemain matin.
- Comment peux-tu partir en plein milieu du match ? lui a demandé Nick.
- Désolé, mec, mais le poulet de ma mère vaut tous les matchs. Il vaut même plus que ma Lucy.
Je l'avais frappé et il a ris en ce tenant le bras, comme s'il avait mal.
- Et tu te dis fan de baseball...
Le commentaire de Nick n'avait rien à voir avec le baseball. Mon frère aimait qu'il y ait un autre gars dans la maison. Il faut dire que notre père était partit il y a bonne lurette. Alors, il était aux anges que mon copain et moi soyons de nouveau ensemble, après avoir été séparés pendant un mois.
- Tu devrais peut-être attendre que ça se calme, ai-je suggéré à Sting quand la pluie s'est mise à tambouriner sur le toit. Appelle tes parents et dis-leur que tu restes avec moi jusqu'à la fin de l'orage. Ta mère refera de ton poulet, idiot.
Il m'a embrassée.
- Tout va bien aller.
Je lui ai tendu un journal pour qu'il se couvre la tête et il s'est élancé vers sa voiture, dans la nuit noire. Il a klaxonné et j'ai agité la main, debout sous le porche, sans me soucier de m'abriter.
- Bonne nuit ! m'a-t-il crié par la fenêtre de sa voiture.
J'ai souri, pleine d'espoir. Nous étions de nouveau ensemble. Tout irait bien.../ fin du flashback/
À l'hôpital, je me stationne dans une zone où un écriteau indique clairement "Stationnement interdit", mais je me moque totalement que ma voiture risque d'être remorquée. Je me précipite vers le service des urgences. La réceptionniste m'informe que Natsu se trouve en salle cinq. Elle n'a pas le temps de me demander si je fais partie de sa famille que je suis déjà loin. Je cours dans le couloir et mes chaussures grincent sur le sol de l'hôpital. Je n'ai plus de souffle. Je n'ai plus de souffle. Je n'ai plus de souffle.
Mon visage est couvert de larmes quand je tombe sur Zelef et son père. Igneel fait les cent pas dans le couloir. Je me jette dans les bras de Zelef. Quand nous nous séparons, Igneel me fait un petit sourire fragile et me donne un mouchoir en papier. Je le remercie et m'essuie le nez.
Zelef passe le pouce sur la médaille accrochée à mon cou et me sourit.
- Tu as terminé la course.
Mais on s'en fiche bien !
- Où est-il ?
Je commence à ouvrir la porte, mais Zelef m'attrape par le bras.
- Je n'entrerais pas là, si j'étais toi.
L'ignorant, je pousse de toutes mes forces. Je dois savoir. Je ne peux pas le perdre. Je ne peux pas. La porte s'ouvre d'un coup.
- Je vous ai déjà dit qu'il n'était pas question que j'enfile cette chemise d'hôpital ! Elles me gratte les fesses ! crie Natsu à une infirmière.
Il se tient le bras.
- Vous n'avez pas besoin de m'enlever mon short pour cette intervention.
- Mais, monsieur, c'est le règlement de l'hôpital. Vous devez porter cette chemise.
- Mais elles me gratte les fesses !
J'expire fortement en voyant qu'il va bien. Je me jette sur lui. Enlace son cou. Colle mes lèvres sur les siennes. D'un bras, il me soulève et me serre contre lui pour me rendre mon baiser.
- C'était agréable, me murmure-t-il quand je m'éloigne un peu. Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça ?
- C'est parce que que tu es un idiot !
- Hein ? dit-il avec sa tronche d'imbécile.
- Je croyais que tu étais mourant ! ( NDA : avouez que vous aussi 😋 )
Avec désespoir, je lui tapote la poitrine, les jambes, le visage. Tous intacts. Mais, quand je le saisis par les épaules, il grimace et pousse un petit (énorme) cri de douleur.
- Est-ce que ça va ?
- Je vais bien, Luce. Qu'est-ce qui a pu te faire penser que j'étais mourant ?
- On m'a dit que tu étais tombé d'un pont. Et avec ta tête, j'y ai cru...
Il rit et me reprend :
- D'une passerelle. Un crétin m'a coupé la route pendant la course et je suis tombé dans un ruisseau. Il avait un masque de Batman et une cape noire. Ses short étaient coupés court, trop court pour un homme. Luce, je lui voyais les fesses ! C'était horrible.
- Batass ! crié-je, offusquée.
- Enfin bref, je crois que je me suis disloqué l'épaule.
Je pose mon front contre le sien... nan, je blague. Je lui donne un Lucy Kick bien puissant. Il l'a bien mérité ce crétin. Malheureusement, même si je me suis retenue de toutes mes forces, des larmes me coulent abondamment sur les joues.
- Aïeuh... Hey, mais pourquoi tu pleures ? C'est moi qui est été frappé.
- Idiot, se sont des larmes de joies.
En tremblant, je les essuies. Tendrement, Natsu me prends dans ses bras. Mon corps s'affaisse contre sa poitrine. J'essaie d'absorber tout ce qu'il vient de me raconter.
Une passerelle ? Étant donné toutes ses activités, du saut extrême au motocross, en passant par le saut à l'élastique, il ne m'était jamais venu à l'idée qu'il pourrait se blesser pendant une petite course tranquillou. Une course à laquelle je viens de participer moi-même. N'importe quoi peut arriver. N'importe quoi. N'importe quand, à n'importe qui. Alors nous devons vivre maintenant. Maintenant, là, tout de suite. On doit juste profiter de notre vie.
Je laisse échapper :
- Je t'aime.
Et une chaleur brûlante m'envahit.
Ses yeux verts s'illuminent.
- Moi aussi, je t'aime.
Et ce moment, je l'adore. Je l'adore. En riant, nous nous embrassons de nouveau. Me laissant emporter, je lui donne accidentellement un petit coup sur l'épaule, et il pousse un grand cri.
- Ça suffit, maintenant, le prévient l'infirmière. Il est temps d'aller faire vos radios. Enfilez cette chemise.
- Je vous répète que je n'ai pas besoin de cette chemise ! Vous allez radiographier mon épaule, pas mes fesses.
J'interviens :
- Natsu Dragneel, tu enfiles cette chemise tout de suite.
- ok, murmure-t-il d'une petite voix en dénouant son short d'une main.
- Je l'aime bien, cette jeune fille, dit une voix dans le couloir.
- Papaaaaaaaa, gémit Natsu.
J'entends Zelef rire aux éclats.
- Je serai dans la salle d'attente, ok ?
Natsu saisit ma médaille de demi-marathon et tire dessus pour m'attirer à lui, afin de m'embrasser.
- Je t'aime.
Je ris.
- Tu te répètes.
- J'aime bien dire ces mots à toi... Je crois que je vais continuer.
Nous nous sourions et je sens mon corps se détendre de soulagement, quand la porte s'ouvre d'un coup de vent, me faisant sursauter. Sakura, la mère de Natsu, apparaît, ses courts cheveux noirs tout ébouriffés, son visage rougi par les larmes. De toute évidence, on lui a aussi raconté que Natsu était tombé d'un pont. Pourquoi personne ne s'est-il donné la peine de nous préciser qu'il n'était pas tombé de haut ?
Elle accourt vers son fils et le serre fortement dans ses bras.
- Oh, Dieu merci, tu vas bien, s'écrie-t-elle, et l'infirmière lève les yeux au ciel.
Elle n'a certainement jamais vu une panique pareille pour une épaule disloquée.
- Si seulement tu arrêtais de participer à ces courses... dit la mère de Natsu d'une voix tremblante.
- Maman, c'était un demi-marathon tout ce qu'il y a de plus classique.
- Je n'en peux plus, reprend-elle en relâchant son étreinte. Chaque fois que je réponds au téléphone, j'ai peur d'apprendre que tu es blessé, ou pire. J'ai reçu six coups de fil de l'hôpital l'an dernier. Je ne veux plus venir te chercher ici, mon garçon...
Je l'interromps :
- Ç'aurait pu arriver à n'importe qui.
Sakura soutient mon regard et j'aurais presque envie de la mettre au défi de me répondre. Je continue :
- C'était la course la plus sécuritaire qui soit. Natsu a vraiment été malchanceux, cette fois.
- Mais il est toujours malchanceux, quand il s'agit de sport. Pourquoi ne se contente-t-il pas de s'inscrire à un groupe d'étude des texte bibliques ?
- Wut ? répond Natsu, consterné.
En entendant cela, je me plis de rire. Pouahahaha sa face ! En m'essuyant les larmes sur le coin de mes yeux, je réponds à madame Dragneel :
- Je ne peux pas nier le fait qu'il prend souvent des risques, mais je ne vais tout de même pas l'enrober de papier bulles pour le protéger. Madame, Natsu à vingt ans. Je comprends que vous aillez peur de le perdre, puisque qu'il est l'un de vos fils, mais c'est sa vie.
Elle soupire et se tourne vers Natsu, le suppliant :
- Je t'en prie, arrête de me faire vivre ça, dit-elle, et je vois dans ses yeux brillant de larmes à quel point elle l'aime. S'il te plaît.
Je vois Natsu hésiter entre parler, ou opiner. Je lui donne une tape sur la tête en lui soufflant : "Allez !"
- Maman, lui répond Natsu, c'est injuste de me forcer à choisir entre ma famille et ce que j'aime faire. Tu sais que j'ai mis un terme à bien des activités. Je ne ressentirai jamais rien d'intéressant si je ne prends aucun risque. Voilà, je t'ai tout avoué...
Avec un sourire, je l'appuie :
- Effectivement.
Il me lance un regard plein de gratitude.
- C'est nul que je fasses tout pour te rendre heureuse, afin que tu me laisses venir voir mes soeurs... mais que tu n'aies même pas remarqué mes efforts. J'ai abandonné beaucoup de choses qui comptaient pour moi.
Sa mère lui ébouriffe les cheveux et ferme les yeux.
- Je suis heureuse que tu prennes mieux soin de toi. Je n'aime pas tes passe-temps.
Elle marque une pause pour me jeter un coup d'oeil.
- Nous pourrons en parler plus tard.
Il sourit.
- Je suis partant ! On pourra discuter du fait que j'aimerais bien refaire du saut en parachute.
- Jeune homme, ce n'était pas exactement ce à quoi je pensais.
Quel idiot.
- Ah bon ?
C'est alors que Zelef et Igneel entrent dans la pièce pour se joindre à la discussion, chacun présentant ses arguments pour ou contre le fait que Natsu saute de nouveau en parachute. Je me contente de lui tenir la main, réfléchissant à ce qu'il vient de dire.
Si on ne prend pas de risque, on ne ressent jamais rien d'intéressant.
Or, je suis prête à me remettre al ressentir.--------------------------------------------------------------
Coucou, cher lecteur. C'est moi, votre pire cauchemar!✨
Oufffff, un gros chapitre que voilà ! J'espère que vous l'avez aimé.Lucy a enfin avouer ses sentiments à notre beau Natsu ! Que penses vous de leur petit moment romantique ? Et de la mère de Natsu, Sakura ? Pensez-vous qu'elle y est allé un peu trop de main forte, ou au contraire, elle a fait ce qui était juste ?
Huhu... Avouez avoir eu peur pour rien !😈 Natsu n'est pas très blessé en fait! Huhu !
Huhuhu !
Et Batass ? Faut pas l'oublier ! Breffff, laissez un commentaire. J'adore les lire!!!❤❤❤❤❤❤❤Bises, à bientôt!
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Respire, Lucy, respire.
FanfictionLucy déteste la course à pied. Et pourtant, la voilà qui se met à courir, plusieurs fois par semaine. Courir pour lui. Peu importe la distance parcourue, elle n'arrive pas à effacer la culpabilité qu'elle ressent... Ce jour-là, si Sting n'était pas...