Chapitre 46

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- Je ne sais pas... A vrai dire j'étais un peu sonné d'avoir appris ça et je ne savais pas trop comment géré ça...

Nous non plus...

- Je voulais savoir si vous deux, enfin surtout Alexandre, aviez confiance en moi et Peter pour nous l'avouer.

- Pourtant vous n'avez pas attendu...

- Oui je sais... Mais ça me surprend tellement que vous nous l'aviez cacher et vous voir comme ça... Dit-elle en s'écartant.

Puis elle me regarde droit dans les yeux.

- Tu te rend compte des risques qu'il prend pour toi ?

Je baisse la tête.

Je sais très bien ce qu'il peut perdre rien qu'en pensant a moi...

- Bien entendu... C'est une des raisons qui m'empêchait de lui avouer mes sentiments...

- Mais tu l'a fais quand même... Dit-elle en soupirant.

- Pas du tout ! Répliquais-je sur la défensive. Il m'a embrassé devant vous, devant toutes sa famille. Alors j'ai compris qu'il ressentait sûrement la même chose que moi et que si il n'avait pas peur de tous ces risques que causes notre relation, alors peut être....on pourrait être ensemble.

Je vois bien qu'elle se retient de sourire. Elle est heureuse pour son fils mais elle a aussi peur pour sa carrière. Apres ça, il se pourrait qu'il n'exerce plus jamais le métier d'enseignant... Ni d'autres métier en rapport avec des mineurs.

Elle soupire et se retourne en passant une main dans ses cheveux.

- Vous souhaitez que je le quitte ?

Elle se retourne immédiatement vers moi pour voir si je suis sérieuse.

- Quoi ? Demande t-elle.

Je jette un coup d'oeil a coté, voir si quelqu'un nous écoute, même si c'est déjà trop tard pour vérifier.

- A la rentré scolaire, quand j'ai rencontré mon nouveau professeur principal, ce jeune et nouveau prof je pensais qu'il serait comme les autres, qu'il me laisserait tranquille. Qu'il me laisserai avec mes problèmes. Qu'avec lui se serait même plus simple car il est jeune et qu'il ne veut pas d'embrouille avec la direction... Mais il a commencé à s'intéresser à mes problèmes, à mon dossier scolaire, savoir ce qui se cloche chez moi pour que j'ai tout ces problèmes et que j'arrête de travailler en cours. Je l'ai alors repoussé comme je fais avec les autres professeurs qui ne me laissent pas tranquille. Mais avec lui c'était différent...

Je croise son regard et j'ai les larmes aux yeux. Je lui raconte tout, sauf mon problème avec les lames...

- Il était gentil et faisait tout pour m'aider. Et puis il y a eu ce jour... Il a été là au bon moment et...

J'essuie une larme qui coule sur ma joue.

- Et pendant presque trois mois il a été au petit soin avec moi, on a commencé à se rapprocher un peu plus, à mieux se connaitre. Il n'y avait plus ce cadre scolaire qui nous forçait de rester à nos place d'élève et de professeur. Alors on en a simplement profiter pour devenir ami. Dis-je en haussant les épaules avec un petit sourire. Et puis sachant mon désaccord avec ma famille, il m'a invité ici, avec vous, avec ceux qu'il a de plus cher au monde. Et il m'a embrassé. Il a fait pour moi ce que personne n'a fait avant, il est mignon, drôle et tout ce que j'attend d'un homme. Alors oui Karen, je suis tombé amoureuse de votre fils. Et je ne peux rien y faire. Mais pour lui je suis prête à partir. Je ne veux pas qu'il ait de problèmes avec la justice et l'éducation.

Karen reste sans voix après tout ce que je lui ai raconté. Je viens de lui raconté presque toute notre histoire. En oubliant les passages un peu morbides.

- Je... Je ne sais pas quoi dire Louise... Finit-elle par dire.

- Alors réfléchissez-y.

Elle pose sa main sur mon épaule lorsque je passe a coté d'elle puis je sort de la cuisine le plus vite possible et monte les escaliers.

Je cours dans la salle de bain et m'enferme dans celle-ci.

Je fouille un instant dans les placard pour trouver tout ce dont j'ai besoin. Je me déshabille, sort le couteau que j'ai pris dans la cuisine et m'assois dans la baignoire. Les larmes continuent de glisser le long de mon visage, entrainant dans leurs chutes le peu de maquillage que j'avais.

Je regarde mon poignet. Il y a encore quelques traces. Elles ont presque disparus. On pourrait presque dire que depuis ma tentative de suicide je suis sevré.

Je prend le couteau dans ma main et fais glisser la lame sur mon bras en respirant fortement.

Je prend une dernière grande inspiration. J'expire doucement.

J'attrape une serviette et la glisse entre mes dents.

Je serre fort le couteau dans ma main et l'approche de mon bras. La pointe du couteau touche mon bras et je commence à appuyer. Je serre en même temps les dents et je crie mais mes cries sont arrêtés par la serviette.

Je relâche l'emprise sur le couteau et je rouvre les yeux. Ils se sont fermés sous la douleur.

Je me sent un peu mieux. Je ne suis pas chez moi et quelqu'un pourrait le découvrir alors je ne vais pas plus loin.

Je retire la serviette et respire a nouveau normalement. Je pose le couteau et commence a rincé tout le sang que j'ai sur le corps. Je retire quelques instant en me passant de l'eau sur le visage.

Je m'occupe ensuite de faire arrêter de saigner la plaie que j'ai sur le bras. Je me fais un pansement et m'enroule dans une serviette.

Je sort ensuite de la salle de bain après m'être démaquiller et entre dans la chambre. Alexandre est allongé dans le lit, je crois qu'il dort alors je m'efforce de ne pas faire de bruit.

J'enfile un haut à manche longue et un short.

Je respire un grand cout avant de me glisser sous les draps.

Je suis allongé sur le dos la couette sous le menton, à me demander la décision que va prendre Karen, quand Alexandre passe un bras autour de mon corps. Je sursaute mais je me rend vite compte qu'il est en train de dormir et que ce mouvement est inconscient.

Est-ce que je devrai partir ? Ou attendre de savoir la décision qu'elle va prendre ?

I will always love you...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant