Chapitre 56

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Je fais glisser ma valise jusqu'à mon lit et me laisse tomber dessus. Mel, qui me suivait fait la même chose.

- Ce trajet était beaucoup trop long pour moi... Lâche Mélanie en se relevant.

- Je suis bien d'accord. Dis-je en mettant mes mains sur mes yeux. En plus demain ils veulent quoi se lèvent ultra tôt !

Mélanie rigole en venant s'asseoir à côté de moi.

- J'avais presque oublié que tu n'aimais pas du tout faire du ski. Tu vas faire quoi du coup ?

- Je ne sais pas. J'espère qu'ils ne vont pas me forcer à faire du ski ou du snowboard déjà. Je vais faire de la luge avec les enfants. Dis-je en explosant de rire.

Mel explose de rire avec moi.

- Tu demanderas à Alexandre et c'est fini, tu feras ce que tu veux !

Je m'étrangle en rigolant et me relève pour regarder mon amie.

- Je ne pense pas que se soit une bonne idée.

- Pourquoi ? Tu m'as dit que vous étiez revenu à une relation prof élève normale non ?

Est-ce que notre relation peut réellement devenir normale ? J'ai des doutes pour l'instant... Mais il va bien falloir.

- Il m'a pris la main tout à l'heure. Et essuyé une larme. Pas sure que se soit normal.

- Vous ne pouvez vraiment pas faire comme tout le monde tous les deux... Dit-elle en rouspétant.

- Comme toi et Chris, tu veux dire ? Rigolais-je.

Elle ouvre la bouche choquée par ma réflexion et attrape un oreiller pour me taper avec. Nous partons dans un fou rire lorsque j'attrape un autre oreiller et que démarre une bataille de polochons.

Nous continuons à rigoler et nous taper lorsque quelqu'un frappe à la porte.

Nous nous arrêtons et regardons cette derrière, surprise. 

- Entrer. 

La porte s'ouvre sur Chris et son sourire ravageur. Mel rougit légèrement et se recoiffe rapidement, mais vu son état capillaire, s'est peine perdue.

- Alors vous ne dormez pas les filles ?

- Non, on est partie en bataille d'oreiller quand elle s'est moquée de ma relation avec Alex. Dis-je en haussant un sourcil en direction de ma meilleure amie.

- C'est pas de ma faute, elle n'ose pas demander à Alexandre, le prof de math sexy, si elle peut faire de la luge au lieu du ski. Dit-elle en rigolant.

- Tu ne sais pas skier, demande Chris outré.

- Je n'aime pas le ski alors j'en fait pas, c'est pas pareil ! Dis-je en croisant les bras et les jambes, toujours perché sur mon lit.

- Mais demande lui ! Ou demande à la prof d'anglais elle est sympa aussi.

Je soupire. Je n'ai pas trop envie de lui parler à elle.

- Sujet sensible, chuchote Mélanie.

Chris vient s'asseoir par terre en face de nous.

- Tout est compliqué avec toi dis donc en ce moment.

Je soupire. C'est vrai que la simplicité c'est pas mon fort en ce moment entre ma situation familiale et ma situation amoureuse.

- Oh, j'avais pas vu ton collier ! Il est nouveau ?

Je baisse la tête vers les colliers qui pendent autour de mon cou.

- Ma mère me l'a offert ce matin pour mon anniversaire.

- Mais ce n'est pas encore ton anniversaire, s'interloque Mélanie.

- Oui, mais comme je serais ici, elle voulait me le donner avant.

- Il est super beau ! Me glisse Mel en l'observant.

- Merci, c'est un objet ancien qui se transmet de génération en génération apparemment. Il me plaît beaucoup !

- Il te va très bien et s'accorde parfaitement avec ton autre collier, princesse. Me dit Chris avec un clin d'oeil.

J'observe le deuxième collier que je ne quitte jamais et que je n'ai jamais pensé à retirer.

- Peut-être que si tu veux passer à autre chose, tu devrais le retirer, tu ne crois pas ?

Je regarde le bijou et lève les yeux vers mes amis. Ils me regardent avec un air bienveillant. Ils ne veulent que mon bonheur.

Je regarde le collier et le serre fort dans ma main.

 On frappe à nouveau à la porte.

- Qui ça peut bien être à cette heure-là ? Demandais-je en me levant du lit pour aller ouvrir.

Lorsque j'ouvre la porte, je tombe nez à nez avec Alexandre.

- Alex... Pardon, Monsieur Gervers ? Bafouillais-je.

Il est surpris que je l'appelle par son nom puis se ressaisit tout en m'observant.

- Rebonsoir Louise, Mélanie. Désoler de vous déranger, je cherche Chris.

Je tourne la tête dans la chambre. Chris se lève et s'approche de nous.

- Un problème monsieur ?

- Oui, tu n'es pas censé être dans la chambre des filles, tu dois rester dans ta chambre, pour ce soir du moins.

- Ok pas de soucis, j'y retourne. De toute façon, je suis crevé, à demain les filles ! Dit-il en faisant un signe de la main et en partant.

- Salut ! Crie Mélanie.

Alexandre à l'air un peu perdu. Il baisse la tête et semble interloqué.

- Joli collier.

Surprise, j'ouvre la main, ne m'étant pas rendu compte que je tenais toujours l'autre collier serré dans la main. Il tombe et les bijoux s'entrechoquent.

Alexandre semble choqué de voir son collier pendre à mon cou.

Je le regarde la bouche ouverte, sans rien dire pendant qu'il observe toujours les bijoux.

Lorsqu'il lève enfin la tête, je sens mes joues rougir. Je ne sais pas quoi dire. J'ai l'impression que ce moment gênant est interminable.

- Monsieur !

Mélanie vient enfin à ma rescousse.

- Euh oui ? Dit-il tirer de ses pensées.

- Demain, on est obligé de faire du ski ?

- Euh, je ne crois pas... Se serait plus simple pour pouvoir tous vous surveiller, mais je ne sais pas si tous les professeurs comptent aller skier. Pourquoi cette question ?

- Louise n'aime pas le ski et le snowboard, elle voudrait faire de la luge. Dit-elle en souriant.

Le regard d'Alexandre se pose à nouveau sur moi et maintenant, c'est sur, je suis rouge comme une tomate. Je n'avais pas besoin qu'elle pose la question pour moi mais, maintenant que c'est fait, autant savoir la réponse.

Alexandre se passe la main derrière la tête mal à l'aise.

- Euh... Et bien je verrais avec les autres professeurs et on vous dira demain ce qu'il en est. Ça te va Louise ? 

- Euh, oui merci. Dis-je avec un léger sourire.

Un sourire apparaît sur son visage.

- Bon... Et bien à demain les filles.

- A demain monsieur ! Dit Mélanie en souriant à notre beau professeur.

- A demain.

Par réflexe, je sers mes colliers dans mes mains. Alexandre le voit et un petit sourire malicieux s'étire sur son visage.

Mélanie ferme la porte et je soupire.

I will always love you...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant