Chapitre 29

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- Je... Comment dire... Essaye t-il de trouver ses mots

Le voyant essayer de me dire quelque chose que je n'avais pas forcément envie d'entendre, je me lève et me retire de son emprise.

- Une simple élève... Finis je par dire avant de me diriger vers les escaliers. Il me retient le poignet lorsque je gravit la première marche.

- Je... Je tient à toi Louise...

Ses mots, ses simples mots qui pouvaient tout changer entre nous.

Mais est ce que j'en avais envie ?

Je me tourne et le regarde.

J'ai l'impression qu'il est aussi perdu que moi avec ce qui est en train de se produire.

J'ai besoin de réfléchir...

Je lui fais un léger sourire et passe devant lui pour me diriger vers la salle à manger où tout a été préparé pour notre repas. Il a pris soin de dresser la table avec élégance, de jolies assiettes, des verres à vins et une chandelle. Je m'assoit et il me rejoins. Il me serre des pâtes et j'attrape la bouteille de vin pour le servir.

Il change de tête dès qu'il me vois verser le vin. Il pense sûrement a notre dispute de tout à l'heure dans la cuisine et à ma fuite lamentable.

Je repose ensuite la bouteille de vin et me serre du jus de pomme. Je saisis mon verre et le lève dans sa direction.

- Je... Je souhaite te remercier de...  Je décide de parler et de briser le froid entre nous.

- Louise... Tu n'est pas obligé de faire ca... Me coupe-t-il la parole.

- Laisse moi parler ! Dis-je en fronçant les sourcils.

- Je souhaite te remercier de m'avoir aider depuis...l'accident, continuais-je à parler. D'être venu me voir chaque jour. De ne pas avoir baisser les bras malgré mon horrible caractère, que j'essaye de changer... Et je..., j'essaye de ne pas pleurer malgré toute la tristesse que je ressent. Je te souhaite un joyeux Noel avec ta femme et toute ta famille !

Ayant lever son verre durant mon discours, je tape mon verre dans le sien mais je le vois serrer la mâchoire.

- Louise, je ne suis pas marié.

- Ah... Désoler... Et bien à toi et ta copine ! Dis-je en retapant mon verre.

Il baisse la tête en faisant un sourire gêné.

- Je n'ai personne... Je suis célibataire. Tente-t-il de me faire comprendre.

Je lache un "ooohhh" de surprise. Je décide de poser mon verre et d'abandonner mon "discours" qui se voulait gentil et pour remonter le moral mais je ne sais pas si ca a très bien marché...

Je prend mes couverts et goûte à ses fameuses pâtes. Je ne suis pas fan en général de cette sauce là, mais c'est super bon !

- J'adore !! Dis-je avec des spaghettis qui tombe de ma bouche.

Alexandre explose de rire en voyant ma tete.

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Nous sommes assis tous les deux dans le canapé, l'un à côté de l'autre, à regarder un des nombreux films de Noel qui passent en boucle à cette période. Malheureusement, pour la plus part se sont des films d'amour. Je n'aime pas quand les deux personnages s'embrasent car ils me mettent mal à l'aise et me font bizarrement pensé à Théo.

Alexandre ne doit pas aimé non plus car il détourne la tête à chaque fois en rougissant légèrement.

Les personnages sont en train de se disputer sur la taille du sapin de Noel lorsque je sent mes paupières s'affaiblir et commencer à se fermer. Je n'écoute plus la télé et ma tête tombe doucement sur l'épaule d'Alexandre. Je cale ma respiration sur la sienne et m'endort.

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Je suis secoué dans tout les sens.

Que se passe-t-il ?

Je relève difficilement la tête et ouvre légèrement les yeux.

Je met du temps à me rendre compte que je suis dans ma chambre, j'arrive jusqu'à mon lit. Mais je ne marche pas. Mes jambes ne sont pas capable de faire quoi que se soit à ce moment même.

Qu'est ce qui m'arrive ?

Je tourne la tête et tombe face des poils. Je lève la tête et ouvre entièrement les yeux pour découvrir le visage d'Alexandre avec ses petites fossettes rose, sûrement dû au fait que je soit dans ses bras. Mes yeux se ferme à nouveau.

Pourquoi je suis dans ses bras ?

Il se baisse et me pose sur le lit, puis il essaye de retirer ses bras de sous mon corps. Ce n'est pas si difficile puisque j'ai beaucoup maigris en étant à l'hôpital.

Je sens sa main sur ma joue. Elle déplace une mèche de cheveux. Je voudrais lui dire que je suis consciente, qu'il n'est pas obligé de faire tous ca pour moi, que je lui suis très reconnaissante, que je suis là...

J'entends des pas et la porte s'ouvrir.

- Alexandre...

Pas de bruit.

Est-il déjà partie ?

- S'il te plait...

Cette fois j'entends des pas venir vers moi. Sa main caresse à joue.

- Qu'y a-t-il ?

- Reste.

Je me force à ouvrir les yeux et à trouver les siens. Il paraît surpris par ce que je dis.

- Quoi ? Demande t-il

- J'aimerai que tu reste.

Il réfléchis un instant en regardant le mur à côté de moi puis me regarde à nouveau.

- Pourquoi ?

- J'ai besoin de toi. Depuis quelque temps je ne fais que des nuits blanches.

- Je... Très bien je vais dormir dans le canapé en bas, comme ça je serais là à ton réveil et si tu as besoin de quoi que se soit tu n'auras qu'à crier.

- Non.

- Comment ca non ? Dit-il perplexe.

- Reste près de moi. Mon lit est assez grand.

- Louise je... Commence t-il.

- Juste une fois, je t'en pris...

Mes yeux se ferme quelques secondes avant de s'ouvrir à nouveau pour le regarder. Ce n'est pas le professeur de mathématiques que je vois, c'est un ami, que j'apprécie, enfin je crois...

Il soupire et s'assoit sur le lit pendant que je me décale pour lui laisser de la place. Je ferme les yeux. Je n'ai plus d'énergie, je suis fatigué de me battre.

Il s'allonge enfin à côté de moi. Je le regarde finalement et souris.

- Merci.

- Juste une fois Louise. Dit-il en essayant de se convaincre lui-même.

- Je tient aussi à toi... dis je souriant et en posant ma main sur la sienne

Je m'endors à nouveau, face à lui, une personne sur qui je peux compter et à qui je tient. Mon sourire reste sur mon visage alors que je sent une pression sur le front qui ne m'est pas inconnue.

I will always love you...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant