Le Ginsaeng (긴생)

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Les coréens vouent un véritable culte à cette illustre racine, et sa production attire des amateurs de toute l'Asie.

Parmi toutes les herbes consommées en Corée du Sud, le Panax Ginsaenginsam (인삼) pour les coréens – reste le remède miracle le plus populaire, et de loin. Dès le 3ème millénaire avant notre ère, les chinois utilisaient potions et cataplasmes pour rééquilibrer les forces intérieurs du eum-yang (음양 ou yin-yang). Le ginsaeng poussait à l'état sauvage dans les ravins et les forêts de Corée et de MondchourIie. Supposé déborder d'énergie yang, il devint un ingrédient clef de l'antique pharmacopée chinoise. Mais celui de Corée, d'une qualité exceptionnelle, est le plus réputé.

Le ginsaeng, consommé régulièrement et à petit doses, aiderait à stimuler le système nerveux central. Il est ainsi préconisé en cas de forte fatigue, de pertes de concentration, anémie... La plante serait ainsi à même d'accroître les capacités physiques et mentales, et de renforcer les fonctions gastro-intestinales. Bien des coréens sont persuadés que la consommation régulière de ginsaeng allonge leur espérance de vie. De fortes doses, en revanche, provoqueraient de l'hypertension artérielle ou diarrhées.

La principale région de production se trouve dans le centre du pays, autour de Geumsan (금산), petite ville imprégnée du parfum de la racine miraculeuse, et dont le marché dynamique attire des acheteurs venus de toute l'Asie.

Le cycle de croissance et de maturation du ginsaeng coréen demande de 1 à 6 ans selon l'usage de la racine. La plante fleurit à la mi-mai. A la mi-juillet, on sélectionne les graines de plantes de 5 ans les plus vigoureuses, pour les planter fin octobre. Après la récolte, les racines sont lavées, épluchées, bouiller à la vapeur et séchées, puis réparties en deux variétés ; blanc (baek백) et rouge (huong 후옹). Environ 60% du meilleur ginseng sont réservés à la variété huong, ensuite préparée pour préserver toutes les vertus de ses composants nutritionnels. La racine puise tant de minéraux dans le sol qu'une parcelle ne peut être replantée qu'au bout de 10 à 15 ans.

Longtemps considéré comme plus précieux que l'or, le ginsaeng demeure un article coûteux, souvent consommé en samgyetang (삼계탕, soupe au poulet et au ginsaeng). Pour s'adapter aux modes de consommation occidentaux, les producteurs ont intégré le ginsaeng à toute une gamme de composants modernes. Vous en trouverez sous forme de gélules, capsules, extraits, thés, sodas, confitures, bonbons, chewing-gums, et même... de cigarettes. Les laboratoires cosmétiques proposent tout un éventail de crème corporelle et shampoings au ginsaeng.

A la mi-septembre, le GeumsanInsam (ou Gin-Saeng) Festival vous permet de déterrer votre propre ginsaeng, desavourer un bol de samgyetang, ou de consulter un praticien en médecine asiatiquepour un check-up, voire une séance d'acupuncture.

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