Le recrutement d'étrangers en Corée ne pose pas vraiment de problèmes pour les entreprises bien établies et ayant une certaine taille mais peut représenter un véritable défi pour les PME ou start-ups. Les principaux visas utilisés sont D8 (investisseur), E7 (activité spécifique) et D7 (transfert intra entreprise).
Le visa D8 est simple et rapide à obtenir, à condition que l'entreprise bénéficie du statut d'entreprise à capitaux étrangers (procédure FDI). Il est toutefois important de noter qu'un visa D8 est obtenu par tranche de 100 000 000 de won de capital étranger investit dans l'entreprise. Une société qui souhaite obtenir deux visas D8 devra donc avoir à minima 200 000 000 de won de capitaux étrangers.
Le visa E7 est le visa à utiliser lorsque l'on veut embaucher un étranger en justifiant que le travail qu'il va effectuer ne peut pas être fait par un Coréen (Foreign National of Special Ability), ce qui est généralement justifié sans soucis particuliers. Ce visa peut être obtenu par une société à capitaux étrangers ou à capitaux coréens. Le principal problème à l'obtention de ce visa est qu'il faut employer au minimum 5 Coréens pour pouvoir obtenir 1 visa E7 et par la suite ne pas dépasser 20% d'employés ayant un visa E7.
Cela ne pose aucun souci pour une société comptant plusieurs dizaines ou centaines d'employés. Dans le cas d'une PME française ou d'une start-up souhaitant démarrer ses activités en Corée, cela peut rapidement devenir problématique car il n'est pas aisé d'avoir 5 employés coréens dès le lancement de l'activité.Imaginons le scénario suivant : une PME française souhaite créer une branche en Corée et y envoyer un responsable pays, un ingénieur et un responsable commercial. Si la start-up investit 100 million de won, le responsable pays pourra obtenir un visa D8 mais l'ingénieur et le responsable commercial ne pourront pas obtenir de visa de travail à moins que la société n'embauche 5 Coréens dès le début ou que le capital investi soit finalement de 300 millions de won. De même, prenons l'exemple de 3 entrepreneurs français souhaitant créer une start-up en Corée, ils devront investir 300 millions de won pour pouvoir bénéficier chacun d'un visa. Ceci constitue une barrière à l'entrée non négligeable.
Le gouvernement coréen, conscient de ce problème, a déclaré il y a près de deux ans que les sociétés arrivant sur le marché coréen bénéficieront désormais d'une période de grâce de deux ans pendant laquelle ce système de quota ne s'appliquera pas, mais à l'heure actuelle il est difficile d'en bénéficier : 85 catégories d'entreprises ont été définies et les procédures d'obtention sont complexes et incertaines.
Une exception est aussi prévue pour les sociétés réalisant majoritairement des ventes à l'export (depuis la Corée) et nécessitant du personnel étranger parlant des langues « spécifiques », dont le français fait partie. Dans ce cas-là, la limite est augmentée à 70% d'employés pouvant avoir un visa E7 mais malheureusement, peu d'agents de l'immigration connaissent cette exception (pourtant bien écrite dans le « visa sojourn guide ») et il est en pratique bien difficile d'en bénéficier.Le visa D7 peut être utilisé dans le cas d'une société à capitaux étrangers et pour le détachement temporaire (généralement 1 an, renouvelable) d'un salarié. La société devra prouver que la personne est bien employée par le siège avant le détachement en Corée et justifier des raisons du détachement. L'obtention de ce visa ne pose pas de soucis particuliers mais sa principale contrainte est que l'employé détaché ne pourra recevoir de salaire en Corée et devra continuer à être rémunéré en France. Il devra également acquitter ses impôts sur le revenu en Corée et donc se faire aider par un tax attorney. Cette solution peut être satisfaisante pour des détachements de courte durée mais ne semble pas être très adaptée à des expatriations à plus long terme.
Pour retrouver plus d'informations, vous pouvez vous rendre sur le site du service d'immigration coréen hikorea. go.kr (de préférence depuis Internet Explorer). Vous pouvez aussi télécharger la dernière version anglophone du Sojourn Guide for foreigners sur l'espace Inscrits et Membres de la FKCCI.
Recruter des jeunes Français
Le V.I.E. (D-4)
Le visa D-4 est un visa de formation générale. Il est destiné aux personnes souhaitant étudier dans un établissement d'enseignement reconnu ou pour effectuer une formation telle qu'un stage ou un Volontariat International en Entreprise (V.I.E.). Opéré par Business France, le V.I.E. permet aux entreprises installées en Corée d'embaucher un jeune français d'entre 18 et 28 ans durant une période modulable de 6 à 24 mois, renouvelable une fois dans cette limite.
PVT
Le Permis Vacances Travail (PVT) est également une éventualité pour les jeunes français d'entre 18 et 30 ans qui souhaitent visiter la Corée avec la possibilité d'y travailler. Ce visa à entrées multiples non renouvelable leur sera délivré gratuitement et sera valide un an maximum à compter de la date d'émission du visa. La contrainte pour l'employeur est que le candidat détenant ce type de visa ne peut travailler que jusqu'à 25 heures maximum par semaine et qu'il ne lui permet pas de travailler dans certains domaines professionnels tels que le journalisme, le droit ou le divertissement.
Bonus info: FKCCI
La FKCCI (French Korean Chamber of Commerce and Industry) se pose depuis 1986 comme le représentant de la communauté d'affaires franco-coréenne en Corée.
Elle a pour vocation de soutenir les entreprises françaises dans leur développement en Corée au travers de services de consulting, d'événements et de publications.
Source : Corée Affaires - Karim Khouider, fondateur et CEO, Direct Optic
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La Corée du Sud
RandomPetit tour au pays du matin frais ! Si vous avez d'autres informations que moi que je n'ai pas noté, n'hésitez pas à les mettre en commentaire. PS : les chapitres seront plus ou moins longs selon le sujet.