Les «honjok» sont des jeunes adultes qui sortent seuls, dînent seuls et s'occupent seuls. Une manière d'échapper à la pression sociale, imposée par leurs pairs, qu'ils n'ont aujourd'hui plus peur de revendiquer.
Ils boivent des verres dans des bars seuls, ils dînent au restaurant seuls, ils voyagent seuls, ils vont au cinéma seuls. En Corée du Sud, le nombre de personne qui se définissent comme honjok (comprendre des «solitaires») est en constante augmentation. Un phénomène qui marque un vrai tournant avec la philosophie de groupe qui a souvent régi la vie sociale du pays, .
La bascule s'est opérée assez récemment, à partir du moment où nombre de jeunes adultes ont eu du mal à imaginer de quoi serait fait leur futur. Comme dans d'autres pays à travers le monde, la jeunesse sud-coréenne se confronte à un contexte économique difficile: un taux de chômage élevé chez les jeunes; des difficultés de logement; des salaires bas. Mais elle endure aussi quelque chose de propre à la Corée du Sud: la pression des parents. Alors, pour s'affranchir de ce poids, les jeunes adultes s'isolent de plus en plus.
Être seul n'est plus mal vu
S'il pouvait être quelque peu mal vu, quelques années en arrière, de dîner ou de se rendre seul dans un bar, ce n'est plus vraiment le cas aujourd'hui. «Dorénavant, je n'ai plus l'impression que les gens voient cela comme quelque chose de bizarre», confie Park Da-som, 25 ans, interrogé par Quartz alors qu'il dînait tout seul. Ce jeune employé de banque parle même d'une «tendance sociétale».
Pour décrire cette revendication de style de vie individualiste, les jeunes Sud-coréens utilisent le mot YOLO («You Only Live Once» ou «On ne vit qu'une fois» en français) –un mot en 2011, avant d'être dans la culture occidentale, précise Quartz. Les honjok peuvent désormais demander une , délivrée par l'une des plus grandes banques du pays, qui leur donne accès à des promotions pour Starbucks, pour des tickets de cinéma, pour des boutiques d'alimentation ou encore des cours de cuisine.
Pour Jeon Mi-young, professeur-chercheur à l'université nationale de Séoul, ce phénomène est un tournant sans précédent dans la manière d'aborder la vie et le présent. Longtemps, dit-il, les Sud-coréens ont pensé en priorité à économiser et à ne pas être jugés sur le manière de consommer. Une approche «émotionnelle et axée sur le plaisir plus que rationnelle».
Source : Slate.fr
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La Corée du Sud
RandomPetit tour au pays du matin frais ! Si vous avez d'autres informations que moi que je n'ai pas noté, n'hésitez pas à les mettre en commentaire. PS : les chapitres seront plus ou moins longs selon le sujet.