Des chercheurs de l'Université de Science et Technologie Pohang en Corée du Sud progressent dans le domaine de la bio-impression : ils ont développé une méthode pour imprimer en 3D de la peau humaine. Une découverte qui pourrait bien bouleverser le secteur chirurgical.
La bio-impression est des secteurs qui connaît le plus de changements et d'évolutions, avec de nombreux développements et découvertes réalisés aux quatre coins du monde. Grâce à cette nouvelle technologie, les greffes de peau sont de plus en plus faciles car les chercheurs sont capables de recréer la structure de la peau, en petites parties pour l'instant mais c'est un début prometteur – on pense par exemple à la bio-impression développée par des chercheurs à Madrid.
En Corée du Sud, des scientifiques ont mis au point un système pour imprimer de la peau de façon efficace et à moindre coût pour de la chirurgie reconstructive. Ils ont utilisé une imprimante 3D hybride qui est basée sur deux méthodes d'impression différentes afin de créer une sorte de peau à base de collagène dotée d'une membrane de polycaprolactone (PCL). Cette méthode serait plus efficace que celles existantes et pourrait devenir une solution pour faciliter toutes les opérations chirurgicales.
Les chercheurs pensent que leur nouvelle méthode pourrait permettre de développer des modèles de peau plus avancés. Ils seraient en effet capables de créer des designs versatiles permettant ainsi le développement de modèles de peau fonctionnels.
Qu'est-ce qui fait alors la différence entre leur technique et celles déjà développées ? L'imprimante que les chercheurs coréens ont développé utilise simultanément deux méthodes : l'extrusion et le jet d'encre. Ils extrudent dans un premier temps un matériau à base de collagène qui est composé d'une membrane de PCL. Le polycaprolactone est un polyester biodégradable qui empêche le collagène de se contracter pendant la maturation des tissus. Puis, ils ont utilisé la méthode de jet d'encre pour distribuer de façon uniforme les kératinocytes, c'est à dire les cellules prédominantes dans la couche la plus externe de la peau, sur la membrane de PCL. En combinant ces deux résultats, ils ont pu obtenir un modèle de peau humaine.
« Notre méthode est 50 fois moins chère que celles existantes et nécessite 10 fois moins de matériau de base, affirme le professeur Dong-Woo Cho du département de l'ingénierie mécanique à l'Université Pohang. Nous espérons que ce processus pourra devenir une plate-forme utile et attrayante pour la création de modèles de peau humaine entièrement fonctionnels. »
L'équipe a déjà produit un modèle de peau en 3D, capable d'évoluer sans utiliser des inserts industriels de culture cellulaire. Le modèle a montré des caractéristiques biologiques impressionnantes après 14 jours dont un derme stabilisé, des fibroblastes étirés et des couches d'épiderme stratifiés.
L'impression 3D de peau humaine est-elle le futur de la chirurgie reconstructive ?
Source : 3Dnatives
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La Corée du Sud
RandomPetit tour au pays du matin frais ! Si vous avez d'autres informations que moi que je n'ai pas noté, n'hésitez pas à les mettre en commentaire. PS : les chapitres seront plus ou moins longs selon le sujet.