Je vérifie que Hellen est bien rentrée chez elle pour commencer à remonter sur le versant opposé de la petite montagne. Je me perche à nouveau sur la dalle avant d'enlever la protection pour mes ailes et de les libérer. Lorsque je sens les violentes bourrasques faire vibrer les lames de métal, je me sens heureux, au point que j'ai l'impression que mon cœur pourrait exploser. Je n'ai encore jamais ressentit cela les pieds sur terre... Les vibrations des lames produisent un chant étrange et ancestral mais magnifique et je m'arrête quelques instants pour l'écouter et m'en imprégner. Les sons très graves résonnent et font vibrer tout mon corps avec eux, j'ai comme l'impression d'écouter ces chants de druides dont on parle dans les légendes. Puis je plie les genoux, colle mes ailes à mon dos et me lance dans le vide. Je prends très rapidement de la vitesse et n'ouvre mes ailes que lorsque je suis prêt à toucher le sol. Une fois de retour à une altitude correcte, je cesse de battre des ailes et commence à planer en silence. Je tourne au dessus de la maison, remonte plus haut encore en altitude et suis l'allée jusqu'à la route. Je vole au-dessus de la ville. Ce n'est seulement arrivé au niveau des quartiers mal-famés, que des gens lèvent les yeux sur cette immense silhouette qu'ils pensent certainement être un aigle. Lorsqu'il fait nuit, je retourne à toute vitesse sur la montagne, où j'ai laissé mon tee-shirt et ma protection. Je ré-enfile le tout avant de me laisser tomber jusqu'en bas, sans prendre le temps de dé-escalader. Je roule sur une épaule pour absorber la puissance du choc et me redresse. J'entre en trombe dans la maison, ce qui fait sourire le femme en noir et blanc, Marine. Je me lave en vitesse, m'habille convenablement et redescends. Pile au moment où Marine montait me chercher. Je souris et la suis jusqu'à la salle àmanger. Je reste ébahi devant cette salle somptueuse aux proportions incroyables. Puis je me reprends et me place là où l'on m'indique de m'asseoir.
- Alors comment trouvez-vous le domaine ? Demande Catherine.
- Magnifique ! J'ai marché jusqu'au niveau de la ville et je vais vous avouer que je n'ai jamais vu de si beau paysage par ici !
- Je suis contente que cela vous plaise.
Un homme entre dans la salle. Il porte un costume cravate strict et pourtant semble être très gentil. Il me regarde avec un petit sourire et s'assied. Marine arrive avec une corbeille et il y dépose une paire de lunettes, des clefs de voiture, un mini-numécran et un bracelet connecté.
- Alors mon vieux la région vous plaît ?
Je suis surpris parce que personne n'a jamais employé ce ton avec moi. Son sourire s'efface soudain et je comprends qu'il vient de voir mes oreilles. Mais il secoue la tête comme pour chasser un mauvais souvenir et son sourire revient plus éclatant que jamais.
- J'imagine que vous êtes le garde du corps de ma fille ?
- En effet !
- Ça va elle ne vous a pas encore trop fait souffrir ? Demande-t-il en riant.
- Papa ! Proteste Hellen avec un froncement de sourcils.
- Non ! Pour le moment, elle a été super sympa ! Dis-je en souriant.
Mais je ne pouvais pas m'empêcher de les jalouser. Je n'ai jamais eu ce genre de rapport avec Bersheker.
Catherine donne à manger à Matthew, qui en met partout, ce qui fait rire le reste de la famille.
Je trouve bizarre que moi, le garde du corps, on m'invite à venir manger avec eux mais comme le repas est excellent, je n'y trouve rien à redire.A la fin du repas, Hellen me raccompagne à ma chambre, ce qui me fait remarquer que nos deux chambres sont reliées. Hellen me rassure quand à ça, en disant que chacun peut fermer la chambre de son côté. Il est décidé que je ferme ma porte et qu'elle laisse la sienne ouverte. Je me déshabille et libère mes ailes. Elles manquent d'exploser le lustre en cristal. Mais je me jette au sol juste à temps pour éviter le pire. Je me propulse à plat ventre sur le lit et laisse pendre mes ailes dans le vide - enfin le bout parce que tout le reste peut reposer sur sur le lit - Je m'endors d'un coup.
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Homme-Loup
Fantasy"Aujourd'hui, la science est arrivée à un tel point que l'Homme est en capacité de modifier jusqu'au génome humain pour pouvoir soigner les maladies face auxquelles nos ancêtres ne pouvaient qu'abdiquer." Dr Bersheker, conférenc...