Une semaine s'est doucement écoulée depuis que nous avons tous avoué nos secrets. Nous travaillons tous main dans la main, et même si nous sommes heureux de cette vie, je ne souhaite pas passer le reste de la mienne dans cette ville. Après un commun accord entre mes parents, nous avions délaissé les cours d'informatique, ou de nouvelles technologies. Le lycée, les cours, les sorties entre amis, cet ensemble que l'on appelle simplement l'adolescence, nous ne sommes pas fait pour ça. Nous sommes faits pour le grand air, les sauvetages et les acrobaties. Ce qu'il nous reste à apprendre, la vie nous le montrera. Et j'ai envie que cette expérience, que seul le temps est capable de nous offrir, soit ailleurs. Mais je n'arrive pas à déterminer si Scott se plaît dans cette ville ou s'il veut partir lui-aussi. Partir signifie aussi laisser tomber les capuches et les gants. Nous ne pouvions pas nous permettre de délaisser notre ville au dépend d'une autre.
Un soir, alors que nous discutions dans mon lit, en attendant que le repas soit prêt, je prends mon courage à deux mains et, le cœur battant, je me jette à l'eau. Nous sommes confortablement installé,en train de discuter de tout et de rien, Scott est sur le dos et je suis collée à lui, ma tête juste en dessous de sa gorge, ses bras me serrant contre lui dans une étreinte rassurante.
- Scott ?
- Mmmmh... Répondit-il alors que je sentais sa gorge vibrer.
- Est-ce que tu es bien ici ?
- Euhm...oui.
Il m'a répondu sans paraître vraiment sûr de lui et je me fie à ce léger tremblement que j'ai perçu dans sa voix et me lançant dans la suite de mes questions.
- Est-ce que tu aimerais retourner au Japon ?
- Bien sûr mais tu peux y aller directement au lieu de passer par des détours qui te font perdre ton objectif principal.
Un petit sourire étire mes lèvres. Il n'a pas eu besoin de ses capacités hors normes, il a comprit tout desuite. J'inspirais profondément.
- Est-ce que si je te disais que je voudrais déménager au Japon, y construire notre propre destin, tu serais d'accord ou bien tu t'es attaché à cette ville et tu veux y rester ?
- Hellen ?
J'étais couchée à côté de lui, la tête posée en haut de son torse et lui me caressait les cheveux. Je me redresse pour voir son visage et vois dans ses yeux qu'il retient un rire. Pourtant je ne peux empêcher ma voix de trembler lorsque lui réponds.
- Oui ?
- Tu sais que je t'aime ?
Mes lèvres s'étirent à nouveau dans un sourire, plus grand encore que le précédent, parce que cette réponse qu'il vient de me donner c'est le plus beau des oui. Je saute en bas du lit en l'entraînant avec moi. Je ne peux retenir cet éclat de rire heureux de s'échapper de mes lèvres. Je l'entraîne dans une danse folle et il répond avec une fougue et un rire que je ne lui connaissais pas. Son aura, celle qu'il ne connaît pas parce que je suis la seule qui soit capable de lui la faire déployer, nous entoure dans un voile de bonheur de chaleur et d'éternité. Ses cheveux ébouriffés par notre danse endiablée, je ne peux m'empêcher de le trouver super sexy. Il répond à mon désir et dépose avec douceur ses lèvres sur les miennes. A peine consciente de ce qu'il se passait autour de nous, je perçois juste le bruit des lames de ses ailes frotter et son corps se coller au mien. J'entoure son cou de mes bras et passe mes mains dans ses cheveux. Une de ses mains fait de même tandis que la deuxième se niche au creux de mes reins. Nous sommes à l'abri, dans l'étreinte merveilleuse et mystique de ses ailes, et le temps s'est arrêté devant l'évidence. Ma main, presque animée d'elle-même, descend suivant du bout des doigts sa colonne vertébrale puis se glisse délicatement. Nous reprenons tout doucement notre respiration. Il frissonne avant que je ne reprenne le baiser. Il ferme les yeux et de sa gorge s'échappe un son à mi-chemin entre le gémissement et le ronronnement. Je saute et entoure sa taille de mes jambes alors qu'il recule d'un pas et colle mon dos au mur. Je suis la courbe de sa mâchoire du bout des doigts puis la laisse glisser jusque sur son torse. Il me laisse faire et se contente de me regarder comme si c'était la première fois que l'on se voyait. Je suis le dessin de ses muscles, retraçant chaque ombre que la lumière crée. Timide, il replace sa main au niveau de mon dos.
VOUS LISEZ
Homme-Loup
Fantasy"Aujourd'hui, la science est arrivée à un tel point que l'Homme est en capacité de modifier jusqu'au génome humain pour pouvoir soigner les maladies face auxquelles nos ancêtres ne pouvaient qu'abdiquer." Dr Bersheker, conférenc...