Le Choix De l'Alpha Tome 1 (Terminé)

Chapitre 17

Wilfrid semble jeune environ 20 ans, bien que dans son regard noir on voit sa maturité, sa dureté ressort en contraste avec sa peau blanche ou une énorme cicatrice barre sa joue. Il tourne autour de moi, tout en jouant avec son fouet.

- Ma belle, nous allons discuter un peu, je te conseille de coopérer sinon je serais obligé de sévir. Dis-moi quels sont tes pouvoirs pour avoir réussi à contourner le sort de David ?

- Je n'en ai pas !

- Allons ce n'est pas cette réponse que je souhaite entendre. Je sais que tu en as, ne m'oblige pas à te châtier, ce serait tellement dommage d'abimer ce joli corps.

- Je vous dis que je n'ai pas de pouvoir !

Il m'attrape par les cheveux et me traîne jusqu'au mur, dans la brutalité de son geste je me cogne la joue contre les pierres. Placé dans mon dos, il en profite pour s'emparer de mes poignets, les relevant au-dessus de ma tête. Je le sens défaire un côté de mes menottes en argent que j'avais toujours au poignet. Je me débats pour me libérer, mais il m'assène un brutal coup sur le crane qui me propulse à nouveau le visage sur le dur granit. J'entends mon nez craquer et sens couler le sang chaud sur mes lèvres. À moitié sonner, il en a profité pour rattacher mes bras à un des anneaux de fer que j'avais remarqué en arrivant. Je l'entends bouger dans mon dos, mais je ne peux pas le voir. Mon nez me fait un mal de chien, ironique pour une louve.

- Alors, recommençons. Quels sont tes pouvoirs ?

- Je ne sais pas.

Soudain une violente brulure se fait sentir le long de mes omoplates, je hurle à m'en époumoner.

- Comment as-tu fait pour prévenir le roi ?

- C'est le roi qui a lu mes pensées ! Criais-je sous la douleur de ma flagellation.

- Ce n'est pas possible le pouvoir de David marche même transformer en loup. Arrête de te moquer de moi !

- Je vous dis la vérité !

Une deuxième brulure se propage le long de ma colonne vertébrale, le coup est encore plus fort que le premier, quelque chose dégouline le long de mon dos en feu.

- Tu devrais me dire la vérité, je suis en train d'abimer ton joli petit dos.

- Je vous dis la vérité si j'avais pu parler au roi de vive voix, j'aurais tout dévoilé à tout le monde. J'aurais dit à Claire qui est vraiment son mari. Je n'ai pas de pouvoir. Il semble réfléchir à mes paroles.

- Peut-être pas celui-ci, mais tu en as un, le frère de David ne t'a pas attaqué pour rien.

- Il semble que si ! Je vous dis que je n'ai développé aucun pouvoir !

Il hésite, se rapproche de moi, s'accroupit pour être à ma hauteur et glisse à mon oreille.

- Pour en être sûr, je vais demander à ta grand-mère ! On verra ce qu'elle me révèlera.

- Non !

- Ne t'inquiète pas je ne vais pas lui faire de mal, du moins pas physique, vu son âge j'aurai peur de la tuer. Je vais appeler David, pour qu'il m'aide en s'infiltrant dans son esprit.

Il se relève et prend la direction de la sortie, une question me trotte dans la tête il faut que je connaisse mieux mon tortionnaire au risque de reprendre un coup de fouet.

- Quel est votre pouvoir à vous ?

- Tu n'as pas compris ! Tu es plus bête que je ne le pensais ! Le feu bien sûr ! Tu ne penses quand même pas que je me fatiguerais à te fouetter.

Il éclate de rire, fier de son effet et sort de la pièce, qu'il verrouille. La pierre froide contre mon front me fait du bien, mon nez ne semble plus saigner. Mais il me fait toujours aussi mal. La position dans laquelle je suis et très inconfortable. Il est difficile de réfléchir posément à un plan dans ces conditions. J'entends la porte s'ouvrir à nouveau, quelqu'un entre.

- Tu ne bouges pas, je vais te détacher. Ça ne sert à rien de t'attaquer à moi, je ne peux rien pour toi. Si tu me prends en otage, il nous tuera tous les deux. Ne cherche pas non plus à te transformer en loup, les murs de cette cave on était monté avec de l'argent.

Il prend délicatement mes poignets, puis les détaches. Je me retourne et me retrouve nez à nez avec George l'ami de Lucie qui m'avait gentiment apporté un matelas lors de mon arrivée dans la ville.

- Lilou, mais qu'est-ce que tu fais là ? Lucie m'a dit qu'aux dernières nouvelles tu travaillais pour la princesse.

- C'est compliqué !

- Il t'a salement amoché, ton nez est en mauvais état, l'os a commencé à se ressouder, mais il n'est pas à sa place, cela doit être douloureux. Je vais être obligé de te le recasser pour te le remettre bien. Désolé, ça va faire mal.

- Vas-y !

Il attrape l'arête de mon nez et dans un mouvement sec le remet en place, la douleur est brève, mais intense, j'en ai les larmes aux yeux.

- Voilà ! Tu vas moins souffrir maintenant, montre-moi ton dos. Il pousse les lambeaux de mes vêtements. C'est déjà en train de cicatriser, dans une heure tout sera guéri.

Il se lève pour partir, je l'arrête dans son élan.

- Attend George ! Il faut que vous m'aidiez Lucie et toi. Le roi est en danger !