Le Choix De l'Alpha Tome 1 (Terminé)

Chapitre 25

George ne répond rien. Je reste silencieuse, pensant à ce qui risque de m'arriver le lendemain. Comment ma vie a-t-elle pu changer en si peu de temps, moi qui rêvais de sauver des gens grâce à mes recherches. Je suis maintenant une louve, enfermée dans une cave avec l'incertitude de survivre dans les jours à venir ! J'ai dû finir par m'endormir, car je suis soudainement réveillée par le bruit de la porte qui grince. Dehors il fait jour. Un homme que je n'ai jamais vu, entre dans la pièce. Selon sa tenue, j'en déduis que c'est un autre esclave. Il s'avance vers George et défait ses menottes.

- Le maître m'a demandé de te libérer, il espère que tu as retenu la leçon.

George hoche la tête pour affirmer. Il tourne un regard désolé vers moi, puis suivant son compère sort de la pièce.
Je reste des heures accrochées au mur sans manger, ni voir personne. Je suis désespérée, je sursaute à chaque bruit que j'entends, craignant le moment où l'on viendra me chercher pour m'emmener auprès de Wilfrid. Je m'assoupis à plusieurs reprises, je ne sais plus depuis combien de temps je suis prostrée dans ma position, mais mes bras me font souffrir à être suspendue et mes jambes sont engourdies.
Soudain la porte s'ouvre, Wilfrid entre avec son sourire sadique sur les lèvres.

- Je suis sûr que tu m'attendais avec impatience Lilou !

Je le regarde ne sachant que répondre, je suis effrayée. Je me dis que si je le lui montre, cela décuplera son plaisir. Il me force à le regarder dans les yeux en soulevant mon menton, ses doigts sont toujours aussi glacés, ironique pour un mage qui manipule le feu. Pour ne pas montrer ma peur, j'essaye de penser à autre chose qu'à ce qui m'attend.
J'ai du mal à comprendre pourquoi il a la peau si froide. Nous, les loups avons la température du corps plus élevée que les humains, à moins que son corps se protège de son pouvoir en se refroidissant. Je comprends mieux pourquoi il a le cœur gelé.
Il semble déçu de ne pas déceler de crainte dans mes yeux. Il détache mes menottes de l'anneau fixé sur le mur. Puis se s'éloigne de moi.

- Une servante va venir te chercher, pour te nettoyer un peu avant de venir me rejoindre dans ma salle de jeu ! J'ai hâte ! Je suis sûr que je vais prendre beaucoup de plaisir à m'amuser avec toi. Il me reluque vulgairement, tout en passant sa langue sur les lèvres d'envie, je serre la mâchoire pour retenir un haut le cœur de dégoût.

Il sort de la pièce. Quelques minutes plus tard une petite servante brune entre, elle est habillée avec des vêtements qui ne laissent pas beaucoup de place à l'imagination. Elle ne semble pas contente d'être ici. Elle me prend par les poignets pour m'entraîner derrière elle. Nous montons au rez-de-chaussée où nous empruntons un escalier pour rejoindre l'étage. Une fois sur le palier, elle me guide à droite pour rentrer dans la dernière pièce du couloir, qui s'ouvre sur une salle de bain. Au centre de celle-ci trône une baignoire, qui donne envie au vu des vapeurs qui s'échappent de l'eau chaude. Elle referme la porte, viens vers moi, enlève mes menottes et s'emploie à me déshabiller.

- Merci, mais je peux le faire toute seule !

- Le maître veut que je m'occupe de toi et c'est ce que je fais, je ne veux pas être punie à cause de toi. Tu prends déjà ma place auprès du mage Wilfrid ! Alors, tais-toi et laisse-moi faire.

Elle termine son travail et m'indique la baignoire dans laquelle je m'empresse de plonger. Je savoure le contacte de l'eau bouillante sur mes muscles endoloris, à cause de la nuit passée au sous-sol. Malheureusement ma tranquillité est de courte durée. Déjà la petite brune s'empresse de me laver, c'est peu dire, car elle frotte tellement fort que ma peau en rougie.

- Aïe ! Tu me fais mal à me frotter aussi dur !

- Ce n'est rien par rapport à ce qui t'attend, tu vas voir ! J'espère que le maître va vite se débarrasser de toi que je puisse reprendre ma place.

- Tu aimes la manière dont il te traite ?

- Cela ne me dérange pas ! J'aime la brutalité de nos rapports. C'est bon tu es propre ! Allez dépêche-toi ! Il t'attend !

Je sors de la baignoire et m'enveloppe dans la serviette qu'elle me tend. Elle me passe une robe que je m'empresse d'enfiler. Elle est très courte et à un décolleté plongeant, je ne me sens pas à l'aise dans ses vêtements qui sont trop légers à mon gout.

- Je peux avoir des sous-vêtements.

- Tu n'en auras pas besoin !

Elle m'attrape par le bras et m'entraîne en dehors de la pièce. Nous passons devant l'escalier que nous avions emprunté un peu plus tôt. Soudain, il me semble apercevoir furtivement en bas ma grand-mère. Je me ressaisis, me disant que cela devait être une esclave, car cette personne est blonde. Cela doit être la peur qui me fait espérer, en imaginant qu'ils vont venir me sauver. Mais je ne pense pas que George les aura prévenus ! Il craint trop Wilfrid. La petite brune me pousse dans le dos vers une porte un peu plus loin. J'entre prudemment dans la pièce quand la porte se referme derrière moi, je sursaute. Il fait nuit, je ne vois et n'entend rien, je suis aux aguets.