Le Choix De l'Alpha Tome 1 (Terminé)

Chapitre 45

Nous suivons Éric jusqu'à la table. Il attrape une carte du château qu'il étale sur la table et nous explique en nous montrant.

- Le plan est simple, vous allez rentrer tous les deux par la grande porte en faisant croire que vous vous rendez, mais qu'en contrepartie vous voulez qu'ils libèrent les prisonniers restants et qu'ils ne fassent aucun mal à votre peuple, ce qui permettra d'être à l'intérieur de la salle du trône. Pendant ce temps nous allons nous placer aux trois autres entrées de la salle, il y a un accès derrière le trône du roi et une de chaque côté de la salle, on s'occupera des gardes qui s'y trouvent. En revanche, il faudra aller très vite, car depuis que nous avons libéré nos soldats, tous les hommes de David et Wilfrid sont avec eux pour les protéger et ils ont pour but de vous tuer.

- Ils ne risquent pas d'essayer si on se rend ? demande Killian.

- C'est possible, c'est pour cela qu'il faut que ce soit un homme de David et Wilfrid qui vous emmène menottés à la salle et nous avons la personne qui nous faut.

Le roi hoche la tête d'accord.

- Si nous sommes menottés, nous ne pourrons pas nous défendre, remarquais-je.

- Il faut juste que les menottes ne soient pas en argent et ils ne se douteront de rien.

Le roi se redresse et pose son regard sur son second.

- Éric sur le domaine nous n'avons que des menottes en argent vu nos capacités !

- Faux ! Il emmène le roi à l'écart, tourne le dos aux hommes et murmure afin que les autres n'entendent pas. J'ai des menottes en métal que j'ai gardé lorsque l'on s'était fait arrêter par les policiers dans notre jeunesse.

- Tu parles de la fois où nous sommes sortis en douce pour aller boire un coup à la taverne. Il sourit en se remémorant cette anecdote. Ça remonte à tellement longtemps, il s'est passé des décennies depuis. Pourquoi les as-tu gardées ?

- C'est un de mes meilleurs souvenirs cette exécution même si ça a fini en bagarre, nous avions l'impression d'être libres et normaux dans le monde humain. Elle me rappelle cette époque d'insouciance !

- Oui c'était une superbe époque on était jeunes et inconscients. Il se ressaisit. Très bien ça fera l'affaire, préparez tout, on attaque dès que nous sommes prêts.

- Bien mon roi. Éric part rejoindre les autres.

Je m'approche de Killian intrigué par la conversation, il a donc été jeune et rebelle.

- Tu ne crains pas qu'ils entendent votre conversation avec l'ouïe des loups ? Ce ne serait pas bien que tes hommes connaissent les escapades de leur roi durant sa jeunesse, le taquinais-je.

- J'ai le pourvoir de discrétion, c'est un don de l'alpha comme celui de contrôler les loups. Lorsque je vais à l'écart ou que je leur tourne le dos, ils n'ont pas le droit d'écouter c'est incrusté en eux. C'est comme pour la conversation que nous avons eu ensemble un peu plus tôt.

- Qu'est-ce que tu veux dire par là ?

- Lilou en tant qu'alpha je ne peux pas être rabaissé devant mes hommes, je suis leur roi ! Si une personne se permet de me défier, je suis obligé de la rappeler à l'ordre, voire de la punir. Lorsque nous sommes allés à l'écart pour parler, ils pensent que je t'ai remise à ta place de femme. Il ne faut pas qu'ils doutent de moi, ils n'auront plus confiance en moi sur un champ de bataille. Je suis l'alpha rien ne me touche, je suis leur roc.

- Oui je comprends ! Je n'aurais pas dû te parler comme ça devant eux, mais je n'aime pas que tu me dises ce que je dois faire. Ça me rend folle.

- Je sais ! Et j'adore ton petit caractère, mais évite de le montrer devant mes hommes

- Très bien !

Éric revient vers nous.

- Mon roi nous sommes prêts !

- Allons-y Lilou ! Il faut que l'on se fasse arrêter !

- Qui va nous emmener là-bas ? M'inquiétais-je.

- Nous avons un infiltré ! Nous montons les escaliers qui nous emmènent dans la chambre de Claire. Une fois dans la pièce, Killian ouvre la porte pour observer le couloir du château.
Viens nous avons besoin de toi !

Simon, l'homme qui se trouvait avec les gardes chez David, entre dans la chambre.

- Que puis-je faire pour vous, mon roi ?

- Ils ne se sont doutés de rien ?

- Non ! Vu l'état dans lequel vous m'avez laissé et n'ayant pas de témoin sur ce qu'il s'est passé, ils ne semblent pas s'être méfiés, mais en punition ils n'ont pas voulu que je sois avec eux dans la salle du trône.

- Ça nous arrange ! Tu vas nous livrer à Wilfrid et David ?

- Pardon mon roi, mais pouvez-vous m'expliquer votre plan ? dit-il inquiet.

- Tu vas nous mettre ces menottes, Éric lui tend les deux paires. Ensuite, tu vas nous guider jusqu'à dans la salle du trône en disant que nous nous sommes rendus car nous souhaitons passer un marché.

- Mais si je vous mets ses menottes, vous êtes perdus !

- Non ne t'inquiète pas.

Simon nous menotte les mains derrière le dos et nous entraîne avec lui. Nous rejoignons la salle du trône. À la porte d'entrée des gardes nous arrêtent en pointant leurs armes sur nous.

- J'ai des prisonniers pour le mage David, leur crie Simon !

- Le roi ! Comment as-tu fait ?

- Ils se sont rendus, ils veulent passer un marché. Faites-moi annoncer !

Ils se regardent cherchant quoi faire.

- Ils sont menottés.

- Oui bien sûr !

- Bien !

Ils baissent leurs armes, puis l'un d'eux part dans la salle, nous patientons quelques minutes qui semblent interminables lorsque la porte finit par s'ouvrir à nouveau.

- C'est bon vous pouvez entrer !

On s'avance vers les portes mais un garde arrête Simon.

- Non tu restes ici toi.