Lorsque Valentin revint à lui, tout était flou dans sa tête. Il se redressa lentement, il n'avait mal nulle part. Il regarda autour de lui, d'immenses pins et des chênes se dressaient au-dessus de lui. Le ciel était d'un bleu magnifique, sans nuages et, par terre, le sol était recouvert de feuilles mortes. L'esprit et la tête de Valentin étaient vides. Il ne savait plus quoi penser, il était intrigué. Que faisait-il ici ? Où était-il ? Il se mit ensuite debout. Ses jambes étaient légères. Il marcha, droit devant lui, faisant craquer les feuilles sous ses pieds nus, pourtant, il ne sentait rien. Il n'avait ni froid, ni chaud, il n'avait pas peur, mais n'était pas rassuré non plus. Sa conscience lui disait de marcher tout droit, bien que ses jambes étaient flageolantes, il se sentait attirer par là-bas. Il vit soudain de la fumée et il espéra que ce soit un feu de camp, ou quelqu'un. Mais lorsqu'il arriva devant le lieu, il vit avec horreur que c'était un avion qui s'était écrasé. L'odeur de la fumée l'écœurait. L'engin volant était coupé en deux : d'un côté le cockpit, de l'autre l'arrière. "Il y a quelqu'un ?" s'était-il écrié, la voix tremblante. Il ne sentait pas son coeur, mais savait qu'il battait sûrement fort dans sa poitrine. Seul le vent répondit à sa question. Il chercha alors d'où venait la fumée qu'il avait vue. Un réacteur, pas très loin de Valentin, était en feu, il sentait l'odeur du pétrole lui chatouiller les narines. Il décida d'inspecter l'avion. Il alla à l'intérieur de celui-ci, horrifié. Partout, des bras coupés ou des corps inertes gisaient sur le sol. Il alla quand même de l'avant, cherchant quelqu'un de vivant. Il fallait bien continuer d'avancer, tout de même ! Lorsqu'il touchait un siège, ses entrailles se retournaient; le sang était encore chaud. Il enjambait les hôtesses de l'air, étalées au sol, un plateau ou un chariot à leur côté, Valentin avait peur de les écraser et tremblait comme une feuille. Ce qui rendait triste le jeune homme, c'étaient les enfants qui étaient dans les bras de leur père ou de leur mère, une expression d'effroi sur le visage. Il espérait vraiment trouver quelqu'un, se sentant si seul et vivant ici. Valentin arriva enfin aux cabines de commande. Il essaya d'ouvrir de force la porte et y arriva au bout de quelques secondes. Un homme était derrière celle-ci, la tête en sang, son visage était serein comme s'il s'était attendu à mourir. Un autre homme était avachi sur les manettes, "Sûrement le pilote", pensa Valentin, plein de tristesse. Il était mal à l'aise, écœuré, et avait des nausées. Si il pouvait sortir de l'avion, il le ferait, l'odeur des corps et du sang le rendait malade. Mais il devait trouver quelqu'un. Il essaya de trouver un moyen de communication mais rien, tout avait été cassé. Il essaya alors la radio, près des commandes, mais elle ne fonctionnait pas. Il soupira, à deux doigts de pleurer, et rebroussa chemin. Il tremblait, et quand il sortit du cockpit, il respira un grand coup. Il entendait le moteur en feu tourner, craignant qu'il explose d'un moment à l'autre, et malgré le fait qu'il y ait du vent, rien ne lui effleurait le visage. Il se sentait vide, attristé, et désespéré. Il retourna dans l'avion, mais cette fois-ci dans la partie arrière. Toujours la même chose, de cadavres, encore et encore, le sang au sol brillait et Valentin essayait tant que mal de ne pas y marcher dedans. Les masques pour respirer pendaient dans le vide, les sièges étaient déchirés, fracassés, et les vitres étaient brisées. C'était affreux. Il trouvait des enfants, des adultes, des personnes âgées... Ce qui le marqua fut un couple. Un garçon brun et un garçon roux. Ils ne pleuraient pas, n'avaient pas l'air effrayé, non, ils se regardaient, amoureusement. Peut-être se connaissaient-ils, peut-être avait-il de la famille dans cet avion, Valentin ne s'en souvenait pas... Mais, lorsqu'il arriva à l'avant-dernier rang, il vit avec horreur son propre corps, sans vie, les yeux fermés et le visage contre la vitre.
Et voilà ! Cet OS est un peu particulier, mais je vais vous raconter son histoire !
Au début de l'année de ma seconde, j'ai été inscrite dans une "aide personnalisée". Ce n'était pas vraiment une aide, en tout cas, ça dépendait. Bref ! C'était l'AP Réécriture. Le but de cet AP était simple : écrire une nouvelle. J'ai donc eu l'idée, grâce à un film et une série que j'ai regardés, de faire une nouvelle comme ça. Vers décembre ou janvier, je ne sais plus trop, cinq nouvelles ont été envoyées à un truc départemental j'sais plus trop quoi. Cinq parmi trente. La mienne y a été. Et, vers mars-avril, je ne sais plus non plus (RIP ma mémoire), mon professeur principal m'a annoncé que ma nouvelle avait été envoyée à Paris. J'étais super contente ! Et là, y a une semaine, j'ai appris que j'avais été deuxième sur toute ma région ! :) c'est pour cela que je vous fait partager mon écrit, en ayant modifié le nom du personnage et ayant rajouté le passage du "jeune couple" qui n'est autre que Cyril et Maxime !
Sur ce, je vous laisse, dîtes moi ce que vous en avez pensé !
Dabisous !