Un moniteur particulier.

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Point de vue : Externe - Maxime

  Maxime était dans la voiture de son père. Ce dernier le conduisait à l'auto-école pour sa première leçon de conduite. Une semaine auparavant, ils y étaient venus pour faire tous les papiers. Le brun n'avait pas très envie d'y aller. Pourtant, son père l'avait obligé. Et aujourd'hui, il se retrouvait là, devant l'auto-école. Son père le rassura avant de partir.

-Allez ne t'en fais pas, de toutes façons, le moniteur a des pédales aussi pour freiner ou des choses comme ça, lui dit-il.

  Maxime acquiesça, pas très sûr de lui. Il sortit de la voiture, où le moniteur l'attendait déjà.

-Bonjour, tu dois être Maxime ! s'exclama-t-il.

  Maxime hocha la tête, pas à l'aise du tout. L'homme était blond, avec des yeux bleus, et devait avoir la cinquantaine.

-Bien, va t'asseoir dans la voiture, et fais ce que tu sais faire, lui dit-il.

  Maxime acquiesça et, sans dire un mot, partit dans la voiture. Ça lui faisait bizarre de ne pas être du côté passager. Malgré ses dix-sept ans, il n'avait jamais voulu conduire. Il soupira, regarda son rétro, s'attacha, avança son siège et tint le volant. Il souffla un grand coup et regarda devant lui. Soudain, la portière côté passager s'ouvrit. Il s'attendait à voir le moniteur, mais ce fut quelqu'un d'autre.

-Hm... qui êtes-vous ? demanda timidement Maxime.

-Ton moniteur, répondit l'homme à ses côtés.

  Il avait son âge, avait de beaux yeux et de beaux cheveux, un corps svelte. Maxime ne comprit pas.

-Mais tu dois avoir mon âge, dit le brun.

-J'ai dix-huit ans, je travaille, expliqua le nouveau moniteur. Maintenant, on va passer à la conduite.

  Ça faisait bizarre de voir un garçon d'un an plus vieux que lui lui donner des leçons. Malgré ça, il l'écouta, sa voix était calme, rassurante,  et apaisait le brun. Il se sentait plus confiant au niveau de la route. Ils commencèrent à rouler, Maxime n'allait pas très vite. Des fois, il ne tournait pas assez, alors son moniteur lui mettait sa main par-dessus la sienne afin de l'aider à tourner. Maxime rougissait, lui non.

  La première heure de conduite était passée vite. Et Maxime avait bien aimé. Lorsqu'il rentra chez lui, il s'allongea sur son lit et réfléchit. Dès qu'il lui parlait, il allait mieux, dès qu'il le touchait, un frisson le parcourait. Qu'est-ce qui arrivait au brun ?

  La semaine d'après, Maxime retourna à l'auto-école, cette fois-ci, il avait hâte d'y retourner. Pour le revoir. Le brun dit bonjour au vieux moniteur, et alla dans la voiture. Il l'attendait. La portière s'ouvrit, et son moniteur entra. Les yeux de Maxime brillèrent quand il le vit.

-Bonjour Maxime, dit-il.

-Bonjour...

  Le brun souriait, tout content. Et ils commencèrent à rouler.
  Toutes les semaines, c'était la même chose. Mais Maxime le savait : il s'attachait un peu trop à son moniteur. Il en devenait carrément accro. Ses sentiments pour le jeune moniteur grandissaient à chaque fois qu'il le voyait. Son cœur battait vite. Ses joues devenaient rouges. Son sourire était scotché sur ses lèvres. Il avait l'impression que des papillons voletaient dans son ventre. Était-ce ça, l'amour ?

  Deux mois déjà que Maxime allait à la conduite. Bientôt, il allait passer son code. Mais une question lui brûlait les lèvres. Lors de son avant-dernière leçon, il lui posa enfin.

-Pourquoi tu travailles ici ?

  Ils avaient pris l'habitude de se tutoyer, étant du même âge. Son moniteur le regarda de ses beaux yeux. Puis il sourit doucement.

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