Point de vue : Damien.
4 ans qu'on était ensemble. J'aimais Thomas plus que tout, pourtant, je ne lui ai jamais dit vraiment. Ouais, nous ne sommes jamais dit "je t'aime". Au fond de nous, on savait qu'on s'aimait, donc ce n'était pas la peine de se le rappeler.
Pourtant, un jour, une nuit, j'ai regretté qu'il ne m'ait pas dit ce fameux "je t'aime".
Nous étions tranquillement sur le canapé, à regarder une série Netflix. C'était en fin de matinée. J'ai reçu un appel, de Maxime, un ami qui faisait des vidéos avec nous parfois.
-Allô ?
-Salut Damien, c'est Max' ! Vous allez bien ? me demanda mon interlocuteur.
-Tout va bien, et toi ?
-Nickel, nickel. Dis-moi, vous voudriez venir ce soir en boîte de nuit ? me questionna Maxime.Je jetais un regard à mon copain qui écoutait tout et il acquiesça.
-Ouai'p ! Laquelle ? demandais-je.
-Gibus Club, ça vous va ?
-Yep ! répondis-je. On se rejoint à quelle heure ?
-Euh... vingt-trois heures c'est bon ?
-Nickel ! À ce soir alors ! m'exclamais-je.
-À ce soir !Je décrochais et regardais Thomas qui me regardait en souriant, j'étais allongé de tout mon long sur le canapé, et lui aussi mais devant moi. Je l'embrassais langoureusement en passant une main sur sa joue. Il mit sa main dans mes cheveux et je souris contre ses lèvres.
Nous continuâmes à regarder la série jusqu'à midi, à cette heure-là, nous commandâmes McDo. Les petites journées comme ça, tranquille, étaient les meilleures. J'étais avec Thomas, et nous étions en amoureux.
Comment on s'est mit ensemble ? Eh bien, c'est moi qui ai fait le premier pas. C'était compliqué parce que je ne voulais pas lui avouer. Mais j'étais trop amoureux de lui, et j'ai quitté ma meuf dès que Thomas est devenu une drogue pour moi. J'avais besoin de savoir comment il allait, de faire un skype avec lui, d'entendre sa voix, tout le temps. Il se doutait de quelque chose mais bon, tant qu'il ne me rejetait pas, ça allait. Puis un jour, alors qu'on s'engueulait pour je ne sais plus quoi, je lui ai sorti "mais merde je suis amoureux de toi Thomas !" et il s'est arrêté net en me regardant, choqué. Je m'en suis voulu sur le coup, mais beaucoup moins quand il s'est jeté dans mes bras et m'a embrassé.
Depuis, nous étions ensemble. Nous ne l'avions pas dit à nos abonnés, mais ils s'en doutaient, à cause de toutes les allusions que l'on faisait. Mais depuis ce jour-là, nous ne nous étions jamais dit "je t'aime".
Le soir, vers vingt-trois heures, nous sommes partis à la boite de nuit. Thomas était tout content, et j'étais heureux de le voir comme ça. Nous avons retrouvé Maxime et il était accompagné de sa femme et de Valentin, un autre ami youtuber.
-Salut les gars ! dit Maxime.
-Salut, dîmes en cœur Thomas et moi.Nous avons bu. Beaucoup bu. J'ai dansé avec Thomas, c'était trop bien, vu qu'on avait bu, on s'en foutait du regard des autres. On s'embrassait, on kiffait. Maxime et Valention riaient, le brun dansait avec sa femme, le châtain draguait des filles au bar. Il était complètement torché et les filles le rejetaient, dégoûtées. Ça nous faisait marrer.
À quatre heures du matin, nous avons décidé de partir. On ne marchait pas droit, on rigolait comme des enfants au milieu des rues... on était bourrés... et j'aurais dû le surveiller un peu plus, ne pas rigoler comme un débile. J'aurais dû le sauver, j'aurais dû être là pour lui.
Thomas marchait en plein milieu de la route d'une petite ruelle, il n'y avait pas un chat, alors j'ai rien dit. Mais j'ai entendu du bruit.
-Thomas revient sur le trottoir, s'te plaît, lui dis-je.
-Naaan, y'a personne ! s'exclama-t-il. Regardes, je peux même danser !Il s'est mit à danser et le bruit se rapprochait.
-Thomas, viens s'te plaît... mon cœur..., le suppliais-je.
Mais il ne m'avait pas écouté. Il avait continué à danser. Maxime, sa femme, et Valentin riaient. C'est lorsqu'une voiture a foncé sur Thomas que plus personne n'a fait un bruit. Tout le monde s'est arrêté de rire. Le cri perçant de la femme de Maxime a rompu ce silence. Moi, j'ai accouru vers Thomas.
-Thomas ! Thomas ! criais-je. Bordel réponds-moi !
-Damien... qu'est-ce qui se passe ? Je vois flou..., murmura-t-il.
-Thomas, gardes les yeux ouverts ! lui dis-je, affolé. Maxime ! Appelles les pompiers !Le brun prit son téléphone d'une main tremblante et composa le numéro des pompiers. Il dit toutes les informations tandis que je tentais de sauver Thomas.
-Thomas... Thomas je t'aime... Ne meurs pas s'te plaît..., bafouillais-je en pleurant.
-Ahah, c'est la première fois que tu me dis que tu m'aimes..., chuchota-t-il, à bout de force.J'essayais de relever sa tête, mais un liquide rougeâtre apparut sur mes doigts. Je ne faisais que pleurer en bafouillant des trucs inaudibles.
-Thomas... Thomas... les secours vont... vont arriver... restes fort... s'te plaît...
-Damien... je... je suis fatigué..., murmura-t-il.Je le serrais contre moi en pleurant, son corps si petit que j'aimais tant serrer contre moi me paraîssait lourd, comme s'il rendait l'âme.
-Thomas... Thomas... je t'aime ! Restes bordel !
Je l'embrassais amoureusement et il rendit mon baiser.
-Damien... Moi aussi... moi aussi... je t'... moi aussi je t'...
Ses yeux se fermèrent doucement. Son cœur que je sentais contre ma peau arrêta de battre. Les pompiers arrivèrent. J'avais le corps inerte de mon copain dans les bras. Il ne m'avait pas dit qu'il m'aimait. J'étais... au bout de ma vie...
Un des pompiers prit Thomas, mais je ne voulais pas le quitter.
-Non ! Ne le prenez pas ! S'il vous plaît ! hurlais-je. Il est à moi ! C'est mon copain... c'est mon copain...
Je m'effondrais au sol et hurlais de toutes mes forces. De tristesse. De rage. De désespoir. D'amour.
Je t'en voulais tellement de ne pas avoir pu me prouver ton amour pour moi. Tu es parti beaucoup trop tôt. Tu n'avais même pas trente ans. Et putain qu'est-ce que je t'aimais.
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Woooow ! Ça fait longtemps dis donc !
Je suis désolée pour ce retard mais j'avais le bac blanc et l'oral blanc à préparer !
J'espère que cet OS vous a plu, je ne suis pas vraiment satisfaite pour ma part, mais à vous de me dire :)
Sur ce, dabisous !