Point de vue : Interne - Maxime.Je me réveillais, entendant un bruit dans le salon. J'étais seul, pourtant. Un grincement me fit sursauter, sûrement le bois, hein ? Mais des bruits de pas tapant contre le sol me firent flipper. Doucement, j'enlevais les draps qui étaient sur moi et me redressai, tendant l'oreille. Si c'était un cambrioleur, il n'était pas très discret. Je pris une bouteille en verre que j'avais posée au pied de mon lit, puis me mis à marcher. J'ouvris ma porte doucement, mais elle grinça légèrement.
-Woullah il m'a pas entendu, pensais-je.
Mais il n'y avait plus aucun bruit dans l'appartement. J'entendais seulement mon cœur battre à mille à l'heure tellement je stressais. Je m'approchais du salon, ma bouteille toujours en main, attentif à chaque bruits, à chaque détails. Un coup de vent m'effleura l'échine et je me retournais vivement, mais c'était trop tard, je fermais les yeux et perdis connaissance.
Lorsque je rouvrais mes yeux, j'étais ligoté, sur mon canapé. Ma tête me faisait atrocement mal et je regardais autour de moi. Il faisait toujours nuit, mais quelqu'un était en face de moi. Je sursautais, et ouvris grand les yeux. Aucun son ne put sortir de ma bouche puisque j'étais bâillonné. Je ne voyais même pas mon agresseur, et c'est ce qui me faisait flipper. Je commençais à avoir les larmes aux yeux, allais-je mourir maintenant ?
-Pourquoi tu pleures ? demanda mon agresseur.
Il est con ou quoi ? Je vais crever puis il m'a bâillonné ! Il se leva, et s'approcha de moi. Voilà, c'est ainsi que ma vie de youtuber s'achève. Grâce à la lumière qui émanait de la lune, je pus voir son visage. Il avait une assez longue barbe brune, des cheveux bruns assez longs mais qu'il avait plaqués sur le côté, des yeux noisettes et des tâches de rousseurs. Il était mignon, et devait être un petit peu plus vieux que moi. Je le regardais d'un air terrifié, mais ce qu'il fit m'étonna : il m'arracha le bout de scotch qui était sur ma bouche. Je faillis gémir de douleur mais je me pinçais les lèvres pour éviter.
-Alors, pourquoi tu pleures ? redemanda-t-il.
Je le regardais dans les yeux, surpris de sa question et de la façon dont il l'avait posée, ce n'était pas méchant, mais doux.
-Je... Tu... tu vas pas me tuer ? demandai-je.
-Pourquoi je te tuerais ?
Je clignais plusieurs fois des yeux, et j'aurais ris si ce n'était pas moi la victime. Mais là, j'étais plutôt énervé.
-Parce que tu m'as frappé, et attaché, puis qu'est-ce que tu fous chez moi ?! m'écriais-je.
Il recula, et se rassit sur le fauteuil en face du mien.
-Je voulais pas te frapper, tu m'as fait peur, répondit-il.
-C'est une blague ?! Tu rentres chez moi par effraction et tu me frappes parce que t'as eu peur de moi ?!
J'hurlais presque, toujours ligoté. Mon agresseur essayait de se faire tout petit, et je trouvais ça bizarre. J'inspirais et expirais doucement afin de me calmer.
-Bon... raconte-moi tout. Qu'est-ce que tu fais chez moi ? demandais-je plus posément.
Il se râcla la gorge et se redressa.
-Déjà, je m'appelle Jordan, dit-il. J'ai vingt-sept ans et... et je rentre souvent par effraction chez des gens parce que...
Il s'arrêta de parler pendant quelques secondes. Je le fixais, l'insinuant à continuer son récit.
-Je n'ai pas de chez moi... tout simplement..., finit-il.
J'avais retenu ma respiration et la relâchais d'un coup. J'ai cru que c'était un cambrioleur, mais c'était en fait un jeune SDF. Je soupirais une deuxième fois.