L'inspecteur Dynn Marshalls venait de faire croire à sa femme qu'il comprenait que ce déssin n'était qu'une sale blague de leur fille, Alliah.
Si il y avait un mensonge essentiel pour leur couple, c'était bien celui-çi. Il ne pouvait pas mettre sa famille en danger en révélant un tel poison. Faudrait-il encore que sa femme le croit.
Il n'avait pas vraiment retrouvé son calme, mais il fallait qu'il fasse semblant pour que sa femme le laisse s'en aller.
Son épouse pleine en chair sans excès, avait ses bras autour de son corps musclé et le gardait serré contre la grande coiffeuse dans un coin de la chambre.- Je ne te laisserai pas t'en aller tant que je n'aurai pas la certitude que tu t'es calmé mon costaud. Dit t-elle en souriant grandement devant la face de son mari.
- Je suis calme chérie, menti Dynn les yeux plongés dans ceux de sa femme. Une veine palpitait le côté gauche de son crâne bien rasé. Je dois juste m'en aller. J'ai...
- Non non... Tu ne dois rien ! Intérrompit Joanne. Tu as osé couper mon sommeil pour si peu, tu dois faire quelque chose pour que je m'endorme à nouveau.
- Ha-ha-ha! Très drole! Rétorqua Dynn qui oublia véritablement le hibou pour la première fois. Ce n'est pas le moment.
- Ce n'est jamais le moment! Objecta t-elle, remplissant expréssément son regard d’un objectif espiègle, et caressant le torse bombé que l'inspecteur avait dévêti d'une chemise plus tôt.
- Évite chérie! S'il te plait! Dit Dynn.
Il regarda sa montre argentée sur son avant-bras gauche. Elle indiquait huit heures depuis quinze minutes.
- Toi Évite! Ordonna gentiment Joanne en attirant tout doucement l'inspecteur sur le lit. Oserais-tu me résister?
L'inspecteur ne savait plus quoi dire. Il allait se laisser faire, lorsqu'on cogna à la porte.
- Sauvé par le gong! Finit-il par dire avec bonne humeur.
Sa femme plia ses yeux et pointa un index sur lui comme pour lui dire de ne surtout pas bouger. Il resta allongé sur le lit en regardant le plafond. Puis il pensa à haute voix :
- Je me demande souvent pourquoi on ne cogne toujours qu’à trois reprises aux portes!
Vêtue d’un pyjama rose, Joanne ouvrit la porte et tomba sur son fils Marlone.
- J'ai entendu crier maman, tout va bien? Dit le garçon de huit ans en se frottant les yeux. Vêtu d'un pyjama noir était-il.
- Tout va bien mon chéri, répondit la maman en s'accroupissant à la hauteur de son fils. Elle remarqua aussitôt que Marlone avait le pyjama trempé.
- Je suis désolé. Dit simplement le bonhomme qui avait pissé au lit.
Joanne se redressa et gronda faussement son fils du regard.
- Je vais y aller Joanne. Je dois y aller. Déclara Dynn Marshalls en revêtant sa chemise.
Joanne adressa le même regard qu'elle donnait à son fils, à son mari. Elle accepta tout de même son baiser et le laissa passer.
- Je t'aime! Déclara t-elle, le regard boudeur.
- Tu sais que moi aussi.
Dynn secoua les cheveux en bataille et métissés de son fils affectueusement et posa ses lèvres sur son front sans rien dire à propos du fait qu'il avait pissé au lit, puis enjamba rapidement les escaliers.
L'incident du hibou ne découragea pas l'inspecteur quant à l'idée d'aller voir le président; bien au contraire. Il regagna le grand garage à l’intérieur duquel, des outils de musculation occupaient le un-quart de l’espace et pénétra son véhicule de marque Hundai Sonata, puis le démarra. Sur le rétroviseur, il vérifia bien que son cou était démuni de ce dessin de hibou, puis ses yeux se posèrent sur le carton rectangulaire et la lettre qu'il avait reçu de l'étrange facteur trois quart d'heure plus tôt.Il fit une minute de silence, un index sur ses lèvres, regardant avec soupçon les deux élements.
Il ouvrit d'abord la lettre. Il s'agissait des notes scolaires de Alliah. Un système efficace que l'école de sa fille avait mis en place pour que les parents soient systématiquement informés des notes de leurs enfants. Il ouvrit le bulletin de Alliah et remarqua des notes excellentes. Il sourit brièvement et se mit pendant un moment à penser à quel point sa fille handicapée était intélligente et forte.
En addition, il laissa aussi pénétrer dans sa pensée, la vexation causée par les coûts élevés du traitement sanitaire que devait subir sa fille tous les mois pour cette maladie. Une anomalie que les médécins avaient du mal à nommer avec exactitude. Elle provoquait une faiblesse musculaire, ensuite une paralysie qui atteint d’abord les jambes. Le pire était que la maladie était incurable et qu’elle progréssait rapidement. Mais on pouvait la freiner et vivre longtemps avec elle, si on avait les moyens de se maintenir en vie. Des milliers d'euros sortaient des poches de Dynn et Joanne chaque mois, leur donnant l’impréssion de ne pas être les individus plutôt bien payés qu’ils étaient.Sa voiture toujours immobilisée, il laissa une énième fois ses pensées vagabonder vers des solutions. Puis il en trouva.
Maintenant qu'il était ami avec le président, pensa t-il, il pourrait trouver un moyen de recevoir une faveur de sa part à ce sujet. Émil lui avait souvent dit de ne pas hésiter à profiter de son pouvoir pour une aide quelconque. Il allait prendre le président sur ses mots.
- Bonne idée! Dit-il, songeur. Posant la lettre de l'école de sa fille sur le siège à sa droite. Puis, il empoigna la petite boite hermétique et rectangulaire qui servait de second colis, et sentit qu'elle contenait quelque chose de dur et probablement de neuf.
Il l'ouvrit lentement, et découvrit un objet noir et neuf en effet. Il s'agissait d'une tablette ultra plate sur laquelle on pouvait lire au dessus de l'écran : " La Maison du Talent ".
Et en dessous de l'écran, l'inspecteur lut : " Appauvrir le Monde, Enrichir les tombes ". Le slogan le plus satanique de tous les temps à ses yeux.
Il leva ses yeux vers le ciel. Une fièvre d'une bonne minute eut raison de lui. Il inspira profondément, puis expira en bougeant inconsciemment ses pectoraux. Il appuya ensuite sur le bouton principal de la tablette, curieux.
Elle s'alluma.
En fond d'écran, Dynn vit l'image d'un cimetière; et devant les tombes de ce cimetière on pouvait voir un squelette qui mettait en évidence les deux pouces de ses mains, comme pour dire : Tout va bien!
Puis la tablette commença à s'auto-manipuler. Dynn ne prit pourtant pas peur, mais regardait l’étrangeté avec sérieux. Elle conduisit l'attention de l'inspecteur directement dans une application GPS.
Il aperçut le GPS régler un point de départ et un point d'arrivée. Le point de départ indiquait le quartier de l'inspecteur dont le nom était " Terre-juste" , il indiquait aussi sa maison. Le point d'arrivée menait l'inspecteur dans un quartier dont le nom était "Rive-Rivé", à dix minutes de chez lui.
Il bougea sa tête de gauche à droite. Il sourit même. Émerveillé et choqué par la façon dont des choses curieuses pouvaient avoir lieu parmi les hommes, dans un quartier aussi anodin.
Il leva ses yeux vers la maison d’en face sans vraiment la regarder. Il réfléchissait.
Devait-il se rendre chez le président ou dans ce quartier nommé Rive-Rivé sans connaitre chez qui ou quoi ce GPS le menait?Le président pouvait avoir une solution pour sa fille, tandis que cette tablette n’avait aucun projet bon pour lui. Il caressa le volant puis le saisit avec force. Le choix se révéla difficile contre toute attente. Il était un homme fait de muscle et de curiosité, si il fallait le définir de l’extérieur vers l’intérieur.
Puis il fit rouler son véhicule , le choix de sa destination rendu certain.
Merçi d'être là❤.
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La Maison du Talent ( Appauvrir le Monde, Enrichir les Tombes)
Mystery / ThrillerWATTYS 2020 dans la catégorie Mystère/ Thriller. Inkiff est né avec les dons de chanter et d'écrire. Il ne chantera plus jamais cependant, car un rituel satanique, initié par son père, et centré sur le talent des hommes, lui a ôté cette belle facul...