CHAPITRE 36 : LES APPARENCES.

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C’est perdre la vie, qui est une fatalité.  Aucune autre situation ne l’est. 

Inkiff l'avait bien compris. Sa fougue pour faire bouger les choses étaient désormais déchaînée. La maison du talent n'allait pas s'approprier son talent à un prix faible. Son talent, sa vie et celle de ses camarades, valaient plus que toutes les mines d'or du monde. Il fallait que ce cimetière déguisé le sache et le comprenne!

Les petites horloges avaient lancés le compte à rebours. L'aiguille des heures évoluait tout doucement et quittait de l'état " La mort te guette" à l'état " Bientôt la mort".

Inkiff regagna sa chambre en toute vitesse, tout comme ses camarades, à la poursuite de la solution à l'équation que posait chacune des chambres. Il ferma la porte et regarda son équation portant le visage d'un serpent, comme si il était un être de la même espèce que lui, mais plus puissant!

Les grandes allures de ce serpent le rendait fou! Il était tellement convaincu d'être invinsible et inaccessible, pourtant toute domination avait été donné aux hommes sur terre! Oui, mais il fallait tout de même souligner que cette domination residait dans l’intélligence de l’homme. Car très peu d'humain pouvait faire face à un serpent, un lion, encore moins à un gorille xénophobe, sans avoir recour à une arme pensée et créée.

Cette pensée tenta de le décourager, mais le jeune poète ne pouvait plus laisser la peur guider ses choix. Il fit mine de réfléchir en regardant les livres sur les étagères pour que le cobra ne s'attende pas à son prochain mouvement. Inkiff avait peur, et pourtant il hâta son corps et ses bras vers le serpent avec râge, en craignant une folie de la part de son adversaire.

Le lieutenant dans le livre, fut surprit d’un tel courage de la part du jeune homme. Il bougeait vigoureusement la tête, impréssionné.

Le serpent n’avait pas vu venir le geste de Inkiff. Il aurait probablement arboré un autre regard assassin dont il avait le secret, pour le dissuader de tenter quoi que ce soit, mais Inkiff avait déja honoré son engagement envers ses propres discours de motivation.

Grande fut la surprise d’Inkiff, lorsqu'il constata que le serpent n’avait pas bougé.  Plus grand fut son étonnement lorsqu'il remarqua que le serpent était solide visuellement, mais diaphane au touché.

Le cobra était carrément transparent! Inkiff n’arrivait pas à en croire ses yeux. Son coeur avait menacé de sortir de sa poitrine pour rien. Son corps était parcourut d'une crampe général, et le dadais tomba sur le lit, les yeux grands ouverts. Le danger n’était que visuel, et non réelle.

Inkiff éssaya à nouveau de saisir le cobra, mais sa main, encore tremblante de peur, traversa le serpent. Celui-çi zigzaguait lentement en regardant Inkiff, et n'osa pas ouvrir sa bouche pour un discours de perdant. Il garda un silence contrarié.

Inkiff avait laissé un serpent illusoire le berner et lui faire croire qu'il courait un grand danger si il osait approcher. La femme au visage dur avait raison, le serpent mentait depuis tout ce temps. Inkiff s'énerva après cette découverte. Il gifla le serpent avec colère. Sa main traversa l'animal à nouveau.

Le jeune homme libéra toute son anxiété dans un souffle et se mit soudain à rire en laissant son corps tomber sur le lit à nouveau. Il n'arrivait pas à le croire.

- DEBOUT JEUNE HOMME!

Inkiff sautilla. C’était le lieutenant dans le livre, qui avait parlé.

- ON NE CRIT PAS VICTOIRE AVANT LA GUERRE! TU N'AS PAS FINI! DEBOUT! TOUT DE SUITE!

En effet, Inkiff n'avait pas fini, et la course des aiguilles de son horloge ne laissait pas du temps à une jubilation. Le poète se leva sur le lit, traversa à nouveau le grand reptile ( qui semblait chercher quoi dire pour prouver à Inkiff qu’il était toujours dangeureux), et approcha sa tête de l’intérieur du grand livre placardé contre le mur.

La Maison du Talent ( Appauvrir le Monde, Enrichir les Tombes)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant