CHAPITRE 15 : LA SÉLÈCTION.

125 27 37
                                    


Neuf jeunes individus avaient succombés à la prédiction du hibou, sans compter Inkiff dont le talent d'écriture et la relation de consanguinité avec l'initiateur du satanique projet, le qualifiait d'embléé, bien que contre sa volonté.

Comme espéré, il avait accédé au cercle de ses camarades de sacrifices via une performance de fausse agonie, que l'inspecteur Dynn n'était pas prêt d'oublier.

Inkiff avait aussitôt découragé l'infirmière à l'idée de lui mettre sous perfusion ou sous masque à oxygène... Il avait ouvert grand ses yeux bien assez vite dans cette voiture d'ambulance et avait demandé, une fois arrivé dans la salle d'urgence, qu'on le laisse tranquille, argumentant qu'il n'avait s'agit que d'un malaise sans importance.

L'infirmière n'avait pas insisté longtemps, et s'était contenté de soins légés et formels à son égard.

Son objectif était simple : Avoir un aperçu de qui allait devoir partager une aventure aussi singulière à ses cotés.

À présent, il se trouvait dans une grande pièce rectangulaire dont les murs portaient du blanc et dont le plafond était très éloigné du sol. La température et l'odeur était agréable, ce qui différait fortement de la demeure d'Inkiff dont la maison n'avait quasiment aucune fenêtre, pour des raisons que lui seul connaissait.

Le vacarme causé par l'état d'urgence était passé. Les infirmières en avaient finis avec les soins premiers et essentiels au rétablissement total des personnes qui s'étaient évanouies.
Lorsqu'elles furent convaincu de l'état stable des patients, elles vidèrent la salle de leur présence et laissèrent les malades se reposer.

Allongé sur un des dix lits de la salle, dont cinq de chaque coté des longueurs de la pièce; Inkiff leva la tête vers une vaste porte, puis balaya la salle de son regard naturellement paresseux, pour confirmer qu'il n' y avait aucune infirmière dans les parages.

Il y avait un lit à sa gauche, trois lits à sa droite et cinq lits en face de lui, contre le mur d'en face.

Il lut les initials " UIA " sur les draps  bleus du lit qu'il occupait et déduit qu'ils devaient être dans une clinique appartenant à l'Université Imayaise des Arts.
"Ce n'est pas une université, mais un royaume ma parole! " pensa t-il en se redréssant partiellement sur son lit et en donnant plus de stabilité à son ample débardeur qui ressemblait désormais plus à un chiffon qu'autre chose sur lui.

La salle était silencieuse. Il aurait bien pu se retrouver dans une morgue, cela n'aurait fait aucune différence. Seules les voix lointaines des docteurs et infirmières parvenaient jusqu'à lui, tel le bruit d'une télévision dont le volume était fortement diminué.

Mais dans une morgue conventionnelle, personne ne prenait la parole comme le fit l'occupant du lit situé à sa gauche.

- Hey! Marmona un jeune homme au torse dénudé et aux cheveux longs et blonds.

Inkiff tourna sa tête si vivacement qu'on aurait cru qu'il n' y avait aucun os dans son cou.

- Tu m'as fait peur! Mince! Dit-il dans une voix légèrement au-dessus d'un chuchotement. Son coeur accélérant soudain son rythme, puis se calmant aussitôt

Le nouvel ami d'Inkiff sembla poser une question non-verbale face à sa manière quasi-inarticulé de parler.

- Tu me tutoie déja? Cool, mais n’oublie pas que c’est toi qui a commençé! Viens on chante l'hymn national pour les réveiller! Déclara t-il en frôtant ses mains avec exitation.

- Euh, non! Ça ne se fait pas. Ils dorment tous.

- Oooh toi aussi tu es parmi ces gens, commença le jeune homme d'un air mi-penseur mi-dégouté, en se libérant de sa couverture d'hopital. Il s'assit sur son lit. Regarde toi, tu as failli cesser de vivre; et là on t'offre une seconde chance et tu veux faire les choses exactement comme tu les faisais avant?

La Maison du Talent ( Appauvrir le Monde, Enrichir les Tombes)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant