CHAPITRE 26 : LANGUES ÉTRANGÈRES.

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La vérité a un prix et Samuel Nikel était entrain de le payer pour ses amis.

Mimos Relios avait certainement vu défiler dans la maison du talent plusieurs jeunes talentueux, mais Samuel Nikel montait plutôt dans son estime. Le vieillard souriait en regardant le jeune homme. Un regard mi-énervé, mi-appréciateur.

" La mort doit se sentir offensée lorsqu'elle rencontre un humain qui n'a pas peur d'elle ", pensa Inkiff malgré lui, son regard accroché à Samuel Nikel.

- Je vous l'avais dit! S'exclama Samuel en ouvrant ses bras. Cette maison de machin quoi compte sur notre ignorance! On peut faire ce qu'on veut! Le mensonge n'a de pouvoir sur nous que lorsqu'on le lui donne. Regardez!

Tous les camarades de Samuel étaient bouche bée devant lui. Ils attendaient tous la réaction du vieillard d'un oeil circonspect. Mimos Relios avait ses bras croisés à quelques mètres de la table. Il avait l'air de traiter Samuel de stupide dans sa manière de le regarder.

- Vous aviez raison monsieur Nikel. Le compte à rebours ne tue pas! Avoua finalement Mimos Relios en levant ses bras nonchalamment. Cependant, il vous protège. Oui, oui. Il m'empêche de vous tuer. Mais désormais vous êtes sans protection et le temps dans lequel vous deviez faire ce que vous aviez à faire est écoulé. À présent permettez moi de bien choisir la dernière phrase que vous entendrez...stupide jeune homme, merci pour le don de votre talent! Clac!

Mimos claqua ses doigts et Samuel Nikel s'éteignit aussi brusquement qu'une lumière s'en va lorsqu'un intérrupteur l'y oblige. Il tomba sans cérémonie sur le sol parsemé d'une vitre noir et brillante; telle une coquille vide. Clara Fesal se mit à pleurer silencieusement. ( Il est bête, il est bête, marmonait t-elle maussade en pensant à ce corps aussi parfait que Samuel délaissait derrière lui).

Des larmes coulaient abondamment sur sa face. Mais les autres étaient moin sensible. La tristesse était à l'honneur, mais pas au point d'arracher des larmes à tout le monde, parcontre, la peur s'installait avec succès. Les coeurs battaient la chamade, et certains s'avouaient même déja vaincu face à cette organisation. 

Inkiff s'était préparé au décès de Samuel en observant les secondes s'écouler. Il le regardait tristement allongé sur le sol depuis sa chaise. Samuel était indomptable et ce caractère l'avait mené vers une mort qu'il aurait pourtant pu remettre à demain. Car oui, lorsqu'on frôle la mort aujourd'hui, ce n'est que partie remise. Une victoire sur la mort, n'est jamais définitive.

- Savez-vous qu'il vous est possible de demander à mourir sur le champ jeunes gens? Lança l'une des laides cuisinières avec un visage de chien. Sa voix était roque à outrance. On lance un compte à rebours, quand vous voulez sur cette désicion. Poursuivit-elle. Ces épreuves peuvent être fatiguantes, surtout lorsque l'on sait que tous les chemins ici mènent à la mort.

Clara Fesal leva sa main en faveur de la proposition de mourir, Nathaly Sally la chanteuse qui était assise à côté d'elle attrapa cette main dodue à brule-pourpoint et la baissa aussitôt. Puis elle fusilla du regard sa camarade.

- Vos chances de survis ne sont même pas de cinq pour cent! Renchérit l'autre cuisinière avec une voix aussi dérangeante que celle du moteur d'une moto fatiguée.

- Même avec un pour cent de chance, nos chances de périr ne sont pas de cent pour cent. Nous allons considérer notre verre à moitié plein madame! Récita Inkiff en distribuant un regard encourageant au reste de ses camarades. Cette maison a des faiblesse et nous allons les trouver.

Inkiff parlait toujours d'une façon à faire penser qu'il avait un glaçon dans la bouche. Mais à force d'habitude, on ne le remarquait plus. Il fallait discuter avec lui pour la première fois pour constamment y prêter attention.

La Maison du Talent ( Appauvrir le Monde, Enrichir les Tombes)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant