La Maison du Talent ( Appauvrir le Monde, Enrichir les Tombes)

CHAPITRE 37 : TABLETTE JUMELLE.

Le soleil s'était déjà sincèrement levé sur la capitale Imayaise, et la famille Marshalls en avait fait autant dans leur maison du quartier nommé Terre-juste ce matin là. Nous étions en octobre, et bien qu'il ne neigeait pas dans ce pays, il pouvait faire un froid considérable à cette période de l'année.

Les couples qui n'arrivaient plus à se tolérer et à s'aimer après de longues années de vie commune, devaient franchement prendre exemple sur le solide couple que formait Dynn et Joanne Marshalls.
Dix-sept ans de mariage et toujours, leurs enfants pouvaient temoigner de leur amour que les années bonifiaient.

Rien ne laissait cependant, penser que Dynn Marshalls, continuait de garder pour lui, un secret qui avait changé sa vie et sa perception des choses pour toujours : La maison du talent.

Atablés autour d'une grande table, dans leur grande cuisine, la famille partageait le petit-déjeuner avant que chacun soit livré à ses occupations respectives. L'inspecteur était déja habillé pour le travail, tout comme sa femme. Et leurs enfants, étaient aussi vêtus de vêtements lourds pour résister au froid.
Marlone, le fils de l'inspecteur arborait une moue indignée et refusait de prendre une part de brunch salé, que sa maman avait préparé pour lui. Quelque chose le contrariait.

- Allez Papa! Donne la moi s'il te plaît! Dit-il à son géniteur, sous l'assistance de sa maman et sa soeur qui souriaient grandement.

Dynn Marshalls détenait, en effet, une énième lettre d'amour, qu'une des multiples amoureuses de son fils avait écrite à nouveau. Fourchette et couteau en main, prêt à dévorer des gosettes aux pommes, le papa répondit à son fils :

- Je t'avoue que je suis un peu inquiet pour le garçon que tu deviens. Je l'admets, tu es beau comme ton papa, mais tu devrais en choisir une. Tu n'as que huit an et pourtant nous recevons en moyenne trois lettres d'amour par semaine à ton endroit, comment tu fais ça?

- Bah je sais pas! Répondit Marlone avec négligence. Je travaille sur mon accent suédois depuis un moment, ca doit être pour ça.

La grande soeur de Marlone et ses parents se mirent à rire pendant une bonne minute.

- Tu n'es pas croyable! Dit l'inspecteur en essayant sans succès d'effacer un sourire de sur ses lèvres. J'espère au moins que tu as du choix et que tu sauras choisir une femme géniale comme ta maman.

- Je compte le faire si je deviens le seul et unique lecteur de mes lettres! Déclara Marlone en se décidant enfin à manger. Chacun à droit à une vie privée non?

Joanne Marshalls faillit cracher le jus de pomme qu'elle venait de mettre dans sa bouche, après avoir écouter son fils parler de vie privée.

- Non mon chérie! Finit t-elle par répondre avec un sourire aimable. Tu auras une vie privée un jour, mais pas bientôt.

- Et toi ma chérie? Il y a un garçon qui te plait à l'école? Demanda L'inspecteur à sa fille.

- Oh! Réagit t-elle un peu surprise par toute l'attention désormais centrée sur elle. Oui!

L'inspecteur toussa. Il aurait aimait une réponse différente, surtout que sa fille n'avait que douze ans.

- Ah oui bébé? Intervint la maman. Il est beau ? Grand?

- Non il n'est pas grand! Répondit Alliah toute timide. Il est sur une chaise roulante.

- Et tu vas sortir avec un handicapé? S'indigna Marlone.

- Marlone je te signale que ta soeur était elle aussi handicapée autrefois! Tu te souviens? Dit la maman, d'un ton sévère pour l'une des rares fois.