CHAPITRE 24 : CHERCHE, TROUVE ET SORTONS D'IÇI.

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Les yeux d’Inkiff devenaient rouges et dans son coeur la tristesse avait gagné. Il n’arrivait pas à croire que les autres avaient tous péris. Les choses allaient si vite! Ils se retrouvaient déja à deux en quelques épreuves. Inkiff faisait preuve de faiblesse, selon sa propre conscience.

À beau être le fils de Mimos Relios, son ignorance demeurait réelle. À genoux parterre, les mains dans la fumée couvrant le sol du couloir, il riva son regard vers Prince Malo le pianiste. Ce dernier était debout, devant la porte de la chambre qui voulait le tuer, ses mains dans ses cheveux denses et crépus. Il rivait ses yeux vers le ciel étoilé et très réaliste du couloir, clairement dépassé par les évènements.

-Nous allons tous mourir de toutes les façons, ils nous ont juste dévancés. Déclara le pianiste, triste et réveur.

Inkiff se releva en souflant. Sa tête baissé, ses yeux caréssés par quelques larmes.

-Bon! Dit-il à Prince en mettant sa main sur son épaule. Il faut qu’on trouve le moyen de…

Au même moment les portes des autres chambres s’ouvrirent avec force. Avant le reste des sélèctionnés, de la fumée s’extirpa des pièces. Tout le monde était saint et sauf. Ils se précipitèrent hors des chambres en remplissant le couloir de leur présence.

Prince jeta son point dans les airs en signe de contentement et Inkiff se contata d’augmenter d’un cran son intérêt pour ses camarades sauvés. La joie n’était pas vraiment son truc et même lorsque son coeur était content, cela se voyait difficilement de l'extérieur. Prince Malo cria de joie, mais évita d’embrasser ses camarades pour le moment, car ils suffoquaient presque. Ils pouvaient toujours mourir d’étouffement ou de peur. Il fallait qu’ils se calment avant tout.

Morphé et son frère jumeau toussaient avec synchronicité sans s’en aperçevoir, et avaient l'air de ne pas croire qu'ils étaient toujours en vie. Clara, Nathalie et Jeanine étaient au bord des larmes. Karl s'allongea net sur le sol pour bien prendre de l'air, et Samuel le robuste toussait en donnant des coups de poing faible dans les murs du couloir. Il en avait visiblement marre de ne pas avoir un adversaire inférieur à lui, pour la première fois dans sa menaçante vie.

“ La vie fait du bruit!” pensa Inkiff malgré lui.

Il voulut expressément sourire pour montrer sa joie de voir les autres en vie, mais sa face fatigué ne réussit à ne former qu’une désopilante grimace. Le couloir était justement bruyant depuis leur retour des enfers.

Au fil des secondes, les clameurs s’estompèrent. Éthiènne Mull  le magicien, demeurait à ce moment, le seul et unique disparu. 
Tous assis parterre, dans la fumée que projetait le sol, dos contre les murs sombres du couloir, miraculés, ils choisirent le silence au lieu d'une quelconque plainte ou une demande d'explication pendant un long moment. Prince et Inkiff étaient les seuls debout. Ils attendaient que leurs camarades retrouvent la parole pour discuter.

Mais Inkiff s’impatienta. Il brisa le silence en essuyant avec son t-shirt longue manche noir la sueur qui faisait briller son front.

- Comment vous avez fait pour vous en sortir, qu'avait-il dans vos chambres? Demanda t-il.

Tout le monde tomba d'accord sur le fait que les portes étaient bloquées et que les chambres rapetissaient en dimension, lorsque tout d'un coup, sans explications, les portes s'ouvrirent, les murs n'étant plus qu'a quelques centimètres d'eux. Ils se précipitèrent donc à l'extérieur, sans avoir trouvé le secret de leurs chambres. 

Inkiff lança un regard à Prince qui semblait lui aussi avoir compris que la liberté de tous ne dépendait donc que d’une seule liaison entre deux chambres. Il suffisait que deux personnes trouvent leurs secrets pour sauver tout le monde.

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