CHAPITRE 9 : LE PREMIER SÉLÈCTIONNÉ.

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L'inspecteur ne mit pas longtemps à découvrir pourquoi la mine du facteur dénommé Inkiff Relios, s'assombrissait en reconnaissant qu'il était de la descendance de  Mimos Relios.

Le jeune homme laissa visible du lugubre sur son visage après avoir admit qu'il était de la famille de ce revenant qui avait jours et nuits, tourmenté le président Émil Thibotais dans ses rêves.

Il inspira et expira profondément en même temps qu'une nouvelle musique classique épousait l'atmosphère maussade du moment.

- Je vous explique après vous avoir guérrit de vos blessures? Demanda Inkiff avec politesse. 

- Euh, comme vous voudrez! Répondit l'inspecteur en observant avec curiosité le récipient rempli d'eau que Inkiff avait placé devant lui. J'ai tout mon temps.

Il semblait que le jeune homme était sur le point de faire de la magie pour le guérir, et l’hérétique Dynn Marshalls n'allait fuir une telle expérience pour rien au monde. Ses yeux plus grand que d'habitude ne voulait rien manquer des procédés que le dadais mettait en place pour sa guérison.

Inkiff posa plusieurs papiers de différentes couleurs sur la tablette noire et vitreuse, et extirpa de sa poche un petit stylo en forme de serpent. Le corps du stylo zigzaguait jusqu’à l’endroit d’où l’encre sortirait. D'après l'illustration de l'object, l'encre du stylo serait le venin du serpent.
Dynn Marshalls plia ses sourcils. Inkiff besogna davantage.

Il mit à l'écart un des papiers qu'il avait posé sur la tablette et se mit à y écrire un poème. Et pendant qu'il l'écrivait, le stylo sifflait comme un véritable serpent. Quatres vers constituaient le poème :

"
Seule la vérité importe vraiment.
Une blessure ne convainc qu'après l'apparition du sang.
Je n'hésiterai pas à être bizarre à cent pour cent.
J'irai jusqu'à mettre la vérité dans la bouche d'un serpent. "

- Faite voir s'il vous plait! Demanda Dynn lorsqu'il vit que Inkiff avait finit d'écrire. Hummm! Ajouta t-il avec un mélange de méfiance et d'intérêt sur son visage. Intéressant. Intéressant.

- Veuillez mettre vos pieds meurtris dans le récipient s'il vous plait, suggéra Inkiff d'un ton solennel.

- Euh, d'accord. Comme vous voudrez!

L'inspecteur se leva, ôta ses chaussures en même temps que ses chaussettes, et enleva son pantalon le plus rapidement possible.

Il se tint ensuite debout, dans un ample caleçon noir,  les pieds dans l'eau que contenait le récipient. Elle était froide et haute jusqu'à ses genoux.
Il témoigna alors de la première action vraiment insolite de sa visite chez le facteur.

Inkiff renversa les lettres écrites sur le papier, dans le récipient comme si elles avaient été du sable. Les lettres se détachèrent de la feuille blanche et tombèrent dans l'eau en s'y diluant tels des comprimés.

L'eau épousa alors la couleur noir des lettres. Un noir de jais. Pendant un instant, les blessures de l'inspecteur lui donnèrent une vive sensation de picotement, comme si on lui enfonçait timidement des aiguilles dans les jambes.  Puis la sensation s'en alla.

- Vous pouvez ôter vos pieds rapidement et laver votre bras bléssé également. Recommanda le facteur.

L'inspecteur fit comme lui dit le jeune homme.

Il enleva son blouson et sa chemise déchirés, et extirpa ses pieds de l'eau contaminée en répendant de l’eau sur les carreaux. Puis y plongea même ses deux bras musclés, dont l’un était marqué de morssure de chien, pendant dix secondes. La sensation fut la même.

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