La Maison du Talent ( Appauvrir le Monde, Enrichir les Tombes)

CHAPITRE 34 : PLUS FACILE À DIRE QU'À FAIRE.

Chaque homme est un super-héro, et son super pouvoir c'est son talent.
Le talent est une lumière dans l'obscurité, il est l'une des raisons pour lesquelles, aucun être humain ne devrait dire : Je n'ai rien.

Inkiff était parmi ces gens qui avaient plusieurs pouvoirs à la naissance, notamment, la chanson et l'écriture. Malheureusement, son pouvoir en chanson lui fut ôté. Heureusement, il lui en restait un. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle, il était présent dans cette maison.

Il devait à présent convaincre un nouveau livre par ses poèmes. Après Séphora le livre, c'était au tour d'un bouquin habité par une vieille femme au visage dur et sévère, qui n'avait pas l'intention de se laisser facilement berner par des petites joliesses écrites.

Inkiff saisit à nouveau le stylo en forme de serpent, tandis que la vieille dame se mit à marcher lentement vers la page gauche de son livre pour laisser de l'espace au poète.

À chaque fois qu'il tenait le stylo, Inkiff craignait de ne pas avoir d'inspiration. Mais à chaque fois qu'il commençait à écrire, son talent confirmait qu'il était bien au dedans de lui, et qu'il pouvait le solliciter à n'importe quel moment; il répondrait présent. Un peu comme le magicien dans la lampe magique, qui se rendait disponible pour Aladdin, lorsque celui-çi caressait la lampe de la bonne manière et avec insistance.

Inkiff laissa à nouveau son coeur de poète parler en ces mots :

"

Regarde dans mes yeux à maintes reprises.
Mon âme te dira que la mort ne m'a rien apprise.
J'impose la vie malgré sa présence.
Je séduis la mort et elle m'accorde une danse.

Pourquoi baigner ma face dans de la tristesse?
Et laisser l'orage tenir mon coeur en laisse?
Je suis une étoile, je n'ai pas peur de la nuit.
Elle ne me veut que du bien, pourquoi je la fuis?

( La dame du livre leva un sourcil avec intérêt)

La guerre ne te divorcera jamais.
Sauf si tu la trompes avec la paix.
Me voiçi humide dans le désert.
C'était trop évident de se laisser faire.

Je secouerai vos émotions avant de partir.
La joie sera le reflet, lorsque la peine se mire.

(Hum! Commenta la dame du livre)

J'aurai bien voulu d'une boisson ultra alcoolisée,
Mais je sais que vous avez appris à mes soucies comment nager.

( Tu n'as pas idée)

Dite à mes rêves que jamais je ne les abandonne.
Je n'obéis point lorsque la réalité me dit : Donne!
C'est pour plus que moi que je respire.
Pour faire connaître le meilleur au pire.

Mon amour est obèse mais ma haine souffre de faim.
Le chagrin est un couplet, mais le bonheur un refrain. ( Hum)
Je partirai peut-être mais souvenez vous de moi,
Là où le silence était la règle je ne suis pas résté coi. (J'avoue)

Pour tous ces propos qui souffrent d'inexistance,
et ces belles phrases enchaînées qui demandent la délivrance.
J'ai levé ma plume en signe de résistance.
J'ai combattu pour le style et le poème, j'ai écrit avec élégance.

C'est sans orgueil, que j'accepterai d'être appelé "Artiste".
Je donnerai de plus fortes raisons à l'illettré d'être Triste... ( Eh bin!)