La Maison du Talent ( Appauvrir le Monde, Enrichir les Tombes)

CHAPITRE 22 : SECRET CACHÉ.

Lorsqu’un animal doit mourir, il s’attriste et se laisse faire car son moment est venu. Mais lorsque l’homme doit périr, il en fait tout une histoire. Pourquoi l’homme n’aime pas finir? Pensa Inkiff malgré lui. Ses pensées vagabondaient souvent en tout sens, et sans son authorisation.

Chaque homme porte en lui une lumière, car les moments sombres dans la vie sont nombreux.

Les élus de la maison du talent n'avaient pas besoin d'obscurité apparente pour constater qu'il ferait peut-être sombre pour toujours dans leurs vies. Mais l’obscurité, n’étant que l’absence de lumière, il fallait que ces jeunes gens allument leurs esprits, car, chaque problème naît avec une solution, mais ils sont séparés à la naissance.

Les neufs sélèctionnés restant suivaient à présent Mimos Relios dans la cabane, les coeurs alarmés. Certains parmi eux jetaient des regards furtifs au compte à rebours constitué de fumée qui volait derrière eux, craignant que soixante-douze heures, s’écoule en quelques minutes.

La cabane n’était pas la destination, elle n’était qu’une pièce transitoire.
Dans son sol, des marches d’escaliers menaient encore plus bas. Mimos Relios dévalait ces marches avec la vélocité d’un jeune homme. Ils se retrouvèrent tous dans un autre lieu particulier.

Un long et vaste couloir se présenta à leur regard. Il y avait cinq portes sur le mur de gauche et cinq autres sur celui de droite. Le plafond de l’endroit représentaient un ciel de nuit. On aurait vraiment dit que le plafond était ouvert, car un ciel hérissé d’un milliard d’étoile scintillait au dessus. Des étoiles filantes y couraient toutes les dix secondes. On aurait bien voulu complimenter tout ceci, mais peu importe à quel point le mal est beau de visage, son coeur est tout ce qui intérèsse. La mort demeurait la raison de leur présence.

Il y avait de la fumée sur le sol cependant. Les sélèctionnés ne pouvaient plus voir leurs chaussures car ces nuages les couvraient jusqu’à la cheville.

Les murs des couloirs étaient aussi singulier que le sol et le plafond. Ils étaient visiblement fait de papiers noirs, mais lorsque les frères jumeaux les touchèrent par curiosité, ils constatèrent qu’il s’agissait d’un papier solide comme une pièrre. Des dessins émèrgaient souvent des papiers. Des images mobiles se formaient dans les murs et après avoir bien fait attention aux dessins, Inkiff constata qu’ils imagaient un jeune homme blond, attristé dans un jardin, avec une pomme croquée dans sa main. C’était Éthienne Mull.
Mimos prit alors la parole:

- Chaque porte, porte le nom de son propriétaire les amis. Naturellement, il y a un problème qui cherche une solution dans chacune de ces chambres. Il s’agit pour la maison du talent de mériter le sang de ses victimes. Et pour se faire, nous avons mis en place un compte à rebours et des vérités cachées, qui si elles ne sont pas révélés à temps, produisent la mort.

Mimos Relios avait l’air d’un homme d’affaire, expliquant les détails de son plan d’action pour atteindre ses objectifs financiers. Il parlait avec des gestes sereins et arborait un air sérieux, comme si la vie de plusieurs jeunes individus n’était pas en danger.

- N’essayez pas de résister, ajouta t-il en zieutant Samuel Nikel qui en effet avait la bouche pleine de résistence verbale. Cela ne fera que vous faire perdre du temps. Chacun pour soi à présent, et la mort pour tous. Bien! Conclut le vieillard avec un geste vigoureux de la tête. Il recula lentement vers le mur qui fermait le couloir. Le mur s’ouvrit abruptement et éffaça le maître des lieux.

Le compte à rebours vola au dessus des têtes et se stabilisa au fond du couloir afin d’être bien visible. Il semblait qu’il n’évoluait pas normalement, car il affichait désormais soixante-six heures restant. À sa vue, tout le monde se dépêcha dans sa chambre sans faire d’histoire. Sauf Clara Fesal la fille en surpoid.
Elle n’arrivait pas à croire que les autres obéissaient aussi facilement. Elle aurait préféré qu’ils restent tous unis dans ce couloir. Mais elle gagna finalement la chambre qui lui était destinée, le visage pleureur.