Chapitre 31 : «Promis.» partie 1

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— Attention ! cria-t-on derrière elle.

La jeune femme suivit le conseil de son collègue et en un temps record recula de plusieurs pas. Elle venait d'échapper à une attaque mortelle d'un de ces barbares. Un tueur, un mercenaire, un de ces êtres sans cœur qui avaient brûlé et massacré les gens de son village. Cela faisait un an. Un an qu'elle bataillait pour qu'aucun enfant ne vive ce qu'elle avait vécu. Et pour le moment cela marchait. À ses quinze ans, elle avait suivi son cursus et aussitôt validé, elle était devenue à son tour une Nomvikelie.

Élise se baissa de justesse évitant une autre attaque. Puis elle se releva pour asséner un coup de botte bien sentie en pleine face de son agresseur qui s'écroula à terre en crachant une marre de sang. Elle n'avait pas le temps de faire l'état des lieux. Autour, d'elle, la bataille faisait rage. Des Nomvikelis se battaient de toute part contre les mercenaires nomades. Un groupe de tueur qui avait pour habitude d'élire domicile dans un village pour le piller et ensuite le brûler. Généralement, les Nomvikelis arrivaient à temps, comme aujourd'hui. Mais ceux-ci étaient intelligents et avaient anticipé leur venue, les accueillant dans un magnifique traquenard. Mais la Nomvikelie savait qu'ils allaient gagner. Le Bien gagne toujours, surtout quand il a les armes et le nombre d'hommes adéquat. Les bougres ne s'étaient pas attendus à une telle attaque.

La jeune femme alla prêter main forte à l'un de ses collègues qui luttait contre une de ses brutes, elle donna un coup-de-poing en pleine jugulaire et retourna aussitôt au combat. Deux hommes s'approchaient d'elle, elle sortit ces lames et en quelques secondes elle les lança avec une précision déconcertante dans la tête de l'un et dans le thorax de l'autre. Un autre arrivait en courant avec une machette prêt à s'en prendre violemment à elle. Elle sortit sa botte secrète. La jeune femme s'accroupit au même moment où l'assaillant se jeta sur elle et elle exécuta un croche-patte en pivotant sur elle-même. Le mercenaire prit par la surprise lâcha son arme, mais n'eut pas le temps de se rattraper et fut embrauché par sa propre arme. Élise recula à temps, mais pas assez vite. Un projectile inconnu effleura sa joue. Machinalement, la guerrière de seize ans porta sa main à sa joue et la regarda ensuite. La présence du liquide rouge ne fit que confirmer son impression. On venait de lui tirer dessus ! Ce n'était que l'égratignure d'une balle, mais s'il y avait bien un truc qu'elle détestait, c'était bien qu'on lui touche le visage, surtout avant ce soir.

La brune sortit de leurs fourreaux ses « jouets » comme elle aimait tant les appeler. Deux magnifiques revolvers argentés. Un dans la main droite, l'autre dans la main gauche et avec des mouvements dignes d'une gymnaste, elle tira sur ses ennemies, effectuant des roulades, des sauts et un jeu de jambes incroyable pour se faufiler jusqu'à ses cibles. Tout cela en prenant soin de ne pas épuiser ses balles. Plus d'un étaient morts à cause de ça !

— Élise ! cria son chef.

Elle tourna la tête dans sa direction et il lui lança un boîtier, qu'elle rattrapa au vol difficilement avec ses armes.

— Va en hauteur et active la balise ! Les bombes vont exploser aux alentours et les autres entreront au village !

Sans plus d'explication, l'orpheline s'attela à sa tâche. Avant de tomber dans ce guet-apens, les Nomvikelis avaient jonché le secteur de bombe qui encerclait le village le plus discrètement du monde. Si bien qu'à leur explosion, les assaillants qui étaient forcément autour pour les accueillir dans le village exploseraient avec ou seraient bien sonnés. Il fallait juste qu'elle appuie sur ce bouton et la mission serait un succès garanti. On l'avait choisi elle, car elle faisait parties des plus agiles.

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