Chapitre 70 : « Terre. »

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Les étoiles étaient hautes dans le ciel. Elle se souvenait les avoir observé de nombreuse fois, depuis sa chambre à Espérance, sur le toit de la maison de Skylar, mais de l'espace, tout était différent. Comme si le rêve avait rejoint la réalité en seulement quelques secondes. De sa position, elle avait l'impression qu'il lui suffisait de monter le bras pour en toucher une, si brillante et belle. Par réflexe, la jeune femme accrocha ses mains à la vitre du vaisseau, se donnant l'illusion qu'elle touchait véritablement ces beautés célestes. Elle aurait tellement voulue que ce soit un rêve et qu'il s'arrête là. Mais la vie en était autrement et ce rêve n'était qu'une partie d'un cauchemar. Le troisième et le dernier acte de cette tragédie qu'était devenue sa vie.

Une seule chose l'aidait à ne pas perdre la tête avant d'accomplir sa mission. Son collier, composé d'une unique perle de jade bleue. Souvenir qui lui montrait pour qui elle le faisait et pourquoi. Plus décidée que jamais à en finir le plus tôt possible, la jeune femme rejoignit la salle de pilotage où les membres de la mission dont ceux qui avaient été choisi pour cette mission étaient tous réunis au grand complet. Elle les regarda tour à tour d'un regard absent et se dirigea à un poste afin de faire mine qu'elle participait activement à cette opération et qu'elle voulait sa réussite.

Du coin de l'oeil, elle observa les émissaires du Parti Humaniste. Était-il au courant eux de ce qui allait arriver ? Était-il prêt à aller si loin pour leur cause ? Elle en eut un frisson de peur sur le moment en y pensant, après tout, n'était elle pas prête à commettre la chose la plus monstrueuse au monde par amour.

Après avoir fait des réglages, la jeune africaine se releva de là où elle était et commença à paramétrer des choses au niveau du vaisseau. C'est là qu'elle sentit une présence derrière elle, Élise en fit fi et se concentra davantage sur son ouvrage pour dissuader l'importun de tenter quoi que ce soit. Cela n'eut pas l'effet escompté car cette personne s'adressa tout de même à elle :

— Tu tapes vites sur un clavier, lui fit-il remarquer pour commencer la conversation.

— Oui, donna-t-elle comme unique réponse.

— C'est ton truc les ordinateurs ?

— Non.

— Les vaisseaux alors ?

— Non.

— L'aventure, le danger, le frisson, commença à énumérer l'autre.

Cette fois-ci, Élise se retourna franchement pour faire face à son interlocuteur et le mesura d'un regard méprisant. Zack parut tout de suite joyeux qu'elle le considère enfin du regard. Un grand brun aux yeux malicieux, avec la musculature et le physique d'un dieu de la parfaite représentation de la beauté chinoise. Elle l'avait connu vite fait lors de leur cursus de soldat en Espérance R, elle ne pensait pas qu'il se souviendrait d'elle après tout ce temps. Depuis que le voyage avait commencé, soit une heure, il ne cessait d'essayer de capter son attention. Avait-il des vus sur elle parce qu'elle lui plaisait ou parce qu'elle faisait partie des rares filles de son âge à être sur le Galactica ? Elle s'en fichait éperdument. En tout cas, le principal trait de caractère du jeune homme avait refroidie la jeune femme sur l'éventualité d'être respectueuse vis à vis de lui : sa trop grosse arrogance.

— Tu fais quoi, là ? Tu me dragues ? attaqua-t-elle.

— Eh bien... ça se pourrait bien, lâcha-t-il en se rapprochant dangereusement d'elle, ayant cure du fait qu'ils n'étaient pas seuls dans les lieux. J'avais oublié comme tu étais mignonne à notre cursus. C'est l'occasion de m'en souvenir et par ailleurs de se découvrir davantage.

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