Chapitre 31 : «Promis.» partie 2

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La lune brillait dans le ciel, et le vent frais rentrait dans la chambre de la jeune femme. Mais celle-ci n'y prêtait pas attention. Lorsqu'ils étaient revenus chez eux, elle et Jacob, Élise s'était délaissée de ses vêtements d'apparat et avait fait mine de dormir. Quelques minutes plus tard, elle se levait et enfilait ses vêtements pour sortir. Un pantalon sombre confortable, un haut vert foncé à manche et colle long. Une veste brune de baroudeuse. Elle enfila ses éternelles bottes longues noir à lacets. Elle attacha ses cheveux derrière sa nuque en un chignon lâche qui ne tarderait pas à se détacher. Elle prit son sac brun délavé qu’elle chargea sur son dos. Quand elle eut vérifié que tout était fait, elle laissa sa chambre à l’abandon.

Elle aurait bien voulu mettre des coussins dans son lit, pour donner  l'illusion qu'elle était toujours là, mais il n'y avait aucun risque que quelqu’un aille vérifier qu'elle soit toujours là. Jacob Jefferson était une vraie loutre lorsqu'il trouvait le sommeil. Il se réveillait très rarement en pleine nuit. Et lorsque c'était le cas, celui-ci gagnait la cuisine se préparer une infusion et se rendormait presque aussitôt. Elle connaissait ses habitudes. Presque deux ans, qu'elle et ses amis faisaient la même tournée nocturne à Noël. Et pour l'instant personne ne les avaient jamais attrapé.

À pas feutré, elle gagna la salle où étaient entreposées les armes. Elle prit deux pistolets, des munitions et les accrocha à sa ceinture en les mettant dans leurs fourreaux respectifs. Elle fit l'inventaire dans sa tête, essayant de savoir si elle avait tout emmené. Oui, il ne manquait rien, tout était là. Et sans plus tarder elle quitta l'appartement sombre et silencieux pour se glisser dans les couloirs en évitant les patrouilles de nuits dans les escaliers qui la menaient directement au parking. Elle sortit sa lampe torche de son sac et scruta tous les endroits en regardant les coins illuminés par la lumière jaunâtre de l'objet. Elle repéra une fourgonnette grise. Elle savait que c'était celle qu'elle cherchait, mais... elle devait en être sûre.

Elle alluma et éteignit successivement sa torche cinq fois et attendit quelques secondes. Les phares de la fourgonnette s'illuminèrent. La jeune femme rassurée courut au mobile. Les portières s’ouvrirent sur Skylar, Miguel et Inès. Son meilleur ami la réceptionna elle et son sac en lui offrant son plus beau sourire, celui dont il avait le secret. Il avait enlevé ses habits de fête pour mettre une tenue qui lui ressemblait bien davantage : un jean délavé, un pull et un bonnet. Simple et pratique

Une fois que tout le monde fut installé confortablement comme ils le pouvaient, Miguel frappa trois coups successifs contre la camionnette. À la suite de ce signal, le petit camion s'aventura dans les rues sombres d'Espérance.

— C'est qui au volant ? demanda Élise curieuse.

— Tom et Julie, lui répondit Skylar.

— Espérons qu'ils ne se bécotent pas sur le trajet, plaisanta Inès.

La jeune femme se leva gracieusement de sa place en lançant un regard aguicheur à l'attention du jeune homme qui sourit bêtement à son tour. Tout ce manège ne plaisait guère à Élise. Tout comme elle, Inès connaissait le jeune homme depuis qu'ils étaient petits. Depuis presque un an déjà, son amie lui avait révélé ne pas être complètement indifférente au charme de leur ami commun. Comment lui en vouloir ? Avec l'âge, Skylar était devenu beau et mature, avec en plus un aura protecteur et viril à en faire tomber certaines. Et le principal intéressé était bien conscient de son charisme, c'est comme ça qu'il arrivait à avoir des rations de plus à l’heure du dîner à la cantine des Nomvikelis.

— Où sont Mira, Adama et Altaïr ?

— Ils sont déjà là-bas avec un groupe de Spiritualiste, en train de servir la soupe traditionnelle de Noël, prévient Miguel en faisant l'inventaire de ce que contenaient les cartons remplissant la fourgonnette.

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