Chapitre 39 : «Le plan ?»

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Notre enquête au Siège avançait drôlement bien pour le moment, mais Matthieu pensait que c'était inutile de faire une autre patrouille dans le quartier, pour la peine, on avait une journée de libre. Je n'avais rien fait d'extraordinaire de ma matinée, mais un message de Thomas venait de me redonner espoir. Il voulait qu'on se retrouve à ce fast-food situé au centre-ville aux alentours de quatorze heures. J'avais aussitôt mis ma tenue de jour composait d'un jean délavé, un tee-shirt mauve avec un chiffre inscrit dessus et je m'étais munie de mes converses. Après avoir pris mon sac avec à l'intérieur mon portefeuille et mon portable, je m'engouffrais dans les rues de la cité d'Andromède. Dix bonnes minutes plus tard à marcher, j'arrivais enfin à destination. Il fut aisé de retrouver Thomas. Il était accoudé à la vitre avec un soda devant lui et ses lunettes sur son nez. Je n'avais pas pris l'habitude de le voir ainsi, mais ça lui allait drôlement bien. Malgré l'angoisse qui m'étreignait, je m'avançais en direction de mon ami.

— Salut, fis-je une fois à sa rencontre.

— Hey, salua-t-il de nouveau réveillé par ma venue. Tu vas bien ?

— Ça va, rassurais-je en m'asseyant en face de lui.

Je me mis à l'aise en posant mon sac sur le côté de la banquette et attendais qu'il engage la conversation. Après tout, c'est lui qui m’avait contacté. Pendant toute la semaine, il avait gardé le silence sur notre conversation et j'en avais fait de même. Je n'avais aucune envie de perdre l'estime de Thomas et me montrer impatiente en faisait partie. Je commandais un milk-shake à la fraise sur la tablette de la table. Une fois la commande envoyé, mon milk-shake arriva via un robot transporteur. J'attendais toujours avec appréhension  les paroles de l'informaticien qui au bout de quatre gorgées ne venaient toujours pas. Après de longues minutes qui finirent par devenir des heures, il dit enfin :

— C'est d'accord.

— Quoi ? demandais-je surprise.

Mon imagination me jouait des tours où il m'avait vraiment dit oui ?

— Thomas, tu es sérieux ?

— Évidemment que je le suis. Si cela peut te rassurer et éventuellement te montrer que tu as tort, alors OK.

— Thomas, j'ai envie de t'embrasser, m'exclamais-je au bord de la joie.

— Ne le fais pas. Tout le monde va nous voir, railla-t-il.

— Quel rabat-joie, me moquais-je. Mais comment on va s'y prendre ? J'y ai longuement réfléchi et je t'avoue que je n'ai aucune idée.

— Je m'en suis occupé très chère et la solution arrive... maintenant, fit-il en montrant la porte de son index tandis que son autre main tenait son soda.

Je me retournais et fus étonnée de voir déambuler dans le fast-food…

— Flora ?

— Oui.

— Mais pourquoi ? questionnais-je incrédule.

Je ne voulais pas que cette histoire s'ébruite. Et je n'en avais pas parlé à mon amie. J'étais un peu furieuse de savoir qu'il lui avait révélé mon petit secret avant de me prévenir. Et une seconde ! Depuis quand elle et lui étaient devenus proche au point de parler de moi derrière mon dos !

— Au cas où tu ne le saurais pas, à part Grâce et encore, qui peut te faire un bilan médical sans en informer le commandant Wild ? raisonna la nouvelle arrivée avec brio en s'asseyant à mes côtés.

Déposant sa veste sur la banquette et  lança à l'attention de Thomas un sourire. La rousse commanda une boisson fraîche qui ne tarda pas à arriver, mais avant elle me rabroua comme il se devait.

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