Chapitre 55 : «Vous le connaissiez ?»

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Juste après Noël, le Nouvel An arriva à grand pas avec la fête de Fin d'Année du Siège. J'étais en train de me préparer pour ce soir. Si cette fête de « coincés » était mal vu par certains, dont ma très estimée amie Carmen, pour ma part cela ne me dérangeait pas de m'y rendre. C'était une occasion pour tous se retrouver et fêter les dernières heures de cette année ensemble.

Pour l'occasion, j'avais revêtu une robe de soirée droite à bustier  couleur lavande, drapée à ce même niveau. Mes cheveux étaient redréssés sur mon crâne en un chignon simple duquel j'avais laissé quelques boucles s'échapper qui encerclaient mon visage harmonieusement. Le maquillage était léger et j'avais fais l'effort de porter les bijoux que m'avait offert ma nouvelle grand-mère.

— Tu es tellement belle comme ça.

— Merci, Grâce. C'est dommage que tu ne viennes pas, déplorais-je.

— J'ai envie de rester avec ma mère cette année, me rappela-t-elle.

Elle m'avait déjà exposé ses raisons les jours précédents.

— Mais toi, amuse-toi bien là-bas. Ton prince charmant ne vas pas tarder, je crois. Il va avoir une attaque quand il va te voir.

— Tu exagères, riais-je. Si le grand capitaine Hale s'évanouit pour quelques poudres et chiffons, il faut s'inquiéter pour les missions à venir.

Sur ces mots, la sonnerie se fit entendre dans tout l'appartement.

— Quand on parle du loup..., commença Grâce en se dirigeant droit en direction de l'entrée.

— On en voit la queue, termina sa mère depuis le salon.

Angélique avait prévu de rester avec nous jusqu'à la fin de nos vacances et ce n'était pas pour nous déplaire. Certes, il lui arrivait de faire des crises d'autorité ou d'être barbante. Mise à part ça, elle prenait son rôle de grand-mère très à cœur. Elle et Grâce allaient admirer les feux d'artifices dans un parc municipale comme elles avaient l'habitude de le faire au nouvel an quand monsieur Rey était encore de ce monde.

— Tu es sublime, complimenta Angélique Rey en entrant dans la chambre pour mieux m'observer.

— Merci. Ça ne fait pas trop chic ou trop simple ?

— Mais non, me rassura-t-elle en s'asseyant familièrement sur le lit. Mais qu'est-ce que je fais ? s'exclama-t-elle soudainement. Il faut que j'aille voir de plus près à quoi ressemble ce fameux Matthieu, ajouta-t-elle malicieusement. Depuis le temps qu'on en parle dans cette maison.

Et à la suite de ses mots, elle courut presque avec Jupiter sous les talons à la rencontre de mon petit ami. Je me pressais de finir de me préparer afin de quitter le plus vite possible avec Matthieu l'appartement. Elle était capables de lui faire un interrogatoire gênant. Et la présence de sa fille pour la modérer n'y changerait absolument rien. Bien au contraire.

Je chaussais mes escarpins qui allait sûrement dans les heures qui suivent me faire regretter ma décision avec une affreuse douleur aux pieds. Et pris ma pochette argentée.

Comme je m'y attendais, Matthieu était resplendissant comme à chaque fois qu'il portait un costume. J'avais l'impression qu'il était tout droit sortit d'une de ses pubs holographiques qui jonchaient la ville d'Andromède. Quand je me décidais enfin à pénétrer dans le salon, il me dévisagea de haut en bas avant de déclarer presque dans un souffle :

— Waouh...

— Bon, jeune homme, elle rentre à quelle heure ? demanda Rey fille qui n'avait pas finit son interrogatoire.

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