Je commence par l'avertissement, cette fois. Ce chapitre-ci étant vraiment à part dans la narration de l'histoire, j'ai décidé de conserver le nom originel du chapitre pour les quatre parties qu'il va former sur Wattpad (souvenez-vous, j'ai découpé mes chapitres Word en plusieurs morceaux pour les adapter à Wattpad, raison pour laquelle ils sont si nombreux). Comme ça vous ne devriez pas trop vous y perdre. Je l'espère. La découpe des précédents chapitres n'a pas l'air de vous avoir gênés, et c'est tant mieux. Avec le chapitre "Carpe Diem" au moins vous allez être fixés sur la longueur de mes chapitres habituels tels qu'ils sont écrit sur Word.
La série des quatre chapitres "Carpe Diem" sera la dernière avant l'épilogue, vous êtes prévenus !
10 Avril 2067
Onze ans plus tardLa convention battait son plein. Une personne sur dix portait même des costumes très élaborés, chamarrés, et surtout qui n'avaient rien à envier à l'imaginaire fantasy, ni aux Vikings du millénaire précédent. Il y avait des écrans colorés partout où le regard pouvait se poser, des stands divers et variés à la pointe de la technologie – devantures en titane brossé, hologrammes et écrans en quatre dimensions, ainsi qu'humanoïdes d'assistance pour certains, d'un réalisme humain stupéfiant – s'étendant à l'infini. Tout, ici, était vif et multicolore, brillant et agressif, imprimant de force des images luminescentes dans la rétine de tous ceux qui déambulaient dans les allées, ne pouvant échapper à la suprématie des écrans en ces lieux de technologie. Et surtout, j'étais entouré d'une véritable marée humaine. On aurait dit que le monde entier s'était donné rendez-vous au même endroit.
Je ne savais pas où je me trouvais exactement dans ce dédale d'étals et d'individus afférés, mais il y avait quelque chose de rassurant dans ces couleurs et ces images qui défilaient sur les écrans, dans cet environnement qui me paraissait familier, et ces costumes qui m'évoquaient un sentiment rassurant.
Je regardai défiler des hommes et femmes en costume à l'angle d'un croisement entre quatre allées, lorsque je fus tiré de ma contemplation par une petite main se glissant dans la mienne. Surpris, je baissai les yeux. C'était un petit garçon qui devait avoir environ dix ans.
— Tu t'es perdu, petit ? lui demandai-je en l'écartant du passage et me baissant pour être à sa hauteur.
Il me regarda de ses yeux bruns comme si je venais de dire une ânerie, mais il ne fit aucune remarque et ne me répondit pas. D'ailleurs, il n'avait pas l'air paniqué. Il se détourna de moi et fouilla plutôt la foule du regard, certainement à la recherche de quelqu'un.
— Maman ! Maman ! cria-t-il.
Je me relevai et lui serrai doucement la main pour tenter de le rassurer :
— Ne t'inquiète pas, on va la retrouver.
Il se tourna de nouveau vers moi, avec un regard suspicieux. Pourtant, sa main cramponnée à la mienne refusait de me lâcher, démontrant une confiance aveugle envers moi que je ne m'expliquai pas.
Soudain, il s'agita et me désigna quelque chose du doigt, tout content :
— Elle est là !
Levant les yeux vers la direction qu'il m'indiquait, je remarquai que la foule compacte s'écartait pour laisser passer un fauteuil roulant, pas tout à fait à la pointe des dernières technologies mais plutôt à l'ancienne, fait très curieux et étrange.
La femme qui y était assise avait une petite fille sur les genoux et parlait à un petit garçon qui marchait à ses côtés en se tenant à l'accoudoir du fauteuil. La vie de cette femme ne devait pas être évidente au quotidien, surtout s'il s'agissait effectivement de la mère de l'enfant qui s'agrippait à moi comme un naufragé à sa bouée. Ce qui se confirma rapidement.
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Skyline Emrys
Science Fiction"- Combien de temps crois-tu que nous ayons encore à vivre ? demandai-je. Je le voyais dans ses yeux, elle s'était déjà posé la question. - Je l'ignore, Lyall. Peut-être une semaine, un mois, un an... Je sais juste que nous touchons à la fin. La fin...