Chapitre 34

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Point de vue Louis Tomlinson.

Lorsque Zayn m'a appelé en urgence complètement affolé sans me dire ce qu'il se passait, je n'ai pas cherché à comprendre plus: j'ai quitté le boulot en me disant que j'avais bien fait d'avoir fait des heures supplémentaires ces derniers temps et que mon patron se trouvait être quelqu'un d'indulgent.
Terriblement inquiet, j'avais dépassé plusieurs limitations de vitesse et grillé plusieurs feux rouges: j'avais eu de la chance de ne pas être tombé sur les flics.
Je sonnais à sa porte d'entrée et moins d'une seconde plus tard, Zayn m'ouvrit.
«Je sais que tu ne voulais pas, s'affola Zayn. Ou plutôt, plus lui parler. Mais si je t'appelle c'est que c'est une urgence, et qu'il a besoin de toi. C'est lui-même qui me l'a dit. Alors s'il te plaît, aide moi, il est ingérable!
- Comment ça? Je ne comprends rien!
- Viens.»
Il prit mon poignet et me fis gravir un étage jusqu'à atteindre une chambre. Il ouvrit doucement la porte et fit un pas à l'intérieur, ce que je fis à mon tour. Ma chambre était dans un piteux état, des bouts de verres, des livres, tout un tas de sortes de choses trônaient sur le sol en milliers de morceaux. Certains meubles, comme la chaise de bureau par exemple, était renversée avec un pied cassé. Je pus même reconnaître une bouteille de whisky vide.
«Harry? L'appelai-je dans un murmure
Il se retourna, et mon coeur rata un battement. Ses mains étaient en sang et tremblaient, ses cheveux étaient en bataille, et son regard... Bordel, son regard me coupa le souffle. Il s'y trouvait de la haine, mais surtout de la tristesse, cette dernière surpassait sa colère noire dès que ses yeux croisèrent les miens. Doucement et avec précaution, je m'approchais de lui. Plus je me rapprochais, plus il se reculait et des larmes venaient se frayer un chemin aux coins de ses émeraudes.
«Ne t'approche pas...
- Pourquoi? Tu vas me frapper? Le provoquais-je en me rapprochant encore et toujours de lui. Fais le, si ça peut te faire du bien. Vas-y Harry, frappe-moi, vide ton sac!
- Non... répondit-il comme dans un état second.
- Pourquoi? Tu n'es pas énervé contre moi?
- Non!
- Et les choses que tu as cassé, elles t'avaient fait du mal?
- Non...
- Et... je pris ses poignets pour voir l'état de ses mains. Tes mains, elles méritaient ça?
- Je... il ne finit pas sa phrase.
- Viens, on va soigner tout ça.
- Je me suis battu.
- Quoi?
- Je n'ai pas voulu tout ça. Tu as dit que je ne m'étais pas battu, mais si.
- D'accord, je suis désolé de t'avoir dit ça. Maintenant, viens, on va soigner cette catastrophe.»
Sans lâcher ses poignets, Je l'amenais jusqu'au lit où Zayn avait posé une trousse de secours avant de nous laisser seuls. Je l'ouvrais, enfilais des gants en latex (mieux vaut prévenir que guérir), pris un coton que j'imbibais de désinfectant et posais avec le plus délicatesse possible sur les plaies ouvertes afin de retirer le sang qui commençait à sécher.
«Pourquoi tu t'es mis dans un tel état, Harry? Tu nous as fait peur, tu sais?
- Pourquoi tu es parti?
- Harry... soupirais-je.
- Tu ne tiens pas à moi? Tu n'en voulais qu'à ma célébrité, c'est ça? Je n'ai été qu'un idiot encore une fois?
- Mais qu'est-ce que tu racontes comme conneries?! Tu sais très bien que l'argent et la célébrité ne compte pas à mes yeux! Je te l'ai déjà prouvé, non?!
- Je n'en peux plus Louis...
- Pourquoi tu pleures? Bordel, qu'est-ce qu'il s'est passé?!
- Ne me laisse pas...»
Il était vraiment dans un état second. Lui-même ne savait pas ce qu'il disait. Il s'écroula en larmes et je laissais tomber les pansements afin de le serrer contre moi.

Il m'a serré tellement fort, que je crus que j'allais mourir étouffé. Je ressentais toute sa détresse, sans même en savoir la raison. Et à ce moment là, je me sentais impuissant et mal.

Opposites attract [L.S]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant