Chapitre 118

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-PDV Candice-
J'essaie de chasser tous ces flashs de ma tête et je reviens peu à peu à la réalité. En reprenant contact avec la réalité, je me rends compte qu'on est toujours en train de s'embrasser avec Oli et que... Oh merde ! Je ne me rendais pas compte que finalement, c'est moi qui suis en train de le retenir contre moi... Je m'éloigne aussitôt de lui, gênée par la situation. C'est gênant, vraiment. On aurait vraiment dit que je m'accrochais à lui, c'est terriblement gênant. Je n'ai aucune idée de combien de temps on est restés comme ça à s'embrasser mais aux vues du regard des autres, c'est plus longtemps que prévu. Je comprends même pas comment c'est possible en fait. J'ai développé une réelle phobie d'embrasser un homme sur la bouche. Depuis Lui, j'ai jamais réembrassé quelqu'un tellement je faisais un blocage donc là, je ne comprends pas. D'un côté, je peux pas nier que c'est agréable de se laisser aller comme ça et puis embrasser Olivier, c'est pas désagréable non plus... Mais de l'autre côté, je ne me reconnais pas et ça, j'aime pas. C'est chiant de se poser pleins de questions comme ça... J'en ai marre d'avoir peur tout le temps et de pas pouvoir profiter sans me prendre la tête comme tout le monde. C'est vrai quoi, n'importe qui se serait prêté à ce jeu sans se poser de questions. Et qu'importe si un simple baiser avait duré un peu plus longtemps que prévu, tout le monde en aurait rigolé. Mais non, pas moi. Moi, il faut que je me prenne la tête pour un rien. C'est fatiguant. Même si je me suis promis de me laisser aller et de voir où les choses iraient avec Olivier, j'y arrive pas. Je ne sais pas de quoi j'ai peur exactement. Peut-être de trop m'attacher à lui, peut-être parce que j'ai l'impression que je me suis déjà trop attachée à lui, peut-être de souffrir... Je sais pas. Sérieusement, qui se pose des questions parce qu'on s'attache ? À part moi, personne. Et franchement, j'en ai marre de me compliquer la vie. Je me sens soudainement oppressée, à l'étroit. Je me dirige vers la sortie. J'ai besoin d'air. Je sens que Fauve, Christophe et Coralie me suivent. Pas besoin de mots, ils ont compris ce qui se passe dans ma tête. Ils savent à quel point je peux me poser des questions parfois. Ils savent que je peux me poser des questions à en devenir folle. Ils savent que je fais ce que je peux pour passer au dessus de mes peurs mais que parfois, c'est compliqué. Ils savent mes doutes, mes peurs, mes questions. Ils savent tout de moi. Je leur dois tout. C'est grâce à eux que j'ai réussi à sortir la tête hors de l'eau après Lui. Lui, mon ex, mon bourreau. Il m'a gardé en apnée trop longtemps et même après que ça soit fini, j'ai gardé la tête sous l'eau très longtemps. Ils ont tout supporté. De mes pleurs à mes crises, ils ont tout supporté. Quand j'en voulais au monde entier et que je leur criais de me foutre la paix, ils sont restés à côté de moi. Malgré tout ce que j'ai pu leur dire, ils sont restés. J'ai perdu beaucoup "d'amis" à ce moment-là mais pas eux. Ils étaient là quand plus personne d'autre que ma famille ne l'était. Quand il a fallu me trainer de force à tout un tas d'examens médicaux, ils étaient encore et toujours là. Quand je les appelais en pleurs au milieu de la nuit parce que j'avais l'impression que cet enfer n'était pas fini, ils arrivaient aussitôt. Ils savent tout de mes cris, de mes pleurs. Ils m'ont aidé à retrouver mon équilibre et à continuer telle une funambule sur le fil de la vie. Ils savent tout de moi. Je leur dois beaucoup mais le plus important, c'est que je leur dois ma vie. Parce que s'ils n'étaient pas arrivés ce soir-là, je ne serais sûrement plus là aujourd'hui. Après la dernière danse, je ne me serais pas relevée. Définitivement, je leur dois tout. Je sens des larmes de peur, d'incompréhension et presque de colère couler sur mes joues. De colère parce que je ne veux plus de cette vie-là. Je ne veux plus d'une vie où je m'empoisonne l'existence avec des questions encombrantes et inutiles. Je ne veux plus d'une vie dans la peur. Je veux une vie où je pourrais enfin me laisser aller. Et au fur et à mesure que mes quelques larmes coulent, eux ils sont une fois de plus là pour moi. Il n'y a pas d'autres mots possibles. Je leur dois tout.

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Hello ! New chapter !😁
J'ai fait une référence à une chanson dans ce chapitre, dites-moi si vous la trouvez...😏
Glissez discrètement le mot "réflexion" dans votre comm si vous avez tout lu ! 😋

|Updating asap.|

Marine.🌹

T1 : DALS / T2 : Et Si...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant