T2-16

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|Candice|

Dans le tourbillon de mes pensées et de mes peurs, j'essaye de trouver la force. Je savais que c'était une mauvaise idée de me lancer sur cette danse. Je sais qu'elle me met dans tous mes états à chaque fois. J'ai l'impression d'être enfermée dans ce tourbillon. J'ai si souvent voulu m'en échapper et je sais que c'est le moment d'essayer de s'en sortir une bonne fois pour toutes. Je sens un torrent couler le long de mes joues sans que je ne puisse le contrôler. J'ai envie de crier et de disparaître en même temps. J'ai envie de me blottir dans les bras d'Olivier mais j'ai aussi envie de m'éloigner. Comme à chaque fois qu'on s'approche un peu trop près de mes souffrances, je me noie dans mes contradictions. J'aimerais lui dire ce que veut mon cœur, ce qui se passe à l'intérieur mais comment l'exprimer quand je ne suis même pas sûre de vouloir ce que je veux vraiment. Depuis Lui, j'ai toujours été comme ça. Depuis que j'ai rencontré Olivier, ça a toujours été comme ça. Dès qu'il s'approche de moi, je freine parce que j'ai peur mais quand il commence à s'éloigner, je m'accroche à lui de toutes mes forces parce que j'ai peur de le perdre. J'ai envie d'avancer mais comment avancer quand tout me tire en arrière ? Je me sens faible, terriblement faible. Je vacille, croulant sous le poids de mes peurs et de ces questions auxquelles je n'ai pas de réponse. Je sursaute lorsque je sens deux bras m'entourer. Perdue dans mes pensées, j'en ai oublié que je n'étais pas seule. Les bras d'Olivier me tiennent fermement comme pour essayer de continuer la chute libre que j'ai commencé il y a quelques années. Dans mon élan d'indécision, je ne sais pas si je dois juste me laisser aller, laisser tomber tous ces murs autour de mon cœur ou résister encore et toujours. J'ai peur de lui parler, peur qu'il s'en aille en se moquant de moi. J'ai beau savoir qu'il ne me ferait jamais de mal, j'ai toujours au creu du ventre cette peur irrationnelle qui a grandi pendant toutes ces années. Je sens qu'il m'attire un peu plus contre lui et même si j'avais envie de lutter, je n'ai pas la force nécessaire alors je me laisse aller. Ma tête sur son épaule, je relâche une respiration que je ne me rappelais même pas avoir retenue. Je n'arrive plus vraiment à réfléchir, je sais juste que malgré toute la douleur que je lui ai causé, il est encore et toujours là pour me retenir, me retenir de tomber un peu plus en avant dans ce précipice de peur. Comme un repère dans la tempête, il reste là. Je m'agrippe à lui de toutes mes forces parce qu'il représente à la fois mes plus grandes peurs et mon plus grand espoir. Il chuchote à mon oreille et bien que je ne parvienne pas à distinguer ce qu'il me dit, je sais qu'il essaye juste de me rassurer. J'ai juste envie de dire que je n'ai plus peur mais j'ai l'impression que ça sonne faux. Calé contre lui, mes pleurs se calment peu à peu. Comme à chaque fois, il a le don de me calmer, même quand je sombre dans mes plus grandes peurs. Mes sanglots finissent par prendre fin et toujours blottie contre lui, je resserre mon étreinte. Au bout de quelques instants, je sens qu'il s'écarte légèrement de moi me forçant à le regarder dans les yeux. Pour la première fois depuis ce qui me semble être une éternité, nos regards s'accrochent et nous entamons une conversion silencieuse. Au delà de la colère et de la douleur, je peux percevoir dans son regard son inquiétude. Dans le regard de l'autre, nous pouvons lire nos propres attentes. C'est rassurant tout autant que c'est déstabilisant. J'ai peur de cette flamme de l'amour qui m'a si profondément blessé auparavant. J'ai peur mais je sais pertinemment que je peux passer au delà de cette peur. Je dois le faire sinon je m'en mordrais les doigts. Je baisse les yeux le temps de remettre de l'ordre dans mes pensées, de savoir par où commencer et de me rassembler. Je suis sur le point de lui confier la partie la plus sombre de ma vie et j'essaie de trouver la force de ne pas m'effondrer. Je prends une dernière inspiration, chasse les larmes qui commencent déjà à pointer au coin de mes yeux et plante mon regard dans le sien. Une fois que j'aurais amorcé la première phrase, il n'y aura plus de retour en arrière possible. Il ne me verra sûrement plus de la même manière après. Son regard me rassure et me donne envie d'avancer pour essayer de conjuguer cette histoire au passé. Une dernière pensée, un dernier regard.

"C'était il y a huit ans..."

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Hello! New chapter😁
Encore en retard, j'étais accaparée par mon travail🙊
Mode confession activé... Mais comment va réagir Olivier?
Glissez "réaction" dans votre comm si vous avez lu jusqu'au bout !😉

|Updating asap.|

Marine🌹

T1 : DALS / T2 : Et Si...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant