Plongée dans un demi-sommeil dont je ne veux pas m'extirper, j'attends que le mécanique réveil arrête mes rêveries. Sauf que c'est un tout autre réveil qui me sort du canapé :
« Maman ! Réveille-toiiii je m'ennuiiiiie ! »
Elle saute sur moi sans ménagement m'arrachant un cri étouffé. Elle se place ventre contre le bien et passe ses petits bras autour de mon corps. Mon coeur fond de bonheur. Elle le fait battre chaque jour. Je l'aime si fort.
Je l'enlace à me tour et elle blottit sa tête contre ma poitrine. Ce petit moment d'infini bonheur se stoppe bien trop vite à mon goût. J'aimerai qu'il dure encore. Que je puisse je graver à jamais.
Je n'arrive pas à croire que mon petit bout de chou à déjà quatre ans et se rapproche dangereusement des cinq. Hier ce n'était encore qu'un tout petit bébé que je tenais dans le creux de mes bras. C'est terrible d'être tirailler entre ce bonheur extrême d'être mère de cet ange et la terreur de pouvoir la perdre un jour. Je secoue la tête et je propose à Samaé d'aller déjeuner pour penser à autre chose.
Elle saute immédiatement du canapé, sa joie collée sur le visage.
« Tartines ou céréales aujourd'hui ma puce ? »
Elle se met à réfléchir et n'arrive pas à décider comme si ma question est le pire choix cornélien auquel elle est jamais fait face. En même temps, à quatre ans, ça doit probablement être le cas.
« Céréales et tartines ! »
Simple et efficace. Je ne peux m'empêcher de rire.
« Pourquoi tu ris ? S'étonne Samaé.
— Parce que je t'aime. » Je réponds doucement.
Alors d'un coup elle se met à rire. Je fronce les sourcils.
« Pourquoi tu ris ? Je métonne à mon tour.
— Parce que je t'aime. »
J'ai de la chance de l'avoir : l'enfant la plus adorable du monde.
Elle se sert ses céréales pendant que je mets le pain dans le toaster.
« N'en prends pas trop, je la mets en garde. Je te fais griller du pain, tu ne vas pas réussir à tout manger. »
Elle hésite, regarde à tour de rôle son paquet de céréale et son bol. Puis elle plonge ses yeux bleus d'ange dans les miens avant d'être raisonnable.
« J'en reprendrai si j'ai encore faim, déclare-t-elle.
— Exactement ! »
Je souris, fière. Je suis constamment fière d'elle. Comment ne pas l'être ?
Elle attrape le lait dans le frigo pendant que je me prépare un thé.
Elle commence à manger. Je finis de lui faire ses tartines, je bois mon thé et je vais me préparer.
Je dois emmener Samaé avant midi chez sa nounou. Comme je n'ai pas à aller la chercher chez Alia, je travaille. Dix heures. Une demi heure pour me préparer et le reste pour m'occuper de mon bébé.
J'attrape un jean et un t-shirt uni que j'enlèverai de toute façon en arrivant au café. Je les pose sur le rebord du lavabo et me glisse rapidement sous la douche. Je me lave le plus rapidement possible pour pouvoir consacrer le reste de mon temps à Samaé. Je me maquille et enfile mes vêtements puis je retourne dans le salon.
Elle s'est installée sur le canapé et regarde la télé. Elle a ramené son bol dans la cuisine mais ni le lait ni les céréales. Je finis donc de débarrasser la table et la nettoie pour que Samaé puisse profiter un peu de son dessin animé. Je la regarde rire, attendrie.
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Des Cendres sous les Cieux
Ficção GeralGrâce à Emma, sa meilleure amie, Asher vient de trouver un travail. Sa vie peut recommencer. Enfin... Elle le pourrait si ses secrets ne planaient pas tout autour de lui. Si les secrets de ceux qui l'entourent ne venaient pas se mêler à sa souffranc...