Dérapage

prologue( Corrigé)

Pourquoi ? Me demanderez-vous. Je ne saurai pas quoi vous répondre.

Tout ça n'était censé qu'être une plaisanterie, une chose sans importance, insignifiante.

Je balaie du regard ce qui avait été notre cocon d'amour et mon cœur se serre. Il me parait si vide. Ses cris, son rire, même ses chansons débiles me manquent.

J'en étais même venue à apprécier les niaises chansons d'amour de Rio Roma, dont l'une d'entre elle illustrait bien ma situation, "No fue mi intención amarte"(mon intention n'était pas de t'aimer.).

Je serre la serviette, portant le parfum de son shampoing, que je tiens entre les mains et la renifle encore, comme s'il s'agissait d'une drogue, afin de me rappeler de tous ces bons souvenirs que nous avons vécus tous les deux. Là, à cet instant, rien n'est plus important que le souvenir de nos étreintes passionnées, de ces moments passé l'un dans les bras de l'autre.

Si on m'avait dit que l'amour pouvait autant faire souffrir, jamais je ne l'aurais cru.

Pourtant, n'est ce pas ce que je suis en train de vivre ?

Un de ses amours qui vous prend de court, transcende votre existence et vous laisse démuni, anéanti lorsque l'objet de votre amour vient à disparaître. Un de ses amours qui vous fait connaître le paradis pour mieux vous plonger en enfer.

Il n'a fallu que d'un rien, une plaisanterie plutôt vache pour que mon cœur se laisse prendre par les étaux de cet amour et que toute mon existence privilégiée s'écroule comme un château de cartes.

Pourtant, si c'était à revivre, je le revivrais sans l'ombre d'une hésitation.